4.3.14. UNGARO (2002-2003)
‘« Souhaitant réaliser " l’osmose des différentes cultures dans un esprit universel ", le couturier a fait s’entrechoquer les imprimés et leurs provenances. La femme Ungaro de l’été 2002 est une sorte de hippie précieuse en foulard de soie rebrodé de sequins, boutons de nacre et perles indiennes. Elle est indubitablement reine ou déesse habituée des demeures cossues peuplées de laques chinoises. Le plus italien de nos grands couturiers de Paris aime la désinvolture en tailleur pied de poule d’où s’échappe quelque étoffe plissée. Il la veut nonchalante dans le cliquetis de colifichets de verre, de coquillages et de boutons de nacre, belle et chamarrée pour l’éternité, inconsciente de l’aspect éphémère de la vie»
373
.’
UNGARO (2002-2003) (hippie précieuse, manque d’élégance)
A l’instar de Gaultier, Ungaro aime la femme telle qu’elle est, dans sa forme la plus naturelle. La corrélation entre ‘hippie’ et ‘précieuse’ apparaît comme un paradoxe. Ungaro voit dans cette configuration un effet de concession. Même la hippie est précieuse.
Le sème /manque d’élégance/ afférent à ‘hippie’ est ainsi virtualisé et remplacé par le sème /précieux/. Le sème /nonchalance/ inhérent à ‘hippie’ se propage quant à lui à ‘femme’.
Notes
373.
http://www.humanite.presse.fr/journal/2002-01-26/2002-01-26-27830