2.2 - Les officiers coloniaux deviennent propriétaires

2.2.1 - L’installation

Sitôt Toussaint-Louverture contraint à la soumission, les officiers expéditionnaires s’installent avec le plus d’aise possible. Les plantations inoccupées sont mises sous séquestre par le capitaine général, puis placées entre les mains des généraux commandant les quartiers concernés, qui se chargent de les faire exploiter … bien souvent à leur seul profit. De nombreux colons rentrés d’exil ont les plus grandes difficultés à faire reconnaître leurs droits sur leurs propriétés, les officiers expéditionnaires étant peu enclins à restituer ces sources de revenus. Ainsi Leclerc puis Rochambeau sont-ils sans cesse interpellés par des propriétaires pour arbitrer leurs différents avec les généraux commandant les zones militaires.

Dès la paix revenue, les généraux se partagent le gâteau, non sans quelques déchirements : le général mulâtre Rigaud exige 166 du général noir Laplume la restitution de ses propriétés saisies par Toussaint au moment de son exil, et depuis lors exploitée par Laplume. Ce dernier refuse et porte l’affaire devant le capitaine général qui, craignant la reprise de la guerre civile entre noirs et mulâtres, lui donne raison : jugeant que Rigaud « ne peut contribuer au rétablissement de la colonie de Saint-Domingue  » 167 , il ordonne son renvoi en France. Ce qui est fait dans la journée, sous le prétexte de l’emmener en tournée d’inspection par bateau … Reprendre les biens accaparés par un général de Toussaint peu après sa soumission, pour les remettre entre celles d’un officier du corps expéditionnaire eût certes été une faute politique, mais renvoyer Rigaud va irrémédiablement lui aliéner le parti des mulâtres, dont il était l’âme, vis-à-vis de Leclerc. Or les consignes du premier Consul étaient justement de s’appuyer sur cette caste contre les noirs. Leclerc payera très cher cette erreur, puisque l’un des artisans de la nouvelle insurrection de l’été 1802 sera l’adjudant-commandant Pétion, le bras droit de Rigaud, un officier aussi talentueux sur les plans militaires que politiques, et d’une rigueur morale exemplaire.

Les officiers qui étaient seulement venus chercher du galon demandent souvent leur autorisation de rentrer en France à l’issue de la campagne contre Toussaint. Leclerc pensant la partie militaire de sa mission achevée, donne initialement son accord sans trop de difficulté. Ceux qui restent ont l’intention de s’établir durablement dans l’île et d’y faire fortune. « Les généraux cherchent des fermes, et des affaires » 168 , note le colon de Treuil dans une lettre du 27 avril 1802. Initialement, ces initiatives plaisent aux colons, qui considèrent que si les officiers cherchent à s’installer, c’est qu’ils croient la guerre définitivement éteinte … Malheureusement, la reprise des combats n’empêchera pas ceux-ci de s’enfoncer dans le luxe, bien au contraire. Le général Sarrazin qui arrive de France en février 1803 est surpris du déploiement de richesses et d’abondance qu’il aperçoit chez Rochambeau alors même que la ville du Cap est en ruine. Devant son étonnement, celui-ci s’en explique et lui promet le même traitement : « Il faut bien se dédommager des désagréments de notre situation. Hier, dans une sortie, j’ai failli être tué par des nègres, embusqués derrière un buisson, et aujourd’hui, je suis plongé dans les délices. Voilà comme vous serez aux Cayes où vous commanderez » 169 . Avant de rejoindre son affectation, Sarrazin passe saluer deux anciens camarades de l’armée d’Italie, les généraux Clauzel et Boyer : « Je les trouvais ; comme Rochambeau, dans des logements superbes, avec des femmes charmantes » 170 . Bien qu’il paraisse s’en offusquer, lui-même ne se privera de rien pendant la période de son commandement dans l’île.

