1.1.1 - Les capitaines généraux

La donne change complètement début septembre, avec le retour du général Kerverseau, renvoyé de Saint-Domingue par Toussaint, qui rapporte au gouvernement les derniers évènements survenus dans l’île et la montée en puissance du pouvoir personnel de Toussaint. Dès son rapport fait, l’expédition prend de l’ampleur, d’autant que les préliminaires de paix signés avec l’Angleterre (1er octobre 1801) permettent de faire sortir sans risque une importante expédition des ports de France : ce ne sont plus quatre mille, mais douze puis vingt mille hommes qui sont destinés à l’opération. Au commandement d’une telle armée, et pour remplacer Toussaint à la tête de la colonie, il faut un général ayant déjà commandé en chef ou occupé de hautes fonctions. Dès lors, la nomination du commandant en chef de l’expédition de Saint-Domingue est l’enjeu de nombreuses tractations, véritable vente aux enchères de cette « vice-royauté » synonyme de richesses facilement et rapidement gagnées. Bien que le fait ne soit nul part corroboré, Barras affirme dans ses mémoires qu’après le 18 Brumaire, le premier Consul voulant l’acheter lui fit proposer les ambassades d’Espagne, de Saxe ou des Etats-Unis, puis devant ses refus répétés « on m’offrit le commandement de l’armée de Saint-Domingue » 41 . Poste qu’une fois encore il aurait refusé. Si les assertions de Barras sont à prendre avec la plus grande précaution, elles révèlent tout de même le caractère politique de ce type de nomination, qui devient une sorte de « prime au ralliement ».

Bernadotte, alors commandant d’une armée de l’Ouest en pleine dissolution, convoitait pour lui-même le commandement de cette expédition, comme il avait convoité l’année précédente celui de l’armée du Portugal et de l’armée de réserve d’Italie, postes qui lui furent ravis par deux beaux-frères du premier Consul, respectivement les généraux Leclerc & Murat. Cette fois, Bernadotte semble assuré d’obtenir le commandement de l’expédition de Saint-Domingue, mais le 24 octobre 1801, c’est une fois encore Leclerc qui hérite de ce poste tant désiré. Cet espoir déçu de Bernadotte est à l’origine d’une rancune qu’il développe à l’encontre de Leclerc et du premier Consul qui, selon ses dires, lui aurait initialement promit ce commandement. Le fait est attesté par le récit de Jacques de Norvins, l’un des chroniqueurs de l’expédition. Celui-ci accompagnait le général Leclerc et son épouse à une réception donnée très protocolairement en leur honneur lors de leur passage à Brest, par le commandant de l’armée de l’Ouest : « Nous fûmes mal reçus. Nous nous y attendions, car indépendamment du désagrément que devait éprouver Bernadotte de recevoir le chef de l’expédition qu’il disait lui avoir été promise par le premier Consul, il y avait encore pour lui l’embarras de soustraire à des yeux clairvoyants sans doute le mécontentement séditieux dont il se voyait accusé [référence au « complot des libelles », dans lequel plusieurs de ses aides de camps furent impliqués]. Malgré cela, son accueil fut hautain, presque menaçant, et il su si peu se contenir, qu’en ma présence et celles des aides de camps de Leclerc, il ne craignit pas de lui reprocher, pour ainsi dire, à lui et à sa femme, ce qu’il osa appeler le manque de foi du premier Consul ; aussi s’attira-t-il de leur part une vigoureuse réfutation » 42 . Le diplomate anglais Jackson 43 écrit à la même époque de Paris que le général Lannes est irrité contre le premier Consul car il n’a pu obtenir de lui le commandement de l’expédition de Saint-Domingue pour son ami Bernadotte. Cette expédition est donc bien source de convoitise de la part des plus grands chefs militaires français, et de bien des tractations politiques.

