5.3. Conclusion sur les résultats de l’Expérience 3b

Nous avons comparé deux méthodes d’entraînement différentes, l’une portant sur segmentation grapho-syllabique («Syllabius 1») et l’autre sur la reconnaissance du mot entier («Syllabius 2»). Nos résultats montrent un bénéfice des deux méthodes d’entraînement. Néanmoins, il apparaît que l’entraînement sur la manipulation de l’unité grapho-syllabique contribue davantage à l’amélioration des performances des participants que l’entraînement sur le mot entier. Toutefois, nous remarquons que le bénéfice de cet entraînement ne s’observe qu’au post-test différé.

En conclusion, les enfants entraînés à l’aide de « Syllabius 1 » (Expérience 3a) ont significativement amélioré leurs performances aux trois épreuves des post-tests 1 et 2, par rapport à des enfants n’ayant suivi qu’un entraînement sur ordinateur avec des activités logico-mathématiques. Un entraînement à la manipulation de l’unité grapho-syllabique semble donc apte à aider les enfants en difficultés d’apprentissage de la lecture. Afin de nous assurer que l’amélioration des performances après entraînement était bien dûe à la manipulation de l’unité grapho-syllabique, nous avons entraîné des enfants à l’aide de « Syllabius 1 » et un autre groupe d’enfants à l’aide de « Syllabius 2 » (Expérience 3b). Les résultats ont montré que les deux procédures d’entraînement ont mélioré les performances des enfants. Cependant, les enfants entraînés à l’aide de « Syllabius 1 » ont davantage amélioré leurs performances au post-test 2 (quatre mois après la fin de l’entraînement) que les enfants entraînés à l’aide de « Syllabius 2 ». Il apparaît donc qu’un entraînement à la segmentation syllabique soit le plus apte pour permettre aux enfants en difficultés de lecture de développer une habileté de lecture efficiente. L’unité grapho-syllabique paraît donc être une unité importante dans l’apprentissage de la lecture.