On a vu que des officiers comme Lavalette du Verdier, (Urbain) Devaux, Charrier de Bellevue, … à Saint-Domingue, Gobert et Dugommier-Dangemont à la Guadeloupe sont eux-mêmes propriétaires dans les colonies où ils servent (sans compter Arnauld, colon de la Martinique servant à la Guadeloupe). Plusieurs d’entre eux n’ont d’ailleurs accompagné les corps expéditionnaires qu’à titre de passagers, afin de régler des affaires privées. Bien qu’il en reprenne possession, l’adjudant-commandant Lavalette du Verdier laisse son frère Jean-Baptiste gérer ses propriétés : étant lui-même criblé de dettes et frappé de plusieurs retenues sur sa solde pour rembourser ses créanciers, peut-être était-ce là le moyen pour lui de conserver l’intégralité des revenus de ses plantations, son frère servant finalement d’homme de paille ?

Le capitaine Fontal, aide de camp de l’adjudant-commandant, puis général de brigade, Joseph-Louis d’Arbois de Jubainville, a laissé un état détaillé de la plantation achetée par celui-ci. Cette dernière était une de ces propriétés mises sous séquestre par le gouvernement car abandonnées par ses propriétaires à la Révolution. Cette propriété, une caféière située au Cap-Dame-Marie, quartier des Abricots, et qui appartenait autrefois à un certain sieur Laffite de Liestat, se compose de :

« Jardins (surface effectivement plantée en caféière) : 20 carreaux

Vivres (places à vivres laissées aux Noirs pour leur subsistance : 10 carreaux

Savanes et halliers : 20 carreaux

Bois debout (surface non cultivée, laissée en réserve) : 175 carreaux

TOTAL : 225 carreaux » 171 .

Cette superficie exprimée en carreaux de Saint-Domingue correspond à environ 290,25 hectares. Soit une coquette demeure … A cela s’ajoutent trois mulets et trente cinq « cultivateurs » (des Noirs émancipés). Selon Fontal, c’est à la suggestion des habitants de Jérémie qui l’appréciaient et souhaitaient se l’attacher que d’Arbois fit l’acquisition de ce bien. On verra plus loin l’opinion réelle sur ce général de la plupart de ceux qui l’ont côtoyé

Le général Fressinet, qui a obtenu de Leclerc de quitter l’île pour raison de santé 172 , le 1er septembre 1802, cherche avant son départ à échanger ses biens contre une cargaison de café qu’il pourra négocier à son retour en France. Durant les six mois passés dans l’île, il a accumulé dans la maison qu’il occupe au n°283 rue des Religieuses, selon la liste de ses biens publiés dans la Gazette de Saint-Domingue :

« 30 barriques de vin de Bordeaux de 4 ans

10 idem de 12, vin blanc de Sauterne

10 idem de rouge Château-Margaux

30 paniers d’huiles d’Orléans

16 idem de chandelles à l’esprit de vin

11 idem de savon recuit

1 pipe genièvre d’Hollande

Fléau, étagères, meubles, argenterie et autres objets de comestibles.

Lesdites marchandises sont de première qualité et la maison dans le meilleur état possible » 173 . Là où tous font négoce de café, sucre ou indigo, Fressinet semble avoir une prédilection pour les vins et spiritueux. A moins que la demeure qu’il occupe n’ait été précédemment celle d’un négociant en vin, réquisitionnée avec sa cave …

Quelques-uns, plus intègres, ne réquisitionnent que le minimum, comme le général Hardÿ qui délaisse la demeure qui lui a été attribuée au Cap pour n’occuper, avec l’accord explicite de Leclerc, qu’un jardin fruitier ayant appartenu à des religieux dans lequel il se fait construire par ses aides de camp … une case ! Disposant d’un point d’eau et de fruits et légumes de son jardin, il s’en montre fort satisfait dans une lettre à son épouse 174 . Leclerc, quant à lui, n’a pas la désinvolture de ses subordonnés quant aux entorses aux droits de la propriété, et demande au premier Consul de lui concéder « à titre de récompense » l’île de la Gonave, dont il a calculé pouvoir tirer « 200.000 francs de rente pendant 8 ans par le produit que je tirerais du bois » 175 . Récompense qui ne lui fut pas accordée …

