1.1.3 - L’armée de la Martinique

L’armée de la Martinique est très similaire à celle de la Guadeloupe, si ce n’est que la cavalerie y est si peu nombreuse qu’elle n’apparaît pas sur les documents officiels. A part une poignée de hussards, destinée comme les autres à former le noyau d’une Garde, il ne semble pas qu’aucune unité constituée de cette arme soit passée à la Martinique.

Le premier envoi de troupes, accompagnant le général Castella qui vient reprendre possession de l’île des mains des Anglais, est composé de divers compagnies éparses de déserteurs français et étrangers, réunis en un bataillon colonial une fois dans l’île. A cela s’ajoute plus tard la garnison régulière de la Martinique, comme le prévoit la note du 7 octobre 1801 : 3,/ 82e, 3,/84e, 3,/90e et 2,/107e de ligne. Le 3,/37e, qui devait également entrer dans la composition de cette garnison, est comme nous l’avons vu plus haut restée retenue à la Guadeloupe jusqu’à sa complète disparition. La moitié de ces unités sont des bataillons issus de demi-brigades (82e et 90e) de récentes formations et composées essentiellement de conscrits.

L’artillerie sera constituée, une fois les troupes de ligne arrivées, des canonniers du bataillon expéditionnaire, qui sera alors dissout.

Le seul renfort concret que recevra la Martinique au cours de la guerre sera celui, en mai 1805, du 1,/Légion du Midi, unité composée de brigands piémontais. Néanmoins, elle recevra à intervalles irréguliers de petits détachements de France, soit tirés du dépôt du 4e bataillon colonial à Belle-Isle, soit du dépôt du 3,/82e de ligne.