Conclusion générale

Il est facile aujourd’hui, en connaissant l’issue, de voir les campagnes coloniales du Consulat et de l’Empire comme un purgatoire où furent sciemment sacrifiés les malheureux désignés pour ces destinations. Pourtant, en se replongeant dans le contexte de l’époque, cette vision des évènements élaborée dès la Restauration prend une autre teinte. Les ravages de la maladie étaient connus (les débris de bataillons rentrés tout au long de la Révolution et les pertes vertigineuses de l’armée britannique qui avait tenté de s’emparer de Saint-Domingue quelques années plus tôt venaient assez le rappeler) mais des mesures avaient été initialement prises pour éviter ce sort à l’armée expéditionnaire de Leclerc. Immédiatement après avoir organisé les troupes coloniales par la note du 7 octobre 1801, le premier Consul Bonaparte écrivait à Decrès que tout devait être fait pour que « tout soit calculé sur le départ de l'amiral Villaret et de l'escadre de Rochefort pour le 5 brumaire » 994 . Soit le 27 octobre, ce qui aurait amené les troupes françaises à débarquer dans l’île en décembre, c’est à dire dès le début de la saison sèche, exempte de fièvre. A l’exception de quelques officiers comme Malenfant, tous partaient la fleur au fusil, persuadés que la campagne serait courte et qu’ils n’auraient ensuite qu’à profiter des richesses de l’île. La neutralisation de Toussaint et le désarmement des anciens esclaves, préludes au rétablissement de l’esclavage, ne devaient pas prendre plus de quelques semaines et donc être achevés bien avant la saison des pluies, la plus malsaine. Les troupes auraient alors eu le temps de s’habituer aux conditions locales, d’organiser les nouvelles demi-brigades coloniales … On le sait, rien ne se déroula ainsi. L’expédition de Saint-Domingue, sans cesse retardée, ne quitta les ports d’Europe qu’à partir de la mi-décembre, soit plus d’un mois et demi plus tard que prévu, ce qui allait ne laisser à Leclerc qu’une période de temps très courte pour accomplir sa mission avant le déferlement de la maladie. De plus, les conditions de transport des troupes expéditionnaires à bord des escadres françaises, espagnoles ou hollandaises réduisirent considérablement leur valeur combative et leur état de santé. Enfin, loin de se soumettre docilement, Toussaint et ses fidèles livrèrent une résistance acharnée, causant des pertes importantes aux bataillons européens déjà minés par diverses maladies.

