I.1. Les élasticités par rapport au PIB italien

Pour la demande de transport de transit nord-européen une élasticité variable est considérée puisque la constante n’est pas significativement différente de zéro. La valeur estimée de l’élasticité est alors définie par :

Pour les flux de transit au passage de Vintimille (Figure 15a), le pseudo-ajustement entre valeurs théoriques et valeurs observées est d’une qualité relativement médiocre. Quelques observations (années 1993, 1994, 2004 ou 2005) se distinguent nettement des autres estimations. Il est également possible d’observer que ces années se distinguent significativement pour les deux autres types de demande de transport de marchandises (Figure 15b et Figure 15c). Il faut également noter que ces observations correspondent à des années marquées par une récession ou un ralentissement de la croissance économique.

Pour les flux de transit de transit méditerranéen (Figure 15a) ou de transit nord-européen (Figure 15c), les élasticités observées dans les périodes de ralentissement de l’activité économique sont significativement supérieures aux élasticités estimées. En d’autres termes, cela signifie que la demande de transport de marchandises continue à augmenter malgré le ralentissement de l’activité économique.

Figure 15. Elasticités estimées par rapport au PIB italien. Elasticités observées et estimées pour le transit littoral (a), l’échange franco-italien (b) et le transit nord-européen (c).

Contrairement aux deux autres types de transport à travers les Alpes, la demande de transport de marchandises entre la France et l’Italie (Figure 15b) présente une élasticité négative lors de la seconde période de ralentissement de la croissance (2003-2005). Deux éléments peuvent être avancés pour expliquer ce phénomène :

  1. La première interprétation consiste à expliquer que cette situation permet de retrouver la situation théorique attendue : la demande de transport amplifie le ralentissement de l’activité économique.
  2. Une seconde interprétation avance une limite tenant à la qualité des données en mentionnant que l’année 2004 introduit un choc en réestimant la ventilation des volumes de transport entre les volumes de transport de transit et les volumes de transport d’échange.