2.3.3 - Les familles militaires

Que ce soit pour l’argent ou le galon, certains officiers se font accompagner en plus de leurs femmes et enfants, de leurs frères, cousins, oncles ou neveux, tous destinés à servir dans les armées expéditionnaires ou dans l’administration des colonies. On retrouve ainsi plusieurs générations d’une même famille, ou encore toute une fratrie, dans une même colonie.

Quant aux personnages influents du Consulat, s’ils ne s’aventurent pas eux-mêmes outre-mer, ils profitent de leur position pour assurer une place de choix à ceux de leur famille qu’ils veulent privilégier.

Les principaux emplois réservés aux proches des généraux participants aux expéditions, ou des membres du gouvernement, sont ceux d’aides de camp ou d’attachés à un état-major. Le clan Bonaparte est sans doute celui qui en offre le meilleur exemple : le premier Consul, outre le fait qu’il ait désigné son beau-frère Leclerc pour commander l’expédition de Saint-Domingue et poussé sa sœur Pauline à l’accompagner avec son neveu Dermide, a également impliqué son frère Jérôme comme aspirant de marine et ses cousins Ornano 223 et Arrighi 224 comme aides de camp de Leclerc. Le capitaine Louis-Nicolas Leclerc 225 , frère du capitaine général, et le chef d’escadrons Beaupré 226 , oncle du même, sont également attachés à l’état-major du général Leclerc. Toujours dans l’état-major, pléthorique, de ce dernier, on trouve encore bien trop d’homonymes de personnages illustres de la société consulaire pour que cela soit un hasard : les chefs d’escadrons Lebrun 227 et Kellermann 228  ; le chef de bataillon Delmas 229  ; les capitaines Savary 230 , Menou 231 et Dugua 232 . Pamphile de Lacroix a dans son état-major lors du siège de la Crête-à-Pierrot un chef d’escadrons du nom d’Hédouville 233 , etc.

Le général Rochambeau, qui n’ignore rien du danger du service aux colonies et à Saint-Domingue en particulier emmène comme premier aide de camp son neveu le duc Alphonse de La Châtre, tué parmi les premiers le jour même du débarquement de sa division, à l’assaut de Fort Dauphin, en emmenant ses troupes de l’avant chapeau en main tel Henri IV et son panache blanc. Il n’hésite pas pour autant à faire venir son fils unique, Philippe, âgé seulement de quinze ans, pour le placer chasseur à la 5e Légère avec comme consigne au général Fressinet qui commande cette unité : « Mon fils (…) se rend à Saint-Marc comme chasseur de la cinquième légère. Je sais quel intérêt vous prendrez à ses succès dans la carrière qu’il va parcourir et j’attends de vous le service important de ne lui laisser échapper aucune occasion d’y faire un chemin rapide et brillant. Je désire, en conséquence, qu’aucune préférence marquante de votre part n’apporte en lui de refroidissement pour son état et n’altère les heureuses dispositions que je lui crois pour s’y faire honneur, surtout sous votre conduite … Mettez, je vous prie, Philippe toujours sur la brèche, qu’il fasse son chemin à la pointe de son épée » 234 . Et le capitaine général se réjouit de voir son fils au feu, comme il l’écrit à son épouse restée en France : « (…) Nous sommes aux prises avec l’ennemi. Mon fils commence le bal, et le bal est diablement chaud (…) » 235 . Toutefois, le jeune Philippe de Rochambeau est renvoyé en France fin juin de la même année pour « raison de santé », avec le grade de sous-lieutenant … Un autre aide de camp de Rochambeau est le chef d’escadrons Duveyrier 236 , fils du tribun du même nom qui participa à la rédaction du Code Civil et oeuvra ardemment à la proclamation de l’Empire. Parmi ces aides de camp se trouve également placé le fils du général Verdière.

Le général Noguès, capitaine général de Sainte-Lucie, fait venir à lui ses deux frères, l’un, capitaine, comme aide de camp, l’autre comme lieutenant dans l’un des bataillons devant venir tenir garnison dans l’île, mais également leur neveu, l’aspirant de marine Gerbaut, qui meurt de la fièvre jaune pendant son séjour.

