10. 1. 1. Problématique de cette deuxième partie

L’évaluation de la communication de la personne polyhandicapée pose le problème de la compréhension et de son efficience.

Comme on peut s’y attendre, il n’est guère possible de découvrir un facteur unique qui rendra compte à lui tout seul des perturbations observées dans la compréhension des comportements non verbaux des enfants. Il faut plutôt postuler que l’interprétation des signaux non verbaux fait appel à plusieurs procédures, chacune d’entre elles étant affectée ou altérée par une pathologie particulière du comportement. La nature relationnelle des échanges affectifs soutenue par des éprouvés représentera un critère dans la compréhension de l’enfant. Identifier et ressentir font partie du contexte émotionnel, dans un double versant de la compréhension.

Le lien intime entre émission et réception peut être mis en évidence à la simple observation des réponses du décodeur. En effet, on peut observer un effet de contamination entre l’émotion perçue et l’émotion ressentie. On ressent ce que l’on perçoit dans un effet mimétique moteur qui pourrait correspondre à une forme de communication non verbale encodée analogiquement.

Les deux aspects « comprendre et se faire comprendre », liés à la communication émotionnelle en l’absence de langage, vont s’effectuer au moyen de modes d’expressions signifiantes suivant deux voies de communication : l’échange des signaux et le partage des ressentis.