Il semble que Leclerc se soit initialement opposé à ce système d’exploitation des grandes propriétés par les généraux du corps expéditionnaire, mais il ne fut généralement pas obéi. Le général de division Debelle tente de faire appliquer ses directives dans sa division : « (…) nous devons rester étrangers à toutes les spéculations de fortune qu’ont pu faire ceux qui au milieu du chaos où la guerre a plongé ce pays, se sont flattés de saisir des circonstances heureuses pour réaliser leurs projets. Il faut que toutes les propriétés soient remises en entier à ceux à qui elles appartiennent et qu’elles deviennent une source de richesse pour l’armée. L’intention du capitaine général, bien prononcée, est qu’aucun militaire faisant partie de l’armée venue d’Europe ne s’immisce en rien dans les propriétés. Le militaire doit être circonscrit dans les bornes des attributions de son état qui doit s’exercer avec loyauté et honneur sans entrer nullement dans les projets de fortune qu’ont les hommes qui se sont voués au commerce, ainsi toute espèce d’arrangement qui a pu être fait entre des agents, des propriétaires, des fermiers et un homme de l’armée est condamnable. Je vous invite donc, citoyen général, d’annoncer à tous ceux qui seraient dans ce cas présumé qu’ils ont à se déporter et à abandonner l’exécution des conventions qu’ils ont pu faire, soit pour devenir propriétaire, fermier ou agent, ou partageraient le produit des récoltes suivant des conditions qui (quelqu’elles soient) ne peuvent être légales et débarrassées de soupçons injurieux pour eux » 176 . Vœux pieu : « Les généraux se comportent comme en pays conquis (une vraie nuée de sauterelles, se disputant le brin d’herbe). Au lieu de protéger les habitants blancs et de les remettre en possession de leurs biens, des généraux s’approprient des habitations, faisant perdre le nom de leur maître pour le remplacer par les leurs » 177 . Les difficultés financières rencontrées par le général Leclerc l’empêchant rapidement de payer la solde de ses officiers (sans parler des soldats), celui-ci ferme progressivement les yeux sur les activités malhonnêtes de ses généraux : « (…) Un général D. G., à qui on représente que la levée des séquestres est un excellent moyen de faire redémarrer la culture, en remettant les propriétaires chez eux, s’écrie : ‘Que nous restera-t-il messieurs, si on lève les séquestres et si l’on remet les propriétaires chez eux ! (…)’ » 178 . Il semble que tous les officiers renvoyés en France pour avoir trempé dans des affaires financières douteuses l’aient en fait été pour d’autres motifs, plus personnels, et leurs malversations n’ont servi que de paravents.

Pendant toute la période de la guerre à Saint-Domingue, des colons vont tenter de rentrer en possession de leurs biens, souvent vainement. Avec Rochambeau particulièrement, règne l’arbitraire : ils n’hésitent pas à annuler les arrêtés préfectoraux de levées de séquestres ou de restitution pour défendre les intérêts de ses généraux indélicats, mais à l’inverse il distribue généreusement des concessions à ceux de sa coterie. Le 24 mai 1803, il accorde « à la dame Roberjot [de] Lartigues » 179 , l’une de ses maîtresses, la concession de trois lots entre le Quai Marchand et le Grand Quai de l’Etat sur l’emplacement prévu pour la construction du nouveau quai en agrandissement de l’ancien : si le développement de l’insurrection dans l’île ne permit pas la réalisation de ce projet, tout porte à croire qu’il s’agit de ce que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de délit d’initié. Mme Devigné-Valabrègue 180 , propriétaire dans l’île et épouse d’un chef de brigade du corps expéditionnaire, et accessoirement elle aussi maîtresse de Rochambeau, réclame la levée des séquestres sur sa propriété, située dans le nord de l’île, qui lui est accordée. Mme Gaudin 181 , veuve et sans doute moins intime du capitaine général, demande également restitution de sa plantation, transformée en hôpital militaire : elle est déboutée, quoique légèrement dédommagée. Le citoyen Antoine Jacques 182 , notable de Fort-Dauphin, qui réclame la restitution du café et du bois de construction qui ont été saisis sur sa propriété ne semble pas avoir eu cette chance … Les cas sont légion, particulièrement sous l’administration du capitaine général Rochambeau : ses décisions se font au cas par cas, arbitrairement, avec pour seule constante que les plaignantes semblent être plus nombreuses que les plaignants à s’être vu rendre justice … Le colon Morange écrit : « Les prétendus envois en possession [restitutions des biens séquestrés ou affermés] ne sont rien. L’on remet toujours à une mesure générale qu’il serait peut-être dangereux de promulguer, parce que sûrement quelques indiscrets iraient se faire égorger sur leurs habitations, dont en attendant le Gouvernement tire quelques revenus … ».