Ils ne sont pas la seule fratrie à partager les dangers de l’aventure coloniale. L’adjudant-commandant Joseph-Louis d’Arbois de Jubainville emmène avec lui comme aide de camp son frère Claude-François, dit « Franc », et un ami de leur village natal, Dominique Aubry. Un troisième frère d’Arbois de Jubainville, Léopold, est chef d’escadrons et chef d’état-major du général Desbureaux. Dominique Aubry, « Franc » et Léopold d’Arbois meurent en peu de temps de la fièvre jaune. Joseph-Louis, promu général de brigade, meurt à la Jamaïque, de la fièvre ou des mauvais traitements qui lui furent infligés par les Britanniques, le cas n’est toujours pas tranché … C’est une génération complète de cette famille qui disparaît à Saint-Domingue …

Le général Spital, venu de France avec les renforts de la 2e demi-brigade polonaise, emmène également avec lui ses deux frères : tous trois sont morts de maladie quelques jours après leur débarquement, à la suite d’une partie de chasse dans la forêt tropicale.

L’adjudant-commandant Lefebvre-Desvaux et ses deux frères ont plus de chance : ils sont capturés par les Anglais après le naufrage de leur navire, et emmenés captifs à la Jamaïque, d’où ils furent plus tard échangés ou libérés.

Le général Maurus Meyer de Schauensee, lorsqu’il apprend sa nomination au commandement des troupes de l’escadre de Toulon, s’empresse d’écrire au ministre pour le remercier, lui et le premier Consul, d’avoir bien voulu porter leur choix sur lui. Il n’oublie néanmoins pas de demander à avoir « à Toulon pour remplir auprès de moi les fonctions d'aide de camp Lieutenant » 237 son frère Bernard, simple sous-lieutenant. Ce dernier reviendra seul de Saint-Domingue, et deviendra par la suite général de brigade.

Le général Sériziat, partant en hâte pour la Guadeloupe où il doit remplacer le général Béthencourt, emmène dans ses bagages son frère Rodolphe et son cousin, le citoyen Rey, tous deux comme secrétaires. Leur sort reste inconnu.

L’adjudant-commandant Pamphile de Lacroix, le futur général auteur de si passionnantes mémoires sur la campagne de Saint-Domingue, emmène avec lui son frère Esprit, chef d’escadrons, comme aide de camp. Esprit de Lacroix sera tué le 18 février 1803 lors de l’audacieux raid (on parlerait de nos jours d’opération commando) du général noir Capois contre l’île de la Tortue, ce qui fera dire faussement à de nombreux mémorialistes que le général Pamphile de Lacroix a été tué à la Tortue 238 .

Le chef de bataillon, puis de brigade, Lux de la terrible 5e Légère, élite de l’armée expéditionnaire de Saint-Domingue, emmène avec lui son frère, capitaine, comme adjoint à son état-major. Etant donné que le chef de brigade est mort dans le naufrage des navires de transport portant les restes de sa demi-brigade à Santo Domingo, et que seule une poignée de survivants en réchappèrent, les probabilités sont grandes que les deux frères aient péri durant cette campagne.

Les généraux La Poype et Pageot n’ont de cesse de proposer à Rochambeau les services de leur frère respectif, sans grade et sans emploi mais présents dans l’île : celui du premier sera finalement envoyé en mission diplomatique aux Etats-Unis, celui du second nommé payeur général de la division du Nord.

Le général de brigade Claude Clément passe à Saint-Domingue, alors que son frère Gabriel, qui voulait l’y suivre, se le voit refuser. Par contre, un troisième membre de la famille, neveu ou cousin, le chef d’escadrons de la Garde consulaire Jacques Valère Clément est également de l’expédition. Si le général meurt de la fièvre, le sort exact du commandant Clément reste inconnu.

On a vu précédemment le cas des frères Dalvimart, anciens émigrés rentrés au service de la France via l’expédition de Saint-Domingue, et qui servent l’un comme diplomate-espion, l’autre comme capitaine d’infanterie ; ainsi que du capitaine Frédéric-Victor Chassériau et son neveu Benoît, commissaire des guerres. Tous survécurent à la campagne, et ce dernier vécut encore de nombreuses aventures en Amérique : chassé de Saint-Domingue par les Anglais, il devint agent secret de Talleyrand en Amérique du Sud, se lia à Bolivar, et fut consul aux îles Vierges puis à Porto-Rico, où il mourut.

