1.2. Migration et témoignage dans la littérature maghrébine francophone.

1.2.1. Emigration et immigration : une séparation impensée.

Dans le champ littéraire français, le phénomène de la migration a été pensé d’abord à travers une distinction fondamentale. Les productions littéraires qui tiennent, de différentes manières, au phénomène migratoire ont été reçues – et, selon une opération de la poétique : classées – sur la base d’un principe qui sépare l’émigration de l’immigration. Le terme « émigration » en littérature maghrébine a été utilisé pour des études thématiques dans les productions de la littérature maghrébine historicisée, les deux premières générations d’écrivains maghrébins. Le terme « immigration » a principalement désigné la naissance d’une nouvelle littérature, dite « issue des immigrations ». Cependant si l’on observe le phénomène de la migration dans sa réalité humaine, les deux termes peuvent difficilement être séparés, si ce n’est au prix de le mutiler d’une partie de lui-même.

‘«Immigration ici et émigration là sont les deux faces indissociables d’une même réalité, elles ne peuvent s’expliquer l’une sans l’autre : c’est dans un même mouvement, dans une même perspective « historico-culturelle », selon la même logique mais aux deux extrêmes du même processus, que s’engendrent, se perpétuent et se résolvent les deux dimensions, émigration et immigration, du même phénomène. » 19

De la même manière, dans les deux textes que nous analysons il est question dans le même mouvement d’émigration et d’immigration dans ce qui tient à la qualification des voix énonciatrices actives dans les textes. L’émigration dans Habel est exprimée dans les termes du bannissement : Habel est chassé de son pays par son frère. Le dialogue qu’il entretient avec lui dans la distance marque bien que son présent d’immigré, c'est-à-dire « venu de l’étranger », n’est pas une condition qui s’impose ex-nihilo mais inscrite dans le phénomène de la migration comprenant trois étapes essentielles : la vie, la subjectivité et le monde d’avant le départ, ceux d’après le départ et ceux de l’entre-deux. Par l’effet des glissements métaphoriques autour des causes de la migration de Habel, il devient une évidence, au moins pour la présentation éditoriale, qu’il ne s’agit pas d’un « immigré ». Ce qui fait surgir la question de ce qu’est un immigré, et de si et comment le procédé littéraire le sauverait de ce figement. Il serait donc d’emblée un rescapé de l’ « immigration ». Mais l’épisode inaugural de la mort manquée va peut-être au-delà des cloisonnements sociaux que l’apparat éditorial voudrait imposer, d’une façon par ailleurs assez brutale : « Le héros (…) n’arrive en Europe ni pour en gratter la merde ni pour y faire naufrage et encore moins pour exciter la pitié » 20 . Pour garder intacte la complexité sous-jacente Dib préfère au départ la préserver de la représentation finaliste qui expliquerait son arrivée, mais il ne laisse pas non plus le héros sans histoire, sans un monde quitté. La même déconstruction du figement de l’immigré qui oblitère l’homme est à l’œuvre dans le texte de Ben Jelloun mais à travers un discours rendu hybride par la revendication de subjectivité de l’auteur qui met en crise le discours savant des sciences humaines (psychologie et sociologie). L’analyse de la condition présente d’immigré passe indéniablement par des allers et retours entre un monde (le Maghreb quitté) et l’autre (la France, à quitter ?).

L’histoire des deux mots, émigration et immigration, peut nous aider à comprendre comment leur usage moderne s’est lié dès le début à la conscience nationale en vertu de laquelle le terme classique d’étranger glisse vers celui d’immigré. Immigré dans son sens premier signifiait « qui est venu de l’étranger », mais avec le temps ce premier sens est remplacé par un ensemble de signifiés qui vont vers la qualification d’une classe sociale. D’après le Dictionnaire international des termes littéraires, nous apprenons que le substantif « immigration » s’est formé en français selon la manière suivante :

