Un transit essentiellement ferroviaire à travers la Suisse

A l’instar de l’Autriche, la Suisse est un pays de transit puisque celui-ci représente 77% des volumes de transport observés à travers la Suisse. Ensuite, la Suisse se caractérise par une faible part modale du transit routier, inférieure à 30% en 2005 (Alpinfo, 2006). Elle a néanmoins tendance à augmenter puisque le transit routier représentait 6% du transit à travers la Suisse en 1984.

Le transit à travers la Suisse représente un peu plus d’un tiers (38%) des volumes de transit nord-européen observés sur l’ensemble de l’arc Fréjus-Brenner, soit un volume de 27,3 millions de tonnes. Plus précisément, la Suisse est le principal pays de transit pour le transport ferroviaire. La confédération concentre les deux tiers du transit ferroviaire à travers l’arc alpin, mais moins de vingt pour-cent du transit routier.

Concernant la distribution des flux de transit à travers la Suisse, nous ne disposons pas de données récentes pour étudier les régions concernées par ces passages. Les données dont nous disposons datent d’une dizaine d’années (GEIE Alpetunnel, 1996). Réalisée en 1994, cette enquête indique que l’Allemagne (57% des flux de transit) est la principale région concernée par le transit à travers la Suisse (Figure A7 ci-dessous). Viennent ensuite les pays du Bénélux qui représentent un peu moins d’un quart des flux de transit à travers la Suisse.

Figure A7. Distribution géographique du transit transalpin suisse en 1994

Source : GEIE Alpetunnel (1996)

Les volumes de transit en provenance ou à destination de la France représentent 8% des volumes de transit observés en Suisse soit un volume légèrement supérieur à un million de tonnes. Ces volumes sont relativement négligeables par rapport à l’ensemble des volumes de transport routier observés entre la France et l’Italie (près de vingt-cinq millions de tonnes, selon Alpinfo). Une enquête réalisée en 1999 par le SES (2001) montre que les flux de transport transalpin en provenance ou à destination de la France ne représentent qu’une petite part (7,5%) des flux observés au passage de Bâle, le principal passage routier franco-suisse. Il apparaît donc que si la Suisse est un pays de transit, elle ne l’est que faiblement pour les flux en provenance ou à destination de la France. Cette observation amène donc à faire l’hypothèse (vérifiée à plus de 90%) que les flux de transport terrestre entre la France et l’Italie sont captifs des traversées française.

Le transit nord-européen à travers la Suisse se caractérise donc par les éléments suivants :