II.2. La relation transport/activité économique

Pour les flux de transit au passage de Vintimille (Tableau 18), l’utilisation du taux de croissance du PIB plutôt que celui de la VAI est à peu près équivalente puisque le coefficient de corrélation ajusté est égal à 44% pour les deux estimations. La valeur du coefficient associé au taux de croissance du PIB italien est par ailleurs significatif au seuil de 1%. En revanche, il est notable d’observer que, pour cette estimation, la valeur de la constante n’est pas significativement différente de zéro. Ceci signifie qu’il n’est pas possible de rejeter l’hypothèse nulle d’élasticité constante alors qu’une élasticité décroissante avec le taux de croissance du PIB est attendue.

Tableau 18. Estimation du modèle QFMT pour les flux de transit littoral (p)

Pour les flux de transport d’échange entre la France et l’Italie (Tableau 19), la qualité globale de l’estimation utilisant le taux de croissance de la VAI italienne comme variable explicative est équivalente à celle qui utilise celui du PIB italien. La figure de droite montre néanmoins que la mauvaise qualité de cette relation est le fait de quelques observations aberrantes (1987 ou 2005). Il s’agit d’ailleurs d’observations également aberrantes dans le modèle utilisant le taux de croissance de la VAI comme variable explicative. En retirant l’année 1987 de l’estimation, le coefficient de corrélation devient supérieur à 50%. De plus, il n’est pas possible de rejeter l’hypothèse d’une élasticité constante.

Tableau 19. Estimation du modèle QFMT pour le transport bilatéral franco-italien (f)

Enfin, pour les flux de transit nord-européen (Tableau 20), la qualité du modèle se dégrade nettement lorsqu’on utilise le taux de croissance du PIB plutôt que celui de la production industrielle italienne, le coefficient de corrélation ajusté passant de 39% à 21%. Contrairement aux deux estimations précédentes, la constante estimée n’est pas significativement différente de zéro.

Tableau 20. Estimation du modèle QFMT pour les flux de transit nord-européen (n)

Ces observations amènent à formuler deux conclusions. D’abord, l’utilisation du taux de croissance de moyen du PIB italien plutôt que celui de la VAI italienne comme variable explicative n’améliore pas (cas des séries f et p) voire dégrade (cas de la série n) la qualité globale des estimations. Ceci signifie que la VAI italienne est un meilleur déterminant de la demande de transport de marchandises à travers les Alpes que ne l’est le PIB italien.