1. 3. 1. Quelle place donner à l’émotion chez l’enfant et chez ses partenaires 

Quelle place donner à l’émotion, dans le contexte qui nous intéresse, chez l’enfant polyhandicapé mais aussi chez ses partenaires proches, en contact physique nécessité par une dépendance importante ?

Le processus de développement implique l’idée que des changements s’opèrent chez l’individu au fil du temps. Il est par définition interactif. Nous défendons le point de vue que le développement de l’enfant polyhandicapé est régi par l’émotion qui reste intacte chez lui. L’émotion n’est pas une réaction passive, au contraire, en l’absence de régulation cognitive et d’un langage bien structuré, elle représente une capacité communicative centrale. Cependant, les troubles fonctionnels des enfants vont entraîner des altérations dans l’expression, ce qui rendra le décodage difficile, d’autant plus que cette expression sortira du répertoire universel maîtrisé par chacun et ne sera pas toujours en synergie avec celle de l’interlocuteur. Elle ne fera pas toujours sens mais elle va influencer l’activité affective des partenaires.