Pire, certains perdent plus que leurs biens, ils perdent également la vie à dénoncer les spoliations des généraux : le jeune Collet, qui était rentré de France pour reprendre possession des biens de sa famille, trouve le général d’Arbois de Jubainville installé dans sa demeure et son mobilier. Devant le refus de ce dernier de les lui restituer, il est laissé sans ressource et annonce sa volonté de rentrer en France porter l’affaire en jugement. Il est alors traqué par les agents de d’Arbois, qui entretient un vaste réseau d’espions : ceux-ci parviennent finalement à capturer le jeune homme alors même que le bâtiment qui le ramenait en France sortait de la rade de Jérémie. « Quelques temps après, les matelots [hommes de main de d’Arbois] sont de retour couverts de sang, jurant que le jeune homme s’est débattu ‘comme un beau diable’ mais qu’il a fini par succomber ! » 183 . Et Collet n’est pas seul dans ce cas : d’Arbois et ses sbires sont réputés pour avoir fait noyer des dizaines, voire des centaines de personnes de toutes couleurs et de toutes conditions : « il [d’Arbois] s'est joué des lois et des autorités supérieures, (…) il a vexé, fait assassiner ou noyer, sans preuve, sans jugement, des citoyens domiciliés, pères de famille, propriétaires, amis de la colonie, des lois et du gouvernement ... Les choses sont telles à Jérémie qu'un ami ne peut plus se confier à un ami, un parent à un parent, tout y tremble, tout y est terrorisé ... » 184 . C’est le régime de la Terreur, d’où le qualificatif de « jacobin » qui accompagne souvent l’évocation du nom de d’Arbois : celui-ci a rapidement fait comprendre à ses administrés qu’il avait le pouvoir de vie ou de mort sur eux, et quiconque tentait d’entraver ses spéculations était impitoyablement châtié, souvent jusqu’à trépas.

Ceux des colons qui sont restés dans l’île malgré les troubles révolutionnaires ne sont pas non plus à l’abri de spoliations honteuses, comme celle de la citoyenne Bonite Cuperlier : l’amiral Latouche-Tréville occupe une de ses maisons sans en payer de loyer, malgré un bail passé avec elle au nom de la République, et entend se constituer un vaste domaine en joignant cette demeure à terrain mitoyen dont le capitaine général Rochambeau lui a cédé la propriété. Le préfet colonial Daure a beau rendre un arrêté le 11 juin 1803 stipulant que « la citoyenne Bonite Cuperlier peut entrer dans sa maison, le bail étant échu (…) » 185 , celui-ci est cassé par Rochambeau qui enjoint au commandant de la place de Port-au-Prince « de ne laisser occuper la maison où loge l’amiral Latouche par qui que ce soit » 186 , et ce malgré la production par la plaignante de ses titres de propriété en bonne et due forme. Ce cas n’est pas isolé, puisque la veuve Lafargue 187 se plaint auprès de Rochambeau de ce que le gouvernement n’honore pas les loyers qui lui sont dus pour la location de sa maison. Rien n’indique que sa plainte ait donné suite à des dédommagements …