Les amiraux aussi font en sorte de placer leurs frères dans les armées expéditionnaires : trois jours après avoir été promu contre-amiral, Magon profite des bonnes dispositions du capitaine général à son égard pour faire nommer son frère commissaire des guerres à la division Desfourneaux. L’amiral Villaret quant à lui, après avoir permis à son frère de participer à l’expédition de Saint-Domingue, réclame et obtient qu’il l’accompagne comme commandant de l’artillerie à la Martinique où lui-même vient d’être nommé capitaine général. Il n’aura dès lors de cesse de vanter ses mérites pour hâter sa promotion : « Je ne finirais point sans recommander encore aux bontés de Votre Excellence MM Villaret, Sancé & Richaud aux talents desquels je dois en grande partie l’état formidable dans lequel se trouve la Martinique qui brave toute la morgue et tous les projets de la fière Albion » 239 , puis trouvant sans doute que l’avancement ne vient pas assez vite pour son frère : « Depuis longtemps je m’interdisais de vous parler de mon frère (…) les services essentiels qu’il rend depuis quatre ans à la Martinique, les talents qu’il a déployé dans l’armement des forts dont il a considérablement augmenté les moyens de défense, et l’organisation de son arsenal qui peut rivaliser avec les plus beaux établissements d’Europe me semblent lui donner de grands droits » 240 .

Mais d’autres rapports familiaux existaient que ceux fraternels. Plusieurs générations d’officiers d’une même famille pouvaient également participer à ces expéditions.

Le vieux général de brigade du génie David-Alexis Tholosé débarque à Saint-Domingue le 6 juillet 1802, accompagné de ses deux fils et quatre autres officiers. Le 12 juillet, le lieutenant du génie Henri-Alexis Tholosé, le plus jeune du groupe, en est le seul survivant et est renvoyé en France.

L’arme du génie n’est pas plus épargnée à la Martinique, où le chef de brigade Dudézerseul, lui aussi d’un « âge avancé, (…) accablé (…) d’infirmités graves et dangereuses » 241 reste seul pour diriger cette arme après la mort successive de son fils unique et de son neveu, venus avec lui de France.

A Saint-Domingue, Norvins rapporte sa rencontre avec deux de ses amis : l’adjudant-commandant Achille de Dampierre, et son neveu, chef d’escadrons, fraîchement débarqués en pleine saison des pluies : « peu de temps après ils n’existaient plus ! (…) L’oncle m’avait vu naître ; le neveu était à peu près de mon âge » 242 .

Il n’est pas jusqu’aux chefs de bataillon, qui n’emmènent avec eux l’un des leurs, comme le commandant Miquet, du troisième bataillon de la 71e demi-brigade, qui se fait accompagner de son cousin le sous-lieutenant Durocher, qu’il entend faire monter en grade rapidement dans son bataillon, et avec qui il partage ses rapines. Tous ont « payé le tribut du climat » 243 , comme le note sans émotion le capitaine Peyre-Ferry, qui critique en de nombreux passages de son journal les deux hommes …

L’adjudant-commandant Dampierre, ayant tout de même eu le temps de passer général de brigade, écrivait le 10 mai 1802 à Thouvenot : « Aujourd’hui, on enterre le beau-frère du général Salme » 244 . L’identité exacte de ce beau-frère reste inconnue. Et Salme n’est pas le seul à se faire accompagner, à défaut de famille directe, de l’époux d’une sœur ou du frère d’une épouse.

Quant au général La Poype, son beau-père n’est autre que le préfet colonial Fréron. Lorsque celui-ci décède de la fièvre, le général s’occupe de sa fille, sa propre belle-sœur, mais il ne peut, au moment de l’évacuation du Cap, faire plier le capitaine Le Bozec, de la « Clorinde » qui a ordre de ne pas embarquer de civils à son bord. Ce qu’il advint de MlleFréron, je ne sais …

A la Guadeloupe, le chef de brigade Dumoutier, outre sa femme créole, est accompagné de son beau-frère dément, l’adjudant-commandant Dugommier-Dangemont, à peine sorti de l’asile et sur le point d’y retourner.

Enfin, la cavalerie de la Garde du Général en chef, formée par Leclerc quelques jours à peine après son débarquement à Saint-Domingue, était commandée par le capitaine Mathis, du 1er Hussards, et en second par le beau-frère de celui-ci, le lieutenant Lapointe 245 .