‘« d’après émigration (1752, « action de quitter son pays ») à partir du latin immigrare, « venir dans, s’introduire dans », de im- et de migrare « changer de résidence ». Il apparaît à la même époque (1768, Ephémérides du Cytoyen ou Bibliothèque raisonnée des Sciences morales et politiques, VII, 26 et dans Brunot t.6, 175) que le participe immigré (« qui est venu de l’étranger »). Le verbe immigrer (« entrer dans un pays étranger ») est, quant à lui, relativement récent (1840). » 21

S’il est vrai, comme le rappelle Benjamin Stora, que les migrations ont existé depuis les temps les plus anciens, 22 les statuts des migrants se sont bâtis sur des principes étatiques différents. La première utilisation attestée du mot « immigration » dans le domaine littéraire français porte la trace de l’idéologie raciale des années 30 et établit un lien inquiétant entre la race et la nation.

‘« Selon la base de données Frantext produite par l’Inalf, l’un des premier rapprochement en français entre immigration et littérature apparaît dans Arts et littérature. Société contemporaine en 1936 : « La littérature américaine se fait, de plus en plus, du brassage et du mélange d’éléments ethniques très divers juxtaposés sur le sol des Etats-Unis. Elle a presque cessé d’être à proprement parler anglo-saxonne ; les immigrants ou fils d’immigrants d’autres races y introduisent des instincts et des ferments étrangers… » ; « la diversité des germes qu’apporta au Canada pendant le siècle dernier, une immigration assez active venue d’Europe, laisse prévoir que la littérature canadienne de langue anglaise s’orientera franchement, non vers l’intégrité de type britannique, (4210-1) ». 23

La création en 1938 d’un sous-secrétariat chargé « des services de l’immigration et des étrangers » porte la trace du fait que les deux mots « étranger » et « immigré » ne vont plus signifier la même chose. Le mot « étranger » est dissocié de la référence au Maghreb : une personne qui vient de l’ex-colonie n’est jamais un/une étranger/ère. 24 Comme le fait remarquer A. Sayad, « si étranger est la définition juridique d’un statut, immigré est avant tout une condition sociale ». 25 Cette condition fixe et chosifie l’étrangeté de l’étranger qui n’interpelle plus en tant qu’autre.

Contrairement à d’autres littératures provenant de pays qui ont connu de fortes émigrations comme l’italienne ou la portugaise 26 , l’usage du terme émigration dans le domaine maghrébin n’a pas coïncidé comme pour l’immigration, avec l’identification d’une littérature émergente à parte entière. L’émigration a produit chez la critique spécifique des analyses littéraires où l’accent est mis principalement sur un silence inexplicable autour d’un élément majeur de la réalité sociale 27 . Mais si le même silence constaté dans d’autres cas de littératures de l’émigration a conduit à une remise en question du concept même de littérature, nous pouvons constater chez la critique française une certaine résistance qui petit à petit oppose l’écriture de la migration à la littérature.

Il n’est pas de famille maghrébine qui ne compte au moins un émigré, et pourtant le silence semble être la règle : comme si parler de l’émigration (…) était mystérieusement impossible, ou honteux… » 28

Le silence est associé à l’absence de discours, à une rareté du thème littéraire :

‘«Aucun des textes que l’on vient de citer ne se caractérise par une écriture courante, ordinaire, linéaire : non seulement ces écritures sont rares mais de plus elles s’installent délibérément dans une marginalité littéraire affichée. Cette rareté du thème, cette marginalité des textes interrogent le critique. » 29 ’ ‘« De 1945 à 1984 inclus ont paru 211 romans écrits par des Maghrébins. (…) Naturellement, les thèmes en sont variés et celui de l’émigration ne se trouve que dans relativement peu de romans » 30

En réalité, la « rareté» par laquelle est qualifié le thème de la migration n’en est pas vraiment une. Entre les années 50 et 70 nous pouvons compter un nombre considérable de romans, sans compter les textes factuels. Ce qui semble faire vraiment problème est la façon par laquelle ces textes parlent de la migration, façon qui n’atteint jamais un objet littéraire accompli. Déjà depuis les premières critiques, le « vrai roman » de migration est encore à écrire :

