4.4.5 - 1814 : la campagne de France

Une fois de plus, la Grande Armée doit combler les vides laissés par la dernière campagne, et par les défections successives. Mais certains voient déjà le vent tourner, et préfèrent prendre leur distance avec l’Empereur, à l’image de Morgan qui, désigné pour servir à l’armée d’Italie en 1813, ne s’y rend pas, puis récidive en 1814 lorsqu’il est nommé au commandement de la garde nationale de Soissons.

1814 voit le rappel en activité d’un véritable spectre des armées coloniales : Desfourneaux ! Mis à la retraite à son retour de Saint-Domingue onze ans plus tôt, il est réactivé lors de la campagne de France. (Pierre) Aussenac fut de même tiré de sa retraite pour servir à l’armée de Lyon, et son homonyme (Louis) Aussenac comme chef d’état-major de Macdonald.

« Pierre le Cruel » Boyer et Montfort sont à leur tour rappelés d’Espagne pour servir à la Grande Armée ; Allix de Vaux, officier divisionnaire westphalien, repasse au service de la France avec un grade inférieur mais est rapidement re-promu à son ancien grade par Napoléon lui-même.

Le général Amey se distinguera particulièrement dans cette campagne, à la tête d’une division composée de Marie-Louises et de gardes nationaux qui malgré leur inexpérience et leur infériorité numérique flagrante se feront tailler en pièces plutôt que se rendre à la Fère-Champenoise, le 25 mars 1814.