Pourtant, jusqu’en décembre 1802, et même parfois encore au-delà, on se battait en métropole pour une place dans ces expéditions ! Cambacérès a raison d’écrire qu’« il s’en faut bien qu’on regardât alors cette expédition [de Saint-Domingue] comme le tombeau de ceux qui en feraient partie » 995 . Loin d’être un exil, c’était un honneur, une récompense, la promesse d’une fortune rapide, que d’aller servir aux colonies. Il faut de plus garder à l’esprit que la transmission de l’information, et donc la diffusion en métropole des nouvelles des colonies, subissait un délai d’un à deux mois selon les conditions maritimes. Ainsi, lorsque Leclerc envoie, le 7 mai 1802, son aide de camp Bruguière informer son beau-frère que sa situation politique et militaire à Saint-Domingue est « belle et brillante » 996 , et presser l’envoi des renforts promis car la maladie commence à prélever son dû sur le corps expéditionnaire, cet officier n’arrive à Paris que le 6 juillet, où « les nouvelles [qu’il] a apportées ont produit une sensation extrêmement vive et agréable en France. Le commerce s’active et se dirige vers Saint-Domingue » 997 . Or à la même date, la situation sanitaire dans cette île est devenue si dramatique qu’un officier non identifié écrit : « Andrieux est malade, le commandant de la place est malade. Votre aide de camp est malade, je suis malade, nous disputons à qui crèvera le premier des quatre ! » 998 . De même, alors que l’insurrection commence à reprendre à la mi-septembre 1802, Leclerc envoie coup sur coup auprès du premier Consul le cousin de celui-ci, Ornano (18 septembre), le général Boudet (28 septembre), puis de nouveau Bruguière (7 octobre). Le but est de faire connaître la quasi-destruction de l’armée expéditionnaire par les maladies, la reprise progressive de l’insurrection et la loyauté douteuse des chefs noirs, mais également de réclamer de nouveaux renforts, conséquents, les précédents ayant tout juste permis de stabiliser la situation avant leur destruction. Or ces émissaires spéciaux ne débarquent en métropole qu’entre le 5 et le 12 novembre 1802. Pire, ils arrivent dans l’ordre inverse de leur départ. A cette date, même les informations transmises par Bruguière, pourtant le mieux informé des trois, sont complètement dépassées : il ignore la défection des principaux chefs noirs, le siège du Cap par Pétion et Clervaux, la décision de Leclerc d’abandonner l’intérieur de l’île pour se concentrer sur les côtes et, ce qui est plus important encore, la mort de Leclerc, survenue trois jours seulement avant son arrivée en métropole. Ainsi, six mois après le début des opérations de Leclerc, le premier Consul est assuré par le capitaine général de Saint-Domingue que la situation est complètement sous contrôle, malgré quelques dégâts causés par la maladie. Par la suite, la situation sanitaire se détériore, mais cette éventualité avait été prévue et déjà prise en compte, des renforts devant être envoyés pour combler ces pertes. Le premier voyage de Bruguière en France ne vient donc que confirmer que tout se passe plus ou moins selon le plan, si ce n’est que l’envoi des renforts devra être hâté pour cause de maladie plus violente qu’envisagée. Il ne s’agit alors que d’un paramètre à corriger. Par la suite, les demandes de renforts adressées régulièrement par Leclerc au ministre de la Marine et des Colonies restent quasiment sans effet, d’où un nouvel appel direct au premier Consul par l’entremise d’Ornano. Malheureusement, celui-ci mettra plus de deux mois à effectuer la traversée. Sitôt informé par Bruguière, mais de manière incomplète comme on l’a vu, Napoléon réunit rapidement de nouvelles troupes pour secourir son beau-frère. Celles-ci ne partiront néanmoins pas avant début janvier 1803, quelques jours seulement après le retour de la dépouille de Leclerc et des officiers de sa garde. Ce n’est donc qu’à partir de la première quinzaine de janvier 1803 que Napoléon et le gouvernement sont véritablement au courant de la destruction de la première vague de troupes de l’armée expéditionnaire de Saint-Domingue. Sans quoi, pourquoi Napoléon eût-il renvoyé le 28 août 1802 son frère Jérôme aux Antilles, comme capitaine du brick l’« Epervier », ou encore son cousin Ornano trois semaines seulement avant le retour de la dépouille de Leclerc ?

C’est justement à partir de janvier 1803 que les renforts en hommes et en officiers pour les colonies vont changer de physionomie : le pourcentage de troupes étrangères et hors ligne va grimper en flèche, surtout au départ de l’Italie, et on ne trouve plus parmi les cadres supérieurs de généraux de premier plan, proches du pouvoir. Si Saint-Domingue et les autres destinations des Antilles conservent un fort attrait pour les officiers sans emploi ou les aventuriers en quête d’argent facile, c’est que le gouvernement impose un black-out total sur les informations relatives au désastre de Saint-Domingue. Bien sûr, la nouvelle se répand dans les ports, et la mort de Leclerc ne peut être occultée du grand public, mais nulle part la presse ne relate l’agonie des premières troupes expéditionnaires de Saint-Domingue. C’est que, si la situation réelle était connue, les embarquements de troupes qui se faisaient toujours plus difficiles (les soldats étant bien moins enthousiastes que leurs officiers) deviendraient quasiment impossibles, pouvant aller jusqu’à des mutineries, comme ce fut presque le cas pour le 1,/7e de ligne à Toulon « qui, après s’être abouché avec les arrivants de Saint-Domingue, avait témoigné son mécontentement d’avoir une telle destination » 999 . La police veille donc, si bien d’ailleurs que le général Kellermann est persuadé que les rumeurs d’annihilation de l’armée expéditionnaire de Saint-Domingue sont pures inventions … du gouvernement pour justifier l’exil de nouvelles troupes 1000  !