C’est donc finalement le général Victoire-Emmanuel Leclerc, beau-frère du premier Consul, qui se voit confier l’honneur de ramener la colonie rebelle dans l’obéissance à la métropole. Contrairement à Bernadotte, il n’a pas cherché ce commandement. Au contraire, il accepte cette mission avec une certaine fatalité, voire en traînant les pieds. Il avance le fait de ne pouvoir quitter la France en laissant sa jeune sœur derrière lui, sans protecteur au cas où il lui arriverait malheur, ce à quoi Napoléon rétorque qu’elle sera mariée avant son départ. On a souvent rapporté l’anecdote cocasse du choix rapide de cet époux, en l’occurrence le général Davout qui fut le premier à entrer dans le bureau du premier Consul après le passage de Leclerc, et qui se serait ainsi vu imposer ce mariage de convenance. Le trait est sans doute exagéré, mais il est probable que le futur maréchal n’a en effet pas eu véritablement le choix … Leclerc n’a plus d’excuse pour refuser le poste, pourtant il sait tous les dangers qu’il court à mener à bien cette mission : il est d’une santé fragile, et craint tout particulièrement les fortes chaleurs ! Or Saint-Domingue est réputé pour son climat chaud et humide et ses maladies saisonnières. Le 31 mars 1794, il écrivait au ministre de la Guerre : « J’ai fait l’été dernier à Nice la triste expérience que les grandes chaleurs me sont contraires, pendant quatre mois les fièvres ne m’ont pas quitté » 44 . Le mois suivant, il justifiait sa demande de transfert à l’armée des Alpes du fait que : « le climat des Alpes est plus tempéré que celui d’Italie » 45 . Georgette Ducrest, future femme de cour auprès de l’impératrice Joséphine, rapporte que Leclerc vint prendre congé d’une de ses tantes avant de quitter Paris : « Je me souviens qu’il répondit aux compliments qui lui étaient adressés sur les suites de cette expédition : ‘Madame, elles ne peuvent qu’être fâcheuses pour moi : si je réussis, on dira que je n’ai pas fait un mouvement qui ne m’ait été dicté par mon beau-frère ; si je succombe, ma mémoire ne sera pas même exempte de reproches. On assurera, pour flatter le premier Consul, que le plan de campagne était bon, et que mon incapacité seule a fait échouer ce qui avait été tracé par lui. Je pars triste (…)’ » 46 . A son beau-frère Davout, il écrit de Saint-Domingue : « Je n’ai entrepris cette expédition que parce que j’étais vexé de l’état d’oubli dans lequel j’étais resté pendant la guerre, que parce que plein d’admiration pour Bonaparte qui se sacrifie toute la journée pour faire le bonheur de la France, j’étais indigné de voir les misérables qui par la nullité de leurs moyens n’auraient jamais dû jouer aucun rôle, non contents de la belle place qui leur avait été assignée, cherchent à se mettre à ses côtés et même à sa place » 47 . Leclerc n’accepte donc cette mission que par devoir et par admiration pour son beau-frère, admiration qu’il pousse jusqu’au mimétisme, copiant sa tenue et ses manières, au point de se voir affubler du sobriquet de « Bonaparte blond » par ses soldats.

Pourquoi Leclerc ? Napoléon dispose autour de lui de bon nombre d’officiers plus anciens et plus expérimentés, et dont plusieurs comme Bernadotte rêvent de cette position. La réponse est sans doute partiellement donnée par son ami Norvins : « Le premier Consul avait bien choisi. Un général qui n’eut été qu’un preneur de villes n’aurait pas suffi pour mener à bien une telle entreprise ; il fallait de plus un administrateur pour organiser la conquête et un diplomate pour traiter, soit avec les possessions espagnoles du golfe du Mexique, soit avec la Jamaïque, soit enfin avec les Etats-Unis, subsistances, commerce et crédit que les phases quelconques de notre expédition devaient nécessairement produire. Or, sous le rapport administratif et politique comme du point de vue militaire, Leclerc avait fait ses preuves » 48 . Napoléon lui-même reconnaît ses talents : « Le capitaine général Leclerc était un officier de premier mérite, propre à la fois au travail du cabinet et aux manœuvres du champ de bataille » 49 . Leclerc a en effet démontré ses capacités militaires et sa bravoure comme commandant d’avant-garde, agent de renseignement, chef d’état-major, administrateur, … Il a été le réorganisateur de l’armée d’Italie battue en 1799, puis un des artisans du coup d’état de Brumaire. S’il ne s’est jamais particulièrement distingué sur les champs de bataille, c’est néanmoins un travailleur acharné et intègre, et un excellent organisateur. Mais surtout, il est d’une fidélité sans faille au général Bonaparte qu’il admire, qualité qui fait défaut à un Bernadotte ou un Murat, fussent-ils membres de la famille eux aussi. De plus, il s’agit pour Leclerc de briller enfin, lui qui s’est toujours illustré dans l’ombre des bureaux. Le premier Consul l’avait bien nommé au commandement de l’armée du Portugal chargé de soutenir l’allié espagnol, mais la brusque « paix des Oranges » l’avait empêché de livrer le moindre combat : la campagne s’était limitée à une simple marche aller et retour. Comme Victor Hugo, on peut penser qu’alors « déjà Napoléon perçait sous Bonaparte » 50 , et que Leclerc était promis à devenir l’un de ses maréchaux. Mais pour cela, il lui fallait se faire connaître par une action d’éclat, comme la remise au pas de Saint-Domingue. Enfin, plus matériellement, cette nomination permettait à Leclerc de faire sa fortune, qui lui eut permis de tenir son rang, ainsi qu’à son épouse Pauline Bonaparte, dans la nouvelle société consulaire.