‘« On attend toujours le grand roman sur l’émigration nord-africaine écrit par un maghrébin » 31

Le thème critique du silence se stratifie au cours des différentes décennies et continue d’être rappelé même quand le corpus des textes pourrait faire penser bel et bien à une littérature de la migration constituée :

‘« L’émigration est certes la manifestation la plus patente de ces déplacements de personnes qui sont autant de déplacements de cultures, de paroles. Mais curieusement elle est aussi, comme le disait Jacques Berque, un espace sous-décrit en littérature. Et par ailleurs elle est relativement silencieuse sur le plan de la production littéraire. » 32

Et même quand l’immigration devient un terme commun à la littérature francophone :

‘« On peut s’interroger sur la place marginale qu’occupe le thème de l’immigration dans la littérature maghrébine et africaine dans les années 60-80. Cette éclipse partielle du thème est d’autant plus surprenante que pendant cette période l’immigration est un élément essentiel de ces sociétés. Ce silence assourdissant peut sans doute s’expliquer par le fait que l’émigration constitue pendant cette période une sorte « d’indicible » qui relève davantage de réalités sociopolitiques que littéraires, que les écrivains oblitèrent. » 33

La migration n’arrive pas à être pensée dans un seul mot, elle constitue un « impensable originel » : « L’émigration/immigration apparaît ainsi comme une sorte d’impensable originel » 34 . Cette scission au cœur du même phénomène retentit sur les espaces auxquels les deux mots renvoient et insiste sur leur séparation (le Maghreb pour l’émigré et la France pour l’immigré) qui constitue, elle, l’impensé originel opposant un monde à l’autre. D’un impensé à l’autre cette « émigration/immigration » va désigner l’« espace étranger à un fonctionnement littéraire » 35 où les termes qui s’opposent cette fois-ci sont ceux de la migration versus le littéraire. Or, cette faille qui sépare la migration de la littérature est celle de l’expérience quand, étant vécue comme c’est le cas de tous les écrivains maghrébins des années 50-70, elle est attestée, 36 c’est-à-dire quand la dimension testimoniale fait irruption dans l’écriture romanesque créant un vertige dans la « suspension de l’incrédulité » 37 .Si cette expression chez Coleridge servait à décrire l'illusion poétique procurée par l'imagination romantique, « willing suspension of disbelief for the moment, which constitutes poetic faith » 38 , il faudra la repenser à l’intérieur d’une conception de la littérature qui ne coïncide pas qu’avec la fiction (et la poésie) comme c’était le cas pour le Romantisme, au prix d’exclure ce qui suit une logique différente. La demande de croire à ce qu’un témoignage dit n’est pas formulée qu’au nom d’une « foi poétique » (poetic faith) mais plutôt d’une foi poétique où il en va moins de l’illusion que de la vie, de la vérité, de l’histoire. Une écriture qui demande de suspendre la suspension qui crée l’illusion est en effet perçue comme un fait contre-nature en littérature :

‘« Y aurait-il incompatibilité de nature entre émigration-immigration et littérature ? Ce colloque se propose en partie de répondre à cette question posée volontairement sous forme de provocation. » 39

Les riches interventions du colloque « Paroles déplacées », qui fait le point sur les relations entre littérature maghrébine et migration, dix ans après le premier sur le même sujet, 40 apportent nombre de motifs qui contredisent ce postulat. Cependant, le concept-guide qui soutient la légitimation littéraire des productions liés à la migration est celui de la considérer en tant que phénomène abstrait, qui touche moins la sphère du vécu, de la personne et de la subjectivité que des genres et modèles littéraires. Le terme synthétique de « migration » n’est possible que pour définir l’écriture même : « La migration et la marge apparaissent dans cette section, comme l’écriture même » 41 , alors que quand il est question de subjectivité (de « discours identitaire ») le phénomène migratoire n’a plus de noms adéquats :

