4.5.1. GAULTIER (03)
‘« Eté 2003. Jean-Paul Gaultier navigue le long des côtes méditerranéennes. Une escapade couture prétexte à accomplir son art de la coupe.
Silhouettes affûtées et découpées, long gilet en cuir crème préformé, tailleurs-pantalons, smokings… Des looks glamour
, inspirés du vestiaire masculin, mais
incroyablement sexy. Pas si sage (évidemment), le couturier amuse et s’amuse avec une veste longue “Zizi Jeanmaire”, ou encore des vestes, chemises ou “sa” marinière, en versions miniature, qu’il plaque sur les poitrines comme des bustiers.
Passages “boutons de nacre” omniprésents : ils remontent en ribambelle des bas de robes jusqu’aux coiffures, en passant par les ganses des ourlets. Elles évoquent des bulles venues des fonds marins, que Gaultier explore le soir venu dans des tons “algues” ou corail et des broderies ammonites, anémones ou araignées de mer.
Conquérantes en robes aussi abstraite qu’une toile de peintre ou en fourreau imprimé flamand, les naïades (Naomi Campbell, Laetitia Casta, Karolina K) prises dans les filets du couturier déambulent casquées de plumes ou de marcassite tels des centurions de cabaret.
Une croisière couture somptueuse, pour des soirées à bord de yachts voguant de Porto à Capri
378
. - Pascal Martinez-Maxima »’
GAULTIER (2003) (Des looks glamorous, inspirés du vestiaire masculin, mais incroyablement sexy)
Le sème /intensité/ inhérents à ‘incroyablement’ et ‘délibérément’ provoque les valeurs modales de la perception, ou de la fiducie. L’acceptabilité du sexy est ainsi activée soit par ‘incroyablement’ soit par le /vouloir être/ (‘délibérément’).
Nous aurions du côté passionnel et tensif l’équivalent des valeurs modales aléthiques (du côté du /vouloir être/) et épistémiques (du côté /fiduciaire/). Le terme est poussé à son extrême et les effets de présence sont ainsi justifiés (glamorous = intensité du féminin).
Gaultier adepte des antithèses et des jeux de tensions juxtapose le /masculin/ et le /sexy/ (‘’femme’’) qui se manifestent dans leur plus grande intensité.
/Sexy/, sème afférent de ‘femme’, est en relation de concession avec ‘masculin’ (Même
si c’est masculin, il est incroyablement sexy) à qui il se propage par afférence.