On a souvent dit, comme Métral 51 , que le premier Consul voulait se débarrasser d’un beau-frère aux origines trop modestes. L’argument est absurde, et ce pour plusieurs raisons : de ces beaux-frères, Murat, fils d’aubergistes et ancien garçon d’écurie, était d’origine bien plus modeste que Leclerc, qui provenait de la petite bourgeoisie. Et Leclerc a bien plus d’éducation que le Gascon. Lorsque le 2 mai 1800, Leclerc fait une dangereuse chute de cheval qui le force à abandonner temporairement le commandement de sa division à l’armée du Rhin, Napoléon s’enquiert 52 régulièrement de sa santé auprès du général Moreau. De plus, s’il voulait vraiment se débarrasser de son beau-frère, sans doute dans l’espoir de le voir mourir afin de trouver un meilleur parti pour sa sœur Pauline, pourquoi envoyer également celle-ci et son neveu Dermide aux Tropiques, de même que son frère Joseph et ses cousins Ornano et Arrighi ? Ce serait risquer bon nombre de ses parents pour s’assurer de la perte d’une seule « pièce rapportée », alors même que Napoléon a toujours eu un sens aigu de la famille, souvent pour son malheur. De plus, s’il savait partir pour un piège, pourquoi Leclerc aurait-il lui-même emmené plusieurs membres de sa famille dans son état-major ?

La nomination du général Leclerc à la tête de l’expédition de Saint-Domingue est donc la récompense des services d’un officier capable et fidèle, mais également une opportunité donnée à celui-ci de briller et de faire fortune pour tenir son rang à son retour en Europe. Sa mort fut l’occasion du premier « deuil de cour » de la France napoléonienne, observé par le gouvernement et les diplomates étrangers, et le retour de sa dépouille depuis Toulon donna lieu à diverses cérémonies. A. P. de Forges, biographe de Leclerc, s’appuyant sur les mémoires de Norvins, écrit qui plus est que Napoléon se serait écrié en apprenant la mort de son beau-frère : « J’ai perdu mon bras droit ! » 53 .

La seconde expédition en préparation dans les ports de France est celle de la Guadeloupe, à partir du 7 janvier 1802. C’est le général de division Gobert, créole de la Guadeloupe lui-même, qui est chargé des préparatifs et du commandement par intérim le temps qu’un capitaine général soit désigné. Là encore, de nombreuses tractations vont avoir lieu. Le premier Consul, désireux de combler Bernadotte, mais sans doute aussi de l’éloigner quelques temps de France, fait sonder les intentions de ce dernier par son frère Joseph le jour même : « Je crois que le général Bernadotte s'est rendu à Amiens. Qu'il y soit ou non, je désire qu'il te fasse connaître s'il lui convient d'aller à la Guadeloupe comme capitaine général. Cette île est prospère, sa culture est dans la plus grande activité; mais Lacrosse, s'étant indisposé les habitants et n'ayant avec lui que cinq cents blancs, en a été chassé, et un mulâtre s'est mis à la tête de la colonie. Ils ignoraient alors la paix. On fait partir trois vaisseaux, quatre frégates et 3,000 hommes de bonne infanterie, afin de désarmer les noirs et de rétablir pour toujours la tranquillité. C'est une mission importante et agréable sous tous les points de vue, puisqu'il y a aujourd'hui quelque gloire à acquérir et un grand service à rendre à la République, en faisant rentrer pour toujours cette colonie dans l'ordre. D'ailleurs, c'est une position d'où l'on peut partir pour aller prendre possession de la Louisiane, et même de la Martinique et de Sainte- Lucie. Si ceci tente l'ambition de Bernadotte, comme il parait que cela est, il faut que tu me le fasses promptement connaître; car l'expédition partira dans pluviôse, et ces missions aux colonies sont demandées par les généraux qui ont le plus de réputation. J’attends le retour du courrier pour y nommer. Il est utile que tu gardes le secret sur tout cela » 54 . Bernadotte hésite quelques temps, puis décline. Napoléon lui offrira encore le commandement de l’expédition des Indes, puis l’ambassade de Vienne, sans plus de succès. Il se laissera un temps tenter par le poste de gouverneur de la Louisiane, mais les demandes en hommes et argent qu’il formule pour mener à bien cette mission apparaissant trop importantes aux yeux du premier Consul, qui craignait qu’il ne fonde une République de Louisiane indépendante, c’est finalement le général Victor qui sera nommé à cette fonction.