‘« La modernité idéologique n’exclut-elle pas par nature ce tiers-espace, cet entre-deux non-définissable qu’est l’émigration/immigration, pour laquelle d’ailleurs aucun terme n’est satisfaisant quand il s’agit de la nommer ? Tant il est vrai que l’identité se définit le plus souvent par rapport à un espace localisable et fixe, à fonction symbolique, qui fait cruellement défaut à l’émigration/immigration. A moins que ce non-lieu identitaire qui est le sien lui permette, de par son inscription dans une dissémination post-moderne, d’inventer une parole de la mouvance, migration dans les modes de signification autant que dans l’espace référentiel ? ». 42

Le lieu des échanges culturels qui se réalisent par les migrations est incontestablement un lieu d’observation riche, qui permet de « reconstruire » un nouveau monde au-delà de la fracture, mais aussi lieu privilégié pour évaluer les « bien faits » de celles-ci. Avec ce glissement, la sphère de la personne, en qui a irréductiblement lieu la migration, n’est pas oblitérée par son abstraction en migration du modèle littéraire par lequel elle s’exprime ? Ce glissement ne légitime-t-il pas, au nom du littéraire, un effacement de la subjectivité et de son histoire dans le concept de « non-lieu identitaire » ?

Notes
19.

Sayad, Abdelmalek,« Les effets culturels de l’émigration, un enjeu de luttes sociales », in : Nouveaux enjeux culturels au Maghreb, Henry, J.R. (sous la dir. de), Editions du CNRS, Paris, 1986, p.383.

20.

Dib, Mohammed, Habel, Paris, Seuil, 1977, quatrième de couverture.

21.

Pinçonnat, Crystel, « Immigration » http://www.ditl.info (10/03/2005), in : Dictionnaire International des termes littéraires, (DITL) fondé en 1958 par l’Association Internationale de Littérature comparée.

22.

Stora, Benjamin et Temine, Emile, op. cit., p. 14.

23.

Pinçonnat, Crystel, op. cit.

24.

La même remarque pourrait être faite à propos de la composition de l’intitulé du nouveau Ministère crée en France suite à l’élection présidentielle de mai 2007. Le « Ministère de l’immigration et de l’identité nationale » se compose de deux termes distincts : l’identité nationale et l’immigration. L’idée d’une séparation entre les deux concepts qui structurent l’intitulé se trouve légitimée par la force de l’institution d’où il provient et banalisée par l’usage quotidien d’un nom ainsi formulé. Une autre expression qui pose des questions est : « français d’origine étrangère », où le statut d’étranger et de français se brouillent, niant la définition juridique dont parle Sayad. Elle peut se décliner dans : « français d’origine immigrée », (l’immigration peut-elle être conçue comme une origine ?). Dans les deux cas on est en plein dans le concept d’une nationalité d’exception caractérisée par un statut précaire qui peut être retiré à tout moment.

25.

Ibid. p. 11.

26.

Voir à ce propos, l’article « émigration » sur le DITL, http://www.ditl.info/arttest/art1471.php . Pour la littérature de l’émigration italienne voir les travaux de Jean-Jacques Marchand, en particulier : La letteratura dell’emigrazione italiana. Gli scrittori di lingua italiana nel mondo, Torino, Edizioni della Fondazione Giovanni Agnelli, 1991.

27.

Le même silence est évoqué pour les productions littéraires des italiens émigrés en France : « Dans une telle situation d’urgence –et de difficulté- expressive, il y a certains silences qui sont à comprendre comme les envers insistants et résistants des mots, comme des manifestations minimes de la dissidence ou le symptôme du malaise – ce dernier étant à interpréter avec la plus grande souplesse, du simple malheur à l’anomie totale. », Jean-Jacques Marchand, (dir.) La letteratura dell’emigrazione italiana. Gli scrittori di lingua italiana nel mondo. Edizioni della Fondazione G. Agnelli, Torino, 1991, p.66. (Nous traduisons).

28.

