9. 2. 3. Analyse automatique de contenu effectuée avec le logiciel Tropes

9. 2. 3. 1. Descriptif de l’analyse de contenu par le logiciel Tropes :

Pour faire face à la quantité des données, nous avons souhaité nous doter d’un outil objectif qui permettrait de classer les informations, les regrouper selon leur logique affectivo cognitive et ainsi pouvoir les comparer. En effet, Il s’agit de comparer la production émotionnelle, concernant le même enfant, rapportée dans la parole par chacun des tiers. C’est donc sur des interprétations que nous allons porter notre analyse afin de mesurer la part d’expression de la subjectivité. Notre questionnement sous-jacent portait sur le fait que l’implication des mères était certainement différente de celle des soignants.

Tropes présente l’avantage de questionner les interprétations en remontant à quelques noyaux référents organisés en systèmes primaires. Les noyaux référents sont des ensembles de substantifs, d’adjectifs, de pronoms mis en scène donnant à voir un certain type de logique, de façon différenciée. Les moyens langagiers utilisés peuvent être les modalisations, principalement les adverbes et les locutions adverbiales. Le langage est considéré comme porteur de traces des systèmes de représentations des locuteurs et les opérations affectives et cognitives qui les sous-tendent.

Parmi les possibilités de traitement, on peut citer :

  • La classification des outils d’analyse ;
  • Les contractions de texte ;
  • La détection des contextes.

Analyser des textes avec ce logiciel revient à poser des questions : qui dit quoi ? de quoi parle-t-on ? comment le dit-on ? Ces questions sont sous tendues par le postulat de Gighlione « Parler n’est pas neutre ». Cependant, analyser n’est pas non plus une activité neutre. Sont ici questionnées les différences entre parole, langage, messages, ainsi que l’interprétation qui est laissée à la personne qui analyse et peut se laisser influencer par certains points.