Ne pouvant ni corrompre ni se débarrasser de Bernadotte, le premier Consul se tourne vers Moreau. Celui-ci, il le sait, n’acceptera aucun commandement hors de France, le Consul s’attache donc à séparer de lui ses principaux lieutenants en les nommant aux plus hautes fonctions outre-mer, et en les éloignant. Ainsi, c’est finalement le général Richepance, l’un des lieutenants du commandant de l’armée du Rhin, qui est désigné 55 le 2 mars 1802 capitaine général de la Guadeloupe.

Contrairement à Leclerc, Richepance n’a pas besoin de cette mission pour faire sa réputation, déjà bien établie. Mais la promesse d’une fortune rapide le sépare facilement de son ancien chef et de ses idéaux républicains : c’est sans scrupule qu’il va réprimer le soulèvement d’Ignace et Delgrès, et rétablir l’esclavage à la Guadeloupe. Sarrazin écrit : « Le général Richepance, capitaine général à la Guadeloupe, (…) n’avait consenti à quitter l’Europe que pour donner à sa famille une fortune analogue au rang où la révolution et ses talents l’avaient promu » 56 . Moreau, rencontrant le colonel Malenfant lors de son exil aux Etats-Unis, aura pour son ancien subordonné et ami cette épitaphe : « La conduite qu’il [Richepance] a tenu en arrêtant le colonel Pélage, qui venait le voir, le reconnaître comme gouverneur et lui demander ses ordres, n’est pas excusable. Si ce général vivait, il ne se pardonnerait jamais d’avoir commis une action qui a causé la mort à tant d’hommes, dont trois cents, comme les Spartiates, se sont fait sauter plutôt que d’être remis dans les fers. Il est heureux d’être mort ; sa conscience lui eût toujours reproché sa conduite » 57 .

Richepance détaché de la cause de Moreau, Napoléon nomme un autre de ses principaux divisionnaires, le général Decaen, capitaine général des Indes. Là encore, sous les honneurs et les promesses de fortune, se cache une volonté d’isoler politiquement et géographiquement Moreau de ses appuis militaires. Des autres généraux de division fidèles à ce dernier, Sainte-Suzanne fut couvert de titres mais mis en retraite dès l’Empire ; Gouvion Saint-Cyr envoyé comme ambassadeur en Espagne, puis soigneusement tenu éloigné de tous les théâtres d’opération majeurs (et par-là même des honneurs) pendant dix ans ; Lecourbe, le bras droit de Moreau, fut destitué et exilé dans le Jura jusqu’en 1814 pour avoir défendu son chef lors de son procès.

La troisième expédition, celle de la Martinique, donne lieu à moins de négociations. L’expédition est de taille réduite et son prestige n’équivaut pas celle de Saint-Domingue, pas même celle de la Guadeloupe. L’île est de petite taille, la population y est tranquille sous l’occupant anglais qui doit la restituer et il n’y a donc aucun honneur à y conquérir. Le poste de capitaine général de la Martinique est confié à l’amiral Villaret 58 . Cet officier de marine, second des amiraux par l’ancienneté (mais le plus ancien encore en service actif) était sans emploi et en résidence surveillée depuis plusieurs années au moment du coup d’état de Brumaire. Rappelé au service, il présida d’abord une commission chargée de dépoussiérer le tableau d’activité des officiers de la Marine consulaire. Il commande ensuite les forces navales transportant l’expédition de Saint-Domingue, où il s’entend fort mal avec le général Leclerc. Pourtant, à son retour en France, Villaret apprend qu’il a été nommé capitaine général à la Martinique le 3 avril 1802. Il ne commandera plus sur mer : c’est la retraite dorée d’un des vieux officiers (55 ans) de la Marine consulaire, le plus vieux à encore naviguer. Le premier Consul veut récompenser là un homme qui a aidé à la régénération du corps des officiers navigants et qui a activement contribué à la préparation et l’exécution de l’expédition de Saint-Domingue 59 . De plus, Villaret connaît la Martinique pour y avoir fait souvent escale au cours de sa longue carrière de marin. Mais désormais, il doit céder la place sur mer à ces jeunes capitaines et amiraux qu’il a lui-même distingué sur les tableaux d’avancement : les Villeneuve, Linois, Dordelin, … Avant de rejoindre son poste, il obtient de substantielles gratifications, et l’affectation de son frère sous ses ordres comme commandant d’artillerie. Il demande et obtient également des renforts de troupes, jugeant celles qui lui sont attribuées insuffisantes.