Quant à Norvins, s’il ne réquisitionne pas un hôtel particulier (comme Hardÿ, il préfère une demeure modeste hors de la ville), il envisage pourtant d’acquérir pour peu de choses des terres et de se faire planteur de tabac, en association avec des planteurs de Virginie. Mais la reprise de l’insurrection ruine son projet …

Ainsi, les habitations placées sous séquestre par le capitaine général en l’absence de leurs propriétaires légitimes, qu’ils soient morts ou en exil, deviennent l’enjeu de spéculations foncières acharnées, qui détournent souvent l’attention des officiers supérieurs du corps expéditionnaire des problèmes militaires au profit d’intérêts privés. Bien que territoire français, Saint-Domingue est en effet considéré comme pays conquis par une majorité des généraux du corps expéditionnaire, qui n’hésite pas à déloger ou piller certains de leurs concitoyens. Par cette attitude, ils vont renverser l’opinion des colons qui leur était pourtant éminemment favorable à leur arrivée : eux qui étaient vus comme les libérateurs qui allaient les sauver de la tyrannie de Toussaint-Louverture deviennent peu à peu des « Jacobins » aux yeux des colons qu’ils rançonnent et violentent.

Notes
166.

Rigaud à Laplume, 11 mars 1802

167.

Leclerc à Dugua , 28 mars 1802

168.

Begouën-Demeaux, Op. Cit., p.203

169.

Sarrazin, Mémoires …, Op. Cit., p.151

170.

Ibid, p.152

171.

Fontal (cne), « Précis des évènements militaires qui ont eu lieu à la division commandée par le général d’Arbois de Jubainville depuis son arrivée à Saint-Domingue jusqu’à l’époque de sa mort », in Deguilly (Jean), Un Aubois à Saint-Domingue, Troyes, La Renaissance, 1978, p.40

172.

Malheureusement pour lui, Rochambeau le maintiendra en activité dans l’île dès sa prise de fonction comme capitaine général. Si Fressinet s’illustre le mois suivant en sauvant Saint-Marc, il ternit pour longtemps sa réputation en abandonnant à leur sort les habitants et la garnison de Jérémie, début juillet 1803, en échange de la vie sauve pour lui, une poignée d’officiers et le fruit de leur rapine.

173.

Gazette de Saint-Domingue, 23 octobre 1802, S.H.A.T., B78. Cette gazette était publiée par Norvins et son ami Lenoir, autre secrétaire de Leclerc.

174.

Hardÿ à son épouse Calixte, 6 mai 1802, Corr. intime du gal Jean Hardÿ, p.287-288

175.

Leclerc à Napoléon, 7 mai 1802, Lettres du général Leclerc n°56

176.

Debelle à Clauzel, 1er juin 1802, S.H.A.T., B74

177.

Déjourné (Gaillard), Mémoire de Gaillard Déjourné, A.N., Paris, CC9A41

178.

Anonyme, cité in Darne-Crouzille (Nicole), Op. Cit., p.215

179.

Concession de l’Etablissement de Trois Islets, 24 mai 1803

180.

Mme Devigné-Valabrègue à Rochambeau, s. d., Rochambeau’s Papers n°2205

181.

Mme Gaudin à Rochambeau, s. d., Rochambeau’s Papers n°2211

182.

Mr Jacques à Rochambeau, 12 décembre 1802, Rochambeau’s Papers n°1430

183.

Periès, La révolution de Saint-Domingue 1799-1804, cité in Darné-Crouzille, Op. Cit., p.325

184.

Chesnau de la Mégrière (substitut du gouvernement près le tribunal de 1ère instance de Jérémie) à Ludot (Grand Juge de Saint-Domingue), 21 mai 1803, A.N., CC9B22

185.

Arrêté préfectoral, 11 juin 1803, cité in Darné-Crouzille, Op. Cit., p.331

186.

Rochambeau à Panisse, 13 juin 1803, Ibid

187.

Mme Lafargue à Rochambeau, s. d., Rochambeau’s Papers n°2218