Le capitaine général par intérim Daure ayant eu la prévenance de renvoyer avec la dépouille de Leclerc tous les membres des familles consulaires et leurs protégés, les mettant ainsi à l’abri du danger, le premier Consul peut donc discrètement empêcher le passage vers les Antilles des officiers auxquels il tient. Ainsi, le futur maréchal Murat, son propre beau-frère, qui s‘était porté volontaire avec le général Pino, l’un des principaux officiers supérieurs italiens, pour servir à Saint-Domingue, n’est pas entendu. De même, le général Colli-Ricci, ex-officier au service de l’Autriche, très en faveur auprès du premier Consul, qui avait demandé à servir en Guadeloupe puis en Louisiane se voit-il maintenu en Europe. Le général Oudinot, autre futur maréchal, que Rochambeau réclamera à cor et à cri comme chef d’état-major pendant une bonne partie de l’année 1803, et qui selon ses dires s’était lui-même proposé à ce poste, ne passera jamais aux colonies. A l’inverse, c’est à partir de cette même époque que sont envoyés à Saint-Domingue les généraux les plus insignifiants (Spital, Morgan, …) voire gênants (Sarrazin, Ambert, Fournier).

L’armée du Rhin de Moreau fut-elle délibérément envoyée à la mort à Saint-Domingue, à la Guadeloupe et à la Martinique ?

De manière générale, c’est inexact. Pendant plus d’un an après le départ de l’expédition Leclerc, les îles d’Amérique sont une destination prisée, recherchée par les officiers, réservée aux vétérans coloniaux et aux proches de la classe dirigeante comme récompense pour leurs bons et loyaux services, ou une monnaie d’échange pour acheter la loyauté ou la neutralité d’adversaires politiques et celles de leurs lieutenants. Quant aux troupes formant les trois armées expéditionnaires, elles sont réunies par ponction sur toutes les armées, celles du Rhin n’étant pas plus mises à contribution, proportionnellement à son importance, que les autres. Et nous avons vu que Bernadotte ne fut pas pour rien dans la désignation de certains bataillons ou demi-brigades de cette armée qui lui avaient été envoyés en renfort, pour épargner son armée de l’Ouest. Si l’armée du Rhin fournit plus de troupes à la première vague, elle est relativement épargnée par la suite comparativement à l’armée d’Italie. Car cette dernière compte plus de troupes étrangères dans ses rangs que les autres armées, et ce sont elles qui sont prioritairement envoyées à partir de 1803. On constate même que les troupes du Rhin, comme celle de l’Ouest ou d’autres armées de la première vague, sont envoyées dans une colonie que tous croient devoir rentrer rapidement dans le giron de la métropole. Napoléon, en bon chef militaire, ne sacrifierait pas ainsi d’aussi bonnes troupes, quels que fussent ses griefs à leur égard. Il s’agit dans le plus machiavélique des cas de les tenir éloignées de la métropole quelque temps, de manière à les détacher de leur chef, contrôler leur vote concernant le consulat à vie, voire leur enseigner le prix de l’engagement politique comme la 82e demi-brigade. Quelques demi-brigades, comme la terrible 5e légère, véritable Xe Légion de l’armée de Saint-Domingue, sont même fort appréciées du premier Consul, qui suit avec grand intérêt leurs exploits à travers les rapports de Leclerc : « Il a reconnu avec une vive satisfaction sa 5 e légère dans l’intrépidité avec laquelle elle a enlevé le Fort-Liberté. Elle soutient sa vieille renommée, m’a dit le Premier Consul en lisant votre rapport sur la 5 e  » 1001 . Quand véritablement les ravages dus aux maladies sont connus, les vétérans du Rhin ne sont plus tant inquiétés. Loin de les sacrifier, Napoléon Bonaparte les préserve aux dépends des étrangers. Car c’est là qu’il faut chercher une volonté délibérée d’envoyer au sacrifice un type de troupe en particulier : ce ne sont pas les inflexibles Républicains de l’armée du Rhin qui sont sciemment envoyés à la mort, mais bien les étrangers. Et ce pour des raisons économiques tout d’abord, leur solde coûtant cher pour peu d’utilité en temps de paix, mais également pour des considérations de politique internationale, comme les Polonais, les Piémontais et sans doute aussi les très nombreux déserteurs hongrois. Eugène Fieffé est dans le vrai lorsqu’il écrit que « la plupart des troupes étrangères au service de la République trouvèrent leur tombeau » à Saint-Domingue : cette fois, celles-ci y sont envoyées en toute connaissance de cause. Quant aux Belges, leur surreprésentation au sein des troupes de l’expédition soulève de nombreuses questions, auxquelles nul élément de correspondance ou témoignage ne vient malheureusement apporter de réponse …