L’aventure américaine des frères Pierre et Jean Laffitte 246 , tous deux capitaines d’artillerie à cheval dans l’armée expéditionnaire du général Leclerc, vaut d’être contée. Passés à Cuba lors de l’évacuation de la colonie, ils quittent dès lors le giron de l’armée française pour se lancer dans la guerre de course contre l’Anglais. Ils deviennent rapidement de redoutables corsaires, avant d’être expulsés de cette île par les autorités espagnoles. Ils s’emparent alors de la forteresse de Grande-Terre, installée sur une île dans la baie de Barataria, juste au sud de la Nouvelle-Orléans, dont ils contrôlent dès lors de fait l’accès à la mer. Ils deviennent des flibustiers craint et respectés, plus ou moins recherchés par les autorités de la Louisiane, bien qu’ils ne s’attaquent pas aux bâtiments américains, ce qui reviendrait pour eux à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Pourtant, ils espionnent les Américains jusqu’en 1812 pour le compte de l’Espagne. Mais il refuse de faire de même pour les Britanniques en prévision de la guerre de 1812. Membres éminents de la société française de la Nouvelle-Orléans, ils y paradent malgré les primes offertes pour leur capture, n’hésitant pas à surenchérir pour la tête du gouverneur. Pierre Laffitte, l’aîné, est néanmoins arrêté en 1814 pour trafic d’esclaves, et Jean se fait alors un nom par lui-même. Malgré ses relations peu amicales avec les autorités américaines, il est parmi les premiers, avec le général Humbert, autre vétéran de Saint-Domingue, à offrir ses services à la jeune armée américaine lors de l’offensive britannique contre la Nouvelle Orléans en 1815. Et avec lui viennent bon nombre de vétérans de Saint-Domingue, d’anciens émigrés, de nostalgiques de l’Empire en exil, de pirates, … Jean Laffitte joue un rôle déterminant dans le succès de la bataille de New Orleans (janvier 1815) en guidant les miliciens américains dans les marais qu’il connaît parfaitement, et en fournissant au général Jackson des pièces d’artillerie, de la poudre (tirés de son dépôt de Barataria) et des flibustiers reconvertis artilleurs pour l’occasion. Pour leur participation à la bataille, Jean Laffitte et tous ses hommes sont graciés par le président Madison en personne des poursuites retenues contre eux. Pendant un an, il put marcher librement dans les rues de la Nouvelle Orléans. Mais ne résistant pas longtemps à l’appel de la piraterie, il fonde une nouvelle communauté de « corsaires » à Galveston : cette fois les autorités américaines ne lui laissent pas le temps de devenir une menace, et anéantissent sa base. Jean Laffitte s’enfuit alors au Mexique, étant vu pour la dernière fois dans le Yucatan au milieu des années 1820. L’histoire pourrait s’arrêter là, si dans les années 1940, un « Journal » de Jean Laffitte n’avait pas fait surface, présentant toutes les traces d’authenticité, tant par le papier centenaire que les faits et personnages cités. Jean Laffitte aurait vécu au Mexique jusqu’en 1850 comme un citoyen moyen aisé. Pourtant, ce journal a déclenché une controverse toujours sans réponse à ce jour quant à son authenticité …

Figure 7 : Jean Laffitte « The Corsair » (par E. H. Suydam)
Notes
223.

Philippe Antoine d’Ornano, âgé de moins de 18 ans au moment où l’expédition de Saint-Domingue quitte les ports de l’Europe. Il est le seul membre de l’état-major du général Leclerc a n’avoir jamais souffert de la fièvre, et rentre en France en parfaite santé en mars 1803. Ses liens de parenté avec Napoléon Ier et Napoléon III lui vaudront une carrière prestigieuse.

224.

Antoine François André Arrighi, frère du général Arrighi de Casanova, futur duc de Padou. Décédé de maladie dans la première moitié de février 1802, soit une dizaine de jours à peine après le débarquement de l’armée expéditionnaire. Il était en fait cousin de Laetitzia Bonaparte.

225.

Pour différencier son nom de celui de son frère, Louis-Nicolas Marin Leclerc y avait fait accoler «  des Essarts  ». Le maréchal Davout, qui avait épousé la sœur du général Leclerc juste avant son départ pour Saint-Domingue, pris sous son aile à son retour le frère de celui-ci. C’est au sein du corps d’armée du maréchal Davout que Leclerc des Essarts fera toute sa carrière, de son retour en 1802 au siège de Hambourg (1813-1814). Il était alors général de brigade, et fut fait général de division aux Cent-Jours, grade non reconnu par les Bourbons.

226.

Jean-Charles Musquinet de Beaupré. Aide de camp de son neveu à Saint-Domingue, qui le fait adjudant-commandant. Comme Louis-Nicolas Marin Leclerc, il est « recueillit » à son retour par le maréchal Davout, et fait toute sa carrière sous les ordres de celui-ci. Général de brigade en 1807, il meurt à Berlin en février 1813 des suites des fatigues endurées pendant la retraite de Russie.

