II. Estimation d’un modèle à correction d’erreur

Il existe deux procédures communément utilisées pour estimer la relation entre deux variables co-intégrées. La première méthode est la procédure d’estimation en deux étapes d’Engle et Granger (1987). La seconde procédure d’estimation est la méthode de Johansen (1991) ou Johansen et Juselius (1990) par le maximum de vraisemblance (Full Information Maximum Likelihood Method, FIML Method). Bresson et Pirotte (1995) expliquent que la seconde est souvent préférée à la première car elle permet d’estimer des relations introduisant plus d’une variable explicative. Banerjee et al. (1986) ont également démontré que l’estimation d’un modèle à correction d’erreur en utilisant la procédure en deux étapes d’Engle et Granger pouvait être biaisée pour des échantillons de petite taille. Ces auteurs observent toutefois que la nature des données (données quotidiennes, mensuelles, trimestrielles ou annuelles) affecte la qualité de l’estimation. Selon cet article, le biais est réduit pour les échantillons utilisant des données annuelles. La présente section propose d’estimer une relation entre deux séries temporelles annuelles. Cela justifie donc le choix de la procédure en deux étapes d’Engle et Granger plutôt que le recours à la méthode de maximum de vraisemblance de Johansen. Dans une première sous-section, le test standard de co-intégration d’Engle et Granger est réalisé afin de justifier le modèle à correction d’erreur estimé dans une seconde sous-section en suivant la procédure en deux étapes d’Engle et Granger.