L’affectation outre-mer, à des postes de commandement, se révèle donc bien être une arme, ou du moins un levier politique dans le jeu d’échec que se livrent le premier Consul Bonaparte et les généraux Moreau et Bernadotte, par « pions » interposés : le premier utilise Richepance et Decaen pour affaiblir Moreau, comme il met en avant son beau-frère aux dépends de Bernadotte. C’est bien un privilège recherché que de recevoir le titre de capitaine général de l’une des principales colonies de la République pacifiée. Privilège qui n’empêche pas certaines arrière-pensées, comme l’éloignement de lieutenants de Moreau, voire de Bernadotte lui-même s’il avait pu le convaincre d’accepter le commandement de la Guadeloupe ou des Indes.

Notes
41.

Barras (Paul), Mémoires de Barras, Paris, Hachette & Cie, 1896, tome 4, p.138

42.

Norvins (Jacques de), Op. Cit., t.2, p.310

43.

cité in Höjer (Torvald T.), Bernadotte. Maréchal de France. Roi de Suède, Châtillon-sous-Bagneux, Plon, 1971, p.286.

44.

cité in Champion (Jean Marcel), « Le général de division Victoire-Emmanuel Leclerc (1772-1802), éléments pour une biographie », Mémoire de la Société Historique de Pontoise, Pontoise, 1977, tome 67, p.11

45.

Ibid

46.

Ducrest (Georgette), Mémoires sur l’impératrice Joséphine, ses contemporains, la cour de Navarre et de la Malmaison, Saint-Amand, Mercure de France, 2004, p.255

47.

Leclerc à Davout, 8 mai 1802, cité in Mezières (Henri), Le général Leclerc (1772-1802), Paris, Tallandier, 1990, p.127

48.

Norvins, Op. Cit., p.322

49.

Las Cases (Emmanuel de), Mémorial de Sainte-Hélène, Paris, Flammarion, 1951.

50.

Hugo (Victor), Les feuilles d’Automne,

51.

Métral (Antoine), Histoire de l’expédition des Français à Saint-Domingue, Paris, Ed. Karthala, 1985, p.28 : « [Napoléon] fut charmé d’avoir un prétexte de se séparer de lui [Leclerc], à cause d’une alliance qu’il jugeait peu digne de sa grandeur présente et future ».

52.

Napoléon à Moreau, 5 mai 1800, Napoléon Bonaparte. Correspondance générale n°5245

Napoléon à Moreau, 4 juin 1800, Napoléon Bonaparte. Correspondance générale n°5406

53.

Forges (A. P. de), Le général Leclerc (Victoire-Emmanuel), beau-frère de l’Empereur Napoléon I er , Paris, Imprimerie Paul Dupont, 1868, p.33

54.

Napoléon à Joseph, 7 janvier 1802, Corr. de Napoléon n°5916

55.

Berthier à Gobert, 2 mars 1802. L’annonce officielle ne viendra que le 6 mars.

56.

Sarrazin (gal Jean), Guerres civiles des Français de 1789 à 1815, Bruxelles, édité par l’auteur, 1842, p.462

57.

Malenfant, Op. Cit., p.99

58.

dit aussi « Villaret-Joyeuse », « Villaret de Joyeuse », … Or il est assurément roturier, et « Joyeuse » est une adjonction à son nom dont l’origine est mal connue.

59.

Preuve de l’estime en laquelle le tient le premier Consul, puis l’Empereur : lorsque Villeneuve s’enferme dans Cadix, Napoléon le démet de ses fonctions et ordonne ( 22 août 1805) à Decrès, ministre de la Marine, d’envoyer la frégate la Présidente chercher Villaret à la Martinique et le ramener en France pour prendre le commandement en chef des forces navales. Trafalgar mit fin à ce projet …