227.

Anne Charles Lebrun, premier fils du troisième Consul. Aide de camp du premier Consul, il avait été envoyé en Espagne (mars 1801) pour échanger les ratifications du traité d’Aranjuez : Napoléon chargeait alors l’ambassadeur de le présenter à la famille royale espagnole ! Aide de camp de l’amiral Villaret lors de l’expédition de Saint-Domingue, il reste auprès de Leclerc au départ de celui-ci. Il est rapatrié en France avec la dépouille de Leclerc (novembre 1802). Le « Dictionnaire des colonels de Napoléon » de Danielle et Bernard Quintin le donne au Corps d’Observation de la Gironde en 1802, puis colonel du 3e Hussards en février 1804 : il a pourtant été à Saint-Domingue entre-temps, d’autant que le Corps d’Observation de la Gironde a été dissout en 1802 et qu’il se serait alors trouvé sans affectation.

228.

Prénom inconnu : fils de Philippe-Hermann de Kellermann, frère du maréchal et capitaine au régiment d’infanterie de Salm-Salm en 1783.

229.

Peut-être un parent du général Delmas, l’auteur du célèbre bon mot sur le Concordat ? En 1801, celui-ci était justement inspecteur-général d’infanterie à l’armée de l’Ouest lors des préparatifs de l’expédition. Il aurait alors eu tout loisir de placer un proche … Je n’ai malheureusement trouvé aucun détail concernant ce chef d’escadrons Delmas qui étaye ou infirme cette hypothèse.

230.

Charles Joseph Louis Marie Savary, frère du futur duc de Rovigo.

231.

François-Louis de Menou du Mée (ou de Méez), cousin au second degré du général Jacques François « Abdullah » de Menou (par sa mère Anne-Louise de Menou, cousine du général). Promu chef d’escadrons peu après son arrivée, il décède le 4 juin 1802 de la fièvre jaune. Un autre capitaine Menou, pendu par les rebelles lors de la prise de Jérémie début août 1803, se trouvait également à Saint-Domingue sans qu’il me soit possible de déterminer s’il avait lui aussi un lien de parenté avec le général …

232.

Fils du général Dugua, Daure ordonne son retour en France avec la dépouille de Leclerc, comme bon nombre de personnages « éminents » (clan Bonaparte, protégés des Consuls, …), mais il reste auprès de Rochambeau, qui le prend comme aide de camp …

233.

Le général comte d’Hédouville, alors commandant l’armée de l’Ouest en cours de dissolution et ayant commandé une précédente expédition vers Saint-Domingue en 1797, aurait facilement pu placer un parent dans l’expédition de Leclerc.

234.

Rochambeau à Fressinet, 30 mars 1803, S.H.A.T., MR 594

235.

Rochambeau à Mme Rochambeau, 18 novembre 1802, A.N. Colonies, AF IV 1190

236.

Déjà en octobre 1801 le premier Consul s’intéressait à l’avancement de ce jeune homme : « (…) me faire un rapport sur l’avancement dont seraient susceptible les citoyens Duveyrier (…) », Napoléon à Berthier, 31 octobre 1801, Napoléon Bonaparte. Correspondance générale n°6247

237.

Meyer de Schauensee à Berthier, 29 octobre 1801

238.

Boyer, Op. Cit., p.64, au paragraphe « Révolte de la Tortue » : « Le général Lacroix qui veut rallier son monde est surpris dans ses intentions et massacré ».

239.

Villaret à Decrès, 28 novembre 1806, cité in, Poyen (col H. de), La guerre des Antilles de 1793 à 1815, Paris, Berger-Levrault, 1896, p.266

240.

Villaret à Decrès, 16 décembre 1806, Ibid, p.326

241.

Villaret à Decrès, 3 mars 1803, Ibid, p.325

242.

Norvins, Op. Cit., t.3, p.25-26

243.

Peyre-Ferry, Op. Cit., p.138

244.

Dampierre à Thouvenot, 10 mai 1802, S.H.A.T., B74

245.

Placé personnellement par Napoléon aux côtés de Leclerc au Portugal et à Saint-Domingue, il était lieutenant dans les chasseurs à cheval de la Garde consulaire.

246.

Aucun lien avec le Laffitte ami du capitaine Noguès …