Qu’advint-il par la suite de ces hommes, pour ceux qui rentrèrent en France au cours de l’Empire ?

Partis en faveur, ils reviennent en tant que réprouvés, vestiges honteux de fiascos dont Napoléon souhaite enterrer le souvenir à jamais. Et leurs témoins avec. La grande majorité passent par une période de traversée du désert, sans activité ou servant dans des provinces reculées de l’Empire, ou encore au service des frères de l’Empereur, monarques-marionnettes. A la notable exception de quelques aides de camp ayant de solides relations, ils sont généralement tenus à l’écart de la Grande Armée lors de son épopée d’Austerlitz à Friedland, sauf à assurer la sécurité sur les arrières de celle-ci.

L’Espagne et le Portugal, à partir de 1808, sont le véritable dénominateur commun des officiers et soldats coloniaux : presque tous ceux qui sont encore employés à partir de cette époque font un plus ou moins long séjour dans la péninsule ibérique. En effet, les généraux y retrouvent les trois régiments (66e, 82e et 86e de ligne) ayant recueilli les débris des troupes expéditionnaires, qui reçoivent là leur toute première affectation sous l’Empire, et ne serviront sous les yeux de Napoléon que dans les heures sombres de 1813. La péninsule, c’est le purgatoire des officiers supérieurs, le moyen offert par l’Empereur de se racheter et de refaire ses preuves, avant d’être rappelé à ses côtés ; pour les soldats, c’est un exil : il s’agit de mettre quelques milliers de kilomètres entre celui qui décidât des expéditions coloniales, et ceux qui n’auraient pas obligatoirement, comme les généraux, le sens politique d’oublier cette période. On retrouve souvent au détour de mémoires ou de souvenirs contemporains l’anecdote d’un vieux soldat venant réclamer directement à l’Empereur la croix pour ses actions. Jamais toutefois, on a pu lire qu’il était question de Saint-Domingue, tout simplement parce que les vétérans coloniaux étaient au fond du Portugal quand Napoléon était à Paris, en Allemagne ou au fond de la Russie …

La marginalisation des armées expéditionnaires ne précède donc pas leur envoi aux colonies : elle en est la conséquence ! Seuls les étrangers et certaines unités hors ligne, envoyés tardivement, relèvent de ce type de désignation

Enfin, la controverse sur l’exil ou non de l’armée du Rhin a longtemps occulté le véritable processus discriminatoire mis en place à la réunion des différentes armées expéditionnaires. En effet, celles-ci furent l’instrument secret de la réconciliation nationale et du retour à l’ordre public, problèmes qui avaient fait le lit du 18 Brumaire : alors qu’en façade le premier Consul promet paix et amnistie aux anciens ennemis français de l’intérieur (Vendéens, Chouans, Barbets, …) comme de l’extérieur (émigrés), il ne tarde pas à tous les employer, de gré ou de force, dans les troupes expéditionnaires. Combien de déserteurs et d’anciens soldats de l’émigration sont rentrés en France croyant bénéficier d’une amnistie … pour se retrouver regroupés à Rocroy et de là envoyés à Dunkerque pour embarquement ? Dans le même temps, les prisons sont vidées des prisonniers politiques, les routes et villes nettoyées de tous les marginaux et vagabonds, les fameux « sans aveu », alors que la chasse est donnée aux individus de couleur résidant sur le sol métropolitain.