Bonn, Charles, « Le voyage innommable et le lieu du dire : émigration et errance de l’écriture maghrébine francophone », www.limag.refer.org/textes/Bonn/TOMEMIG.htm (05/09/2003).

29.

Ibidem. Les textes cités sont : M. Feraoun, La terre et le sang ; D. Chraïbi, Les Boucs et Le passé simple ; R. Boudjedra, Topographie idéale pour une agression caractérisée ; T. Ben Jelloun, La réclusion solitaire ; M. Dib, Habel ; N. Farès, L’exil et le désarroi.

30.

Déjeux, Jean, « Romanciers de l’immigration maghrébine en France », Francofonia, anno V, primavera 1985, n.8, p. 95.

31.

Jean Déjeux, Littérature maghrébine de langue française, Ottawa, Naaman, 1973, p. 36. Voir aussi son commentaire sur Les boucs de Driss Chraïbi : « Il ne s’agit pas encore du grand roman sur la condition des travailleurs nord-africains en France. Trop de narcissisme limite la portée du récit ». p. 281 

32.

Bonn, Charles, préface à : Bonn, Charles (sous la dir. de), Migrations des identités et des textes entre l’Algérie et la France dans les littératures des deux rives, Paris, L’Harmattan, 2004. Actes du colloque « Paroles déplacées », ENS Lyon 10-13 mars 2003. p. 10.

33.

Albert, Christiane, op. cit. p. 42.

34.

Bonn, Charles, « Le voyage innommable et le lieu du dire : émigration et errance de l’écriture maghrébine francophone », www.limag.refer.org/textes/Bonn/TOMEMIG.htm (05/09/2003)

35.

Ibidem.

36.

Prenons par exemple les affirmations d’Albert Memmi interviewé récemment par Mireille Calle-Gruber sur la question de l’écrivain-témoin :

« Ce qui fait la spécificité de l’écriture c’est que les problèmes pour l’écrivain sont d’abord vécus. Et c’est parce qu’il a vécu un certain nombre d’expériences qu’il a ensuite théorisé, formalisé. (…) J’ai éprouvé le besoin de rendre compte d’une manière littéraire de la vie, du vécu ».

« Vous rappelez ainsi que, aussi solitaire et séparé soit-on, on n’en est pas moins solidaire d’autres, qui sont semblablement dominés. C’est là l’écriture de l’écrivain témoin ?

« Oui, en réalité c’est un itinéraire qui est dicté à la fois par l’expérience intérieure et par des sollicitations extérieures. ».

Calle-Gruber, Mireille, « Emergence d’une littérature maghrébine d’expression française : la génération de 1954 », propos recueillis par Calle-Gruber, Mireille, in : Algérie à plus d’une langue, Mireille Calle-Gruber (sous la dir. de), Etudes littéraires, vol. 33, n. 3, automne 2001, p. 14.

37.

Kateb Yacine rapproche l’idée du vertige à celle du départ qui ensemble font que le créateur “n’habite pas”: “L’artiste créateur n’habite pas, il est habité par un certain vertige étoilé, d’autant plus étoilé qu’on est parti du plus obscur de sa ruelle”, Le poète comme un boxeur, Entretiens 1958-1989. Paris, Seuil, 1994, p. 177.

38.

Coleridge, Samuel, Taylor, Biographia Literaria (1817), The Collected Works, Princeton, Princeton University Press, t. VII, vol. 2, 1983, p. 6.

39.

Bonn, Charles, Préface à Migrations des identités et des textes entre l’Algérie et la France dans les littératures des deux rives, Paris, L’Harmattan, 2004. Actes du colloque « Paroles déplacées », ENS Lyon 10-13 mars 2003, p. 11. (Nous soulignons).

40.

Bonn, Charles, Littératures des Immigrations, vol 1, 2, Paris, Paris-Nord et Casablanca 2, L’Harmattan, 1995, (actes du colloque du 19 au 21 décembre 1994).

41.

Bonn, Charles, op. cit., p. 12.

42.

Bonn, Charles, op. cit., p. 10.