Dans ce chapitre, nous avons étudié le statut de l’objet sémiotique dans les théories de la sémiotique générale (de la sémiotique narrative à la sémiotique post-greimassienne), de l’énonciation (discours-texte) et de la sémiotique visuelle. Le parcours de l’objet dans toutes les approches a rejoint la notion de figure. Celle-ci est le point d’intersection entre la perception et l’énonciation d’une part, le sujet (percevant) et l’objet (perçu) d’autre part. La transformation de l’objet en figure démontre bien comment la conception du sens est modifiée et en même temps ouvre la problématique sur la présence. Comme nous le verrons à la suite de la thèse, la présence de l’objet articule le figuratif à la question du sujet et les effets de l’apparaître de l’objet et de la signification sur le sujet.
Plus précisément, nous traiterons de la présence de l’objet, c'est-à-dire les modes de perception d’un objet plastique-sensible au sein du discours. Nous appelons discours la production énonciative par le langage ou par d’autres modalités (visuelles, verbales). Nous vérifions la sémiotique plastique et comment celle-ci fait appel au sensible et à la perception avec l’objet (vêtement) de mode comme il se présente dans les défilés de haute couture.
Afin de travailler sur la question de la présence, nous introduirons le sensible, la Gestalt et la perception.
Comme le dit Ouellet:
‘«Montrer le lien entre la genèse de la figurativité profonde à partir de l’expérience perceptive et l’engendrement discursif de la figurativité sémantique à partir de notre activité énonciative pour bien saisir le lieu, ni abstrait, ni concret mais schématique, où s’articule la catégorisation vécue comme traitement à la fois des données sensorielles et des représentations verbales » 114 .’OUELLET P., (avant propos) « Figurativité et perception », Nouveaux Actes Sémiotiques, 17, 1991,Pulim.