1) Les salles dans la ville

a) Centres et quartiers, une implantation inégale

L’offre de spectacle avant l’arrivée du cinéma est marquée par une profonde dichotomie entre établissements spécialisés, normalisés, qui proposent quotidiennement ou au moins toutes les semaines un spectacle formalisé, et les salles de café, les restaurants, les brasseries et, en général, tous les lieux recevant du public qui n’organisent qu’occasionnellement des représentations musicales ou de café-concert. Celles-ci forment de fait la majorité des spectacles proposés au public lyonnais. En 1906, l’administration municipale classifie les différents établissements de café-concert en quatre catégories 422 . Les première et deuxième catégories regroupent les grands établissements qui fonctionnent quotidiennement : le Casino-Kursaal dans la 1ère catégorie, l’Horloge et l’Olympia dans la seconde. La troisième catégorie réunit seize établissements dont « les cafés et chants constituent au contraire une partie accessoire de l’exploitation » et où l’on retrouve grands cafés et brasseries dont certaines constituent des hauts lieux de la notabilité lyonnaise (la Brasserie Fritz du cours de Verdun, la Brasserie du Parc aux Brotteaux). La quatrième catégorie est constituée d’un nombre « indéterminé » de cafés produisant des concerts ou des chants à occasions diverses. Loisirs informels, irréguliers, comme au village : les habitants sont prévenus par des affiches ou le bouche à oreille, rarement dans la presse. Et les pouvoirs publics ne prennent pas la peine de les dénombrer.

Cette diversité des établissements recoupe très certainement celle des publics. Les grandes salles de spectacle pratiquent en effet une politique d’exploitation assez élitiste, avec des tarifs qui, à l’exception des théâtres municipaux, ne descendent pas en dessous de un franc en 1901 423 , grosso modo entre le tiers et le quart d’une journée de salaire d’un employé 424 . Nul doute que les petits établissements qui proposent épisodiquement des spectacles à leur clientèle soient plus accessibles, particulièrement ceux implantés dans des quartiers plutôt populaires. Il n’est d’ailleurs pas avéré qu’un droit d’entrée était systématiquement perçu. Les artistes qui se produisent se contentent parfois de passer au milieu du public à la fin de la représentation pour récolter quelques sous, le propriétaire de l’établissement se satisfaisant lui de vendre plus de consommations que de coutume.

La géographie de ces différents établissements révèle l’organisation hiérarchisée de la société urbaine à la fin du XIXe siècle. Le centre-ville, déjà, se détache nettement. C’est au cœur de la presqu’île, entre la place des Terreaux et la place Bellecour, que s’étaient installés les deux grands théâtres municipaux. Le café-concert, dans les années 1860-1880, perpétue et accentue la primauté du centre. En 1900, les deux plus grandes salles de café-concert de la ville, le Casino-Kursaal et la Scala (respectivement 2 000 et 1 300 places), se trouvent aux abords de la rue de la République.

Tous les autres grands établissements de spectacle se situent sans exception sur la rive gauche du Rhône, entre le parc de la tête d’or et l’avenue des Ponts. Cette partie de la ville, dynamique, est relativement récente et tend à devenir un deuxième centre-ville. On y trouve en effet la Préfecture du Rhône, à laquelle vient s’ajouter à la fin du siècle les Universités de science et de lettres.

Sur cette rive gauche du Rhône, un quartier se distingue, celui des Brotteaux qui s’impose comme le nouveau lieu de résidence des élites lyonnaises 425 . Or, ce quartier est particulièrement favorisé par la géographie des établissements de spectacle. On y retrouve en effet deux grandes salles, les Folies Bergères (4 000 places) et l’Horloge (700 places), auxquelles il faut adjoindre le Palais des glaces, boulevard du Nord et l’orangeraie du parc de la Tête d’or où se produisent de temps en temps, notamment pendant la période estivale, des représentations musicales ou théâtrales. Ces établissements sont en 1900 solidement implantés, ayant ouvert leurs portes dans les années 1860-1880. Les Brotteaux sont aussi le seul quartier de la ville, en 1886, où les pouvoirs publics constate l’existence de « soirées chantantes », six au total 426 . L’horizon social du quartier influe donc directement sur l’abondance et la typologie des spectacles.

Les quartiers de la Part-Dieu et de la Guillotière, plus populaires incontestablement que celui des Brotteaux, présentent un visage bien différent. Café-concert puis théâtre 427 , l’Eldorado est la seule véritable salle de spectacle située dans ces deux quartiers. Elle n’a ouvert ses portes que très récemment, en 1894, signe que Part-Dieu et Guillotière sont en pleine mutation lorsque le cinéma apparaît. Il existe bien un deuxième établissement, le cirque Rancy, mais celui-ci apparaît en 1900 plus comme un cirque que comme une salle de spectacle patentée.

