Les programmes de stimulation

Depuis une vingtaine d’années, des programmes de stimulation sont établis. Le concept de stimulation basale introduit par A. Frölich 1995) permet un accompagnement des personnes ayant un handicap grave. Un programme de stimulation sensorielle, la méthode Snoezelen a été présentée en France pour la première fois en 1989, au congrès organisé en France par l’APF (Association des paralysés de France) intitulé «  Les enfants, les adultes handicapés, qui sont-ils ? ». Deux psychologues hollandais sont les initiateurs de ce programme de stimulation : Jan Hulsegge et Ad Verheul (1988).

Pour Geneviève Petitpierre-Jost (2005), de telles techniques ont des visées développementales ou de bien-être, de confort et de relaxation. L’origine du terme Snoezelen, condensation de deux termes : snuffelen (renifler) et doezelen (somnoler) suggère l’approche multi sensorielle, la stimulation par le biais des sollicitations sensorielles et l’importance de la présence d’un accompagnateur dans un milieu d’éléments sonores, lumineux, tactiles disposés autour de l’enfant. Cette approche, d’inspiration philosophique de la grande dépendance, peut aussi se proposer à des personnes atteintes de démences.

L’intérêt de ces démarches réside surtout en l’observation de l’enfant sur les bases de son propre répertoire qui n’est pas forcément comparable à la base des états possibles et des réactions pour l’enfant ordinaire. Les travaux de A. Bullinger (1994) sur les processus d’instrumentation des fonctions sensori-motrices ont fait avancer de façon fondamentale les conceptions, dans le sens où l’enfant pour communiquer doit percevoir lui-même sa propre sensorialité, sa propre façon de faire, aux contacts des flux sensoriels qui l’étayent. Ces particularités du répertoire prendront compte en effet de la mobilisation des affects par des mises en mouvements physiques, métaboliques, des états toniques, en amont du langage.