II. La demande de transport ferroviaire

Par rapport à la situation de référence à infrastructures constantes, la réalisation de la nouvelle liaison Lyon-Turin provoque, selon le modèle LTF, une modification de l’affectation du transit ferroviaire en rendant les traversées françaises plus attractives.

Les volumes de fret ferroviaire (hors AF) augmentent donc, selon le modèle de prévision, plus rapidement que dans la situation sans projet. A horizon 2030, les volumes de fret ferroviaire sont ainsi compris entre quinze et vingt-cinq millions de tonnes alors que, dans la situation de référence, ces volumes restaient inférieurs à vingt millions de tonnes, quelque soit le scénario de croissance ou de répartition modale envisagé.

Figure 46. Les volumes de transport ferroviaire (hors AF) à travers le Nord des Alpes françaises, situation de projet
Figure 46. Les volumes de transport ferroviaire (hors AF) à travers le Nord des Alpes françaises, situation de projet

La demande totale de transport ferroviaire, correspondant à la somme des volumes de transport ferroviaire classique et des volumes de l’autoroute ferroviaire, est donc significativement supérieure à la demande totale estimée pour le scénario sans projet (Figure 47). Les volumes globaux de transport ferroviaire en situation de projet sont alors compris entre trente et quarante millions de tonnes en 2030 alors qu’ils étaient inférieurs à vingt millions de tonnes dans la situation de référence sans projet.

Figure 47. La demande totale de transport ferroviaire à travers le Nord des Alpes françaises (y. c. AF), situation de projet

Cette sous-section montre qu’en suivant le modèle de prévision de LTF, la réalisation d’une nouvelle infrastructure de transport ferroviaire entraîne une augmentation rapide de la demande de transport ferroviaire de marchandises sans toutefois dépasser la capacité maximale des infrastructures ferroviaires.