4.3.10. LACROIX (03)
‘« Pour le printemps, Christian Lacroix rejoue les cocottes du XVIIIème siècle, avec leurs robes satinées gansées de soie, de broderies, de volants et de fleurs tendres. Leurs perruques poudrées s'interprètent dans des coiffures de plumes ébouriffées néo-punks, ornées de tulle et de sequins, tandis que leurs déshabillés de dentelle ruchés et perlés, sont retravaillés avec des paillettes, des plumes et des motifs graphiques, aux couleurs acidulées. La Révolution approche, avec des vestes redingotes manches trois quart à la taille étranglée, des corsets ornés de rubans d’organza façon corail, ou de la toile de Jouy couleur chocolat, imprimée sur une gaze légère, comme un tatouage de peau. Dans ce boudoir, la femme enfant est reine, elle danse au son perlé de sa boîte à musique et joue sur une palette de couleurs sucrées : du rose pétale à la guimauve, du
tendre poudré au rose bonbon. Un régal… »
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LACROIX (2003) (La femme est enfant, reine ; couleurs sucrées)
Le sème /innocence/ inhérent à ‘enfant’ est associé au sème /féerique/ activé dans ‘reine’ et au sème /douceur/ inhérent aux ‘ couleurs sucrées’. Lacroix avec les effets de synesthésie gustative — assurés par le choix des couleurs — suscite l’imaginaire du spectateur en lui évoquant des souvenirs agréables de son enfance.