1.3. Conclusion

Chez les faibles lecteurs nous n’observons qu’un effet de longueur de la cible, conformément aux résultats de Colé et al. (1999).

En revanche, pour les lecteurs de moyen et bon niveau nous observons un effet de compatibilité syllabique pour les items dont la consonne pivot est « p », « c » et « s ». Cependant, contrairement à Colé et al. (1999) d’une part, et Content et al. (2001) d’autre part, nous ne retrouvons pas d’effet syllabique pour les liquides.

Notre hypothèse concernant une manifestation de l’effet de compatibilité syllabique en fonction du niveau de lecture est vérifiée. Par contre, notre hypothèse concernant une manifestation de l’effet syllabique d’autant plus grande pour les consonnes pivot liquides n’est pas vérifiée.

Ces résultats sont compatibles avec l’hypothèse d’un parcours développemental dans l’acquisition de la lecture, parcours au sein duquel la syllabe pourrait représenter une unité fonctionnelle de lecture. La question de la frontière syllabique déterminée en termes de caractéristiques phonétiques de la consonne pivot nécessite d’être approfondie puisque nous ne retrouvons pas les résultats montrés dans la littérature (voir Colé et al. 1999).

Cette pré expérimentation nous a permis de tester a minima notre paradigme expérimental et notre matériel. Compte tenu des résultats que nous avons obtenus, nous avons décidé de réutiliser le même protocole expérimental, avec des enfants bons et faibles lecteurs, mais en testant également l’effet de compatibilité syllabique à l’aide de pseudomots et également en modalité auditive.