Ainsi, les expéditions coloniales de 1802 et leurs ramifications ont été l’occasion d’une vaste purge politique, sociale et même raciale, non pas de l’armée comme cela est souvent dit, mais de la société civile française. Comme après l’attentat de la rue Saint-Nicaise, le premier Consul frappe aussi bien à sa droite qu’à sa gauche : royalistes (Chouans, Vendéens ou émigrés) et jacobins (compagnies et légions franches de l’Ouest, Polonais, …) se retrouvent mêlés dans les unités hors ligne destinées pour les colonies. Les classes sociales les plus modestes, les plus instables, celles qui furent les plus promptes à brandir l’étendard de la Révolution, sont traquées par la gendarmerie qui les dirige par centaines vers les dépôts coloniaux, prélude à leur déportation outre-mer. Les bataillons auxiliaires de l’Ouest et dans une moindre mesure de Provence, regroupant les jeunes gens de ces régions longtemps hostiles à la Révolution, sont amalgamés dans la Légion expéditionnaire et les divers Bataillons expéditionnaire, et ce malgré les règlements militaires garantissant le maintien de ces unités dans leur région. Au général Gardanne, Napoléon écrivait à propos de Chouans qu’il voulait voir embrigadés dans les bataillons francs : « le moment est favorable pour déraciner entièrement cette guerre ». Il appliqua à la criminalité ou au vagabondage la même méthode qu’à la guerre civile. Alors que Leclerc manque cruellement d’hommes, Decrès charge les navires de « garnements » et de « coquines ». Rochambeau, qui n’est pas dans une meilleure situation, se voit contraint d’assurer la surveillance en résidence d’escrocs envoyés de métropole. Napoléon appliquera par la suite la même méthode avec les provinces successivement attachées à l’Empire : bataillons coloniaux hollandais envoyés au Cap de Bonne-Espérance et à Java, Piémontais destinés aux Antilles, Chasseurs d’Orient dans les îles de la Méditerranée … Et lorsque les colonies feront défaut pour accueillir ces indésirables (du point de vue des autorités françaises ou pro-françaises), l’Espagne sera le nouveau front où exiler ces derniers loin de leur pays : bataillon westphalien, régiment de Prusse, Légion du Midi, …

Le nouveau gouvernement consulaire, à son instauration, avait promis avec la paix le retour à l’ordre public : il tient parole au prix de la déportation massive, mais discrète, d’une partie de la population seulement suspecte de pouvoir troubler, à l’avenir, la tranquillité du pays !

Notes
994.

Napoléon à Decrès, 7 octobre 1801, S.H.A.T B71

995.

Cambacérès, Op. Cit., p.589

996.

Leclerc à Napoléon, 7 mai 1802, Lettres de Leclerc n°56

997.

Napoléon à Leclerc, 6 juillet 1802, Lettres de Leclerc, Annexe III, p.305

998.

Lettre anonyme, s. d. (fin juin 1802), cité in Darné-Crouzille, Op. Cit., p.

999.

Sarrazin, Mémoires …, Op. Cit., p.149

1000.

Ibid., p.146 : « [Les troupes de Saint-Domingue] attendaient des renforts. Je devais aller à leur secours. Kellermann avait de l’esprit et beaucoup de loyauté. Il me dit que mon raisonnement serait fort juste, si l’armée de Saint-Domingue était en danger ; qu’il n’était pas vraisemblable que des troupes d’élite en fussent réduites à la défensive contre des nègres mal armés et mal commandés, et qu’il regrettait de me voir donner tête baissée dans un piège qui m’était habilement tendu par des ennemis ».

1001.

Decrès à Leclerc, 18 mars 1802, Lettres de Leclerc n°II, Annexe II, p.281