Pour conclure

La représentation fictionnelle de l’espace africain de la guerre se conjugue souvent dans les récits, avec une mise en scène des différents types de violences susceptibles de toucher, sinon d’anéantir, les personnages, de dégrader inexorablement les lieux, de briser les symboles qui leur sont associés. Dans un continent déchiré par la violence des guerres, l’espace est saturé de sens et devient du même coup un lieu où s’exerce toute sorte d’oppression et de massacres systématiques. De fait, il n’est pas étonnant que nombre de personnages basculent dans l’errance, au sens trivial du terme. Sans repères intériorisés et confrontés à la violence quotidienne, ils ne parviennent pas à s’approprier les repères d’un espace qui semble les oppresser et les étouffer. Espace et violence de la guerre, les deux termes se conjuguent, dans la même réalité du continent africain comme dans la fiction.