12.6- Le procès

Un choix "malgré tous" n'a pas droit à l'erreur. Certaines femmes, malgré leur souffrance au sein de leur couple, n'osent pas parler du divorce. Pour ces femmes – chrétiennes et musulmanes – l'engagement matrimonial ne doit pas être dissoudre. Un jour, elles ont fait le choix du "malgré tous", et c’est là leur destin ! Renoncer à leur mariage mixte – non voulu par l'entourage – consiste à confirmer qu'elles ont eu tort. Ces femmes ont peur du jugement et elles l'évitent par la résignation à leur destinée et à une vie conjugale non appréciée.

Ces femmes regrettent de ne pas avoir pris le temps, avant le mariage, pour mieux réfléchir cette différence culturelle et religieuse avec leur conjoint. Elles accusent leur environnement et leurs familles de les faire vivre une situation stressante qui les a empêchées de mieux comprendre les choses: Elles passaient leur temps, avant le mariage, à trouver des impasses pour rencontrer leur bien-aimé, à l'abri des interdictions sociales.

Devant le fait accompli, elles refusent et se sentent inaptes à exécuter un pas pour un changement radical dans leur vie. Elles choisissent, en conséquence, "la limitation de l'item perçu comme pénible" – l'interdiction du conjoint de vivre leur culture religieuse au sein de leur couple – en éduquant leurs enfants "autrement", non pas comme la loi lui dicte, mais comme elles ont envie de faire: transmettre leur religion aux enfants, implicitement.