4.2.2. Matériel des pré- et post-tests

Pré- et post-test 1

Les trois mêmes épreuves ont été proposées pour les pré et post-tests.

  1. Une tâche de lecture à voix haute composée de trente-deux items répartis en seize mots et seize pseudomots selon le principe suivant (la liste du matériel figure en Annexe 4). Cette liste d’items contenait huit mots appartenant au matériel proposé à l’entraînement et huit mots nouveaux partageant la même syllabe initiale que les mots issus de l’entraînement. La fréquence lexicale des mots de l’entraînement et des mots nouveaux était également contrôlée à l’aide de la base MANULEX (Lété, et al. 2004), afin d’avoir une équivalence de fréquence la plus stricte possible entre les mots issus du matériel et les mots nouveaux. La liste de pseudomots contenait huit pseudomots élaborés sur les huit mots issus du matériel de l’entraînement. Ces pseudomots partageaient la même structure phonologique, le même nombre de lettres et la même syllabe initiale avec les mots de l’entraînement plus huit pseudomots construits sur la même syllabe initiale que les mots nouveaux. La variable dépendante était le nombre d’items correctement lu.
  2. Une tâche de dictée de trente deux mots élaborée selon les mêmes critères que la tâche de lecture à voix haute (la liste du matériel figure en Annexe 4). La variable dépendante était le nombre d’items correctement orthographié.
  3. Enfin, une tâche de détection d’erreurs au sein d’un texte a été proposée en lecture silencieuse (la liste du matériel figure en Annexe 5). Cette épreuve était composée de deux textes différents proposant une petite histoire simple de trois et quatre lignes respectivement. Les enfants devaient souligner et, si possible corriger une erreur portant sur l’attaque d’une syllabe au sein d’un mot. Plus précisément les erreurs à détecter portaient sur une inversion du trait de voisement dans l’attaque d’une syllabe. Par exemple « regardait » était écrit « recardait ». Le premier texte contenait huit erreurs à détecter. Quatre mots issus du matériel de l’entraînement étaient présentés ainsi que quatre mots nouveaux. Dans le deuxième texte, huit erreurs étaient à détecter et tous les mots porteurs d’une erreur étaient des mots nouveaux par rapport aux items d’entraînement. Les inversions de traits phonétiques portaient sur les mêmes consonnes dans les deux textes, mais sur des positions différentes de la syllabe dans le mot porteur de l’erreur. La variable dépendante était le nombre d’erreurs correctement détecté.

Pour ces trois tâches, la présentation des items a été contrebalancée. Pour la tâche de détection d’erreur les sujets traitaient l’une ou l’autre des histoires en premier.

Post-test 2

En plus des trois tâches précédemment présentées, les enfants du groupe expérimental et les enfants du groupe contrôle ont été testés sur une tâche de détection de cible en condition « mot ». Cette tâche était identique à celle que nous avions utilisée au cours de notre expérience préliminaire et de notre expérience 1.

Si l’entraînement à l’aide de « Syllabius 1 » améliore les performances en lecture des enfants du groupe expérimental, alors nous nous attendons à des performances accrues en lecture pour les enfants du groupe expérimental par rapport à celles des enfants du groupe contrôle. Nous nous attendons également à une amélioration des performances en dictée et en tâche de détection d’erreurs, dans la mesure où l’effet d’apprentissage, s’il s’observe, devrait s’étendre à toute activité nécessitant un recodage phonologique. Nous avons utilisé des items issus de l’entraînement. L’utilisation de pseudomots devrait nous permettre d’observer de plus nets effets phonologiques.

La passation du pré-test a eu lieu mi-septembre. La passation du post-test 1 a eu lieu début décembre, après l’entraînement, et la passation du post-test 2 début juin.