Tous les autres quartiers de la ville sont dépourvus de salles de spectacle spécifiques. De modestes théâtres fonctionnent bien ça et là mais il n’existe pas de salles d’envergure de café-concert. Les habitants de ces quartiers se retrouvent donc dans les lieux de sociabilité du voisinage. La brasserie du quai Jaÿr à Vaise, ou la brasserie Printania à la Croix-Rousse étant les meilleurs exemples de ce que Jean-Luc Roux a appelé « les piliers de la sociabilité de quartier » qu’il distingue des grandes exploitations de café-concert 428 . Il faut ajouter à ces petits établissements la ronde des fêtes foraines, qui drainent toujours de petits théâtres et de multiples attractions.

La société urbaine se partage donc entre représentations régulières, concentrées dans le centre-ville et sur la rive gauche du Rhône, et spectacles de passage, que l’on retrouve un peu partout, à l’exception du centre-ville.

Les premières années du cinématographe à Lyon ne bouleversent pas cet état des choses, loin de là : de 1896 à 1898, tous les locaux de projections cinématographiques sont implantés entre la place des Terreaux et la place Bellecour, et tous bordent la rue de la République. Dans les années qui suivent, le cinématographe est présenté des les grandes salles de spectacle, son itinéraire reproduit donc la géographie des spectacles existante.

Carte 1. Principaux lieux de projections cinématographiques apparus à Lyon entre 1905 et 1909
Carte 1. Principaux lieux de projections cinématographiques apparus à Lyon entre 1905 et 1909

La géographie des différentes exploitations, éphémères ou durables, qui ouvrent leurs portes entre 1905 et 1909, est intéressante à plus d’un titre (cf. carte 1). Le cinéma en salles se partage grossièrement en trois foyers principaux : le centre-ville, le quartier des Brotteaux et, dans une moindre mesure, celui de la Part-Dieu .

La presqu’île, avec près de 40 % d’exploitations de toute nature, constitue indubitablement le lieu privilégié de l’essor du cinéma sédentaire. S’y développent particulièrement les établissements exclusivement consacrés aux projections cinématographiques, beaucoup moins les exhibitions. Le Casino-Kursaal accueille de temps à autre des séances de cinéma, mais toujours sur des temps très courts. Quant à la Scala, il faut toute l’intransigeance de la municipalité – qui refuse de donner son aval aux représentations de café-concert – pour obliger son propriétaire à donner des séances de cinéma de décembre 1906 à février 1907 429 . Dans la même logique, on constate qu’aucun lieu de sociabilité du type café ou brasserie n’a accueilli d’appareil cinématographique dans le centre de ville. En revanche, les salles de cinéma se multiplient. Les deux premières à ouvrir à Lyon s’installent aux abords de le rue de la République, bientôt rejointes par une demi-douzaine d’autres exploitations. D’ailleurs, et c’est très révélateur, les quatre établissements cinématographiques créés entre 1905 et 1909 qui sont encore ouverts à la veille de la première guerre mondiale sont tous situés aux alentours de la place Bellecour. Toutes les autres ont disparu.

Dans le quartier des Brotteaux, la typologie des exploitations est sensiblement différente. Une seule véritable salle de cinéma, celle ouverte au n° 6 de l’avenue de Noailles par la société Cinéma-monopole, et plusieurs exploitations éphémères, dont certaines en plein air, qu’il est difficile de définir. A quoi s’ajoutent les tournées des exhibiteurs aux Folies Bergères et à l’Olympia et, contrairement au centre-ville, une exploitation installée dans un jeu de boules.

Le développement du cinéma sédentaire dans le quartier plutôt bourgeois des Brotteaux n’est pas le fruit du hasard. Les premiers exploitants s’adressent avant tout à une clientèle assez aisée, à laquelle ils présentent un spectacle de choix, dans un environnement confortable. Ainsi l’éphémère installation Venise, ouverte durant l’été 1905 face au parc de la Tête d’or propose-t-elle un voyage dans une embarcation – sans nul doute une gondole – au milieu de vues cinématographiques de la cité des doges projetées sur les parois 430 . « Cet éden qui deviendra le rendez-vous mondain par excellence 431  », comme le proclame la publicité, vise avant tout le public fortuné des abords du Parc.

Cette recherche d’une clientèle choisie est particulièrement sensible au sein de la société concessionnaire de la maison Pathé, la société Cinéma-monopole. Installée depuis mars 1907 dans le centre de la ville, elle multiplie dès l’été les incursions dans le quartier des Brotteaux, passant de la rue de Vendôme à l’avenue de Noailles, et de l’avenue de Noailles au quai des Brotteaux. Ces trois exploitations sont éphémères, mais le local de la rue de Noailles, pour lequel la société demande une nouvelle autorisation en octobre 1908, était peut-être prévu pour durer. Quoiqu’il en soit, le principal exploitant de la ville conjugue, entre 1907 et 1908, tous ses efforts vers le même but. Efforts que l’on retrouve dans la requête de la société pour installer un cinématographe sur la place Bellecour durant l’été 1908 432 . La société compte en effet organiser des projections avec orchestre dont les tarifs, qui vont de un à deux francs, montrent clairement que la clientèle visée est assez aisée. La demande n’aboutira pas, la municipalité n’étant pas encore prête à sacrifier les concerts du Kiosque Bellecour, organisés depuis des décennies, au profit du tout jeune spectacle 433 .

Sans juger de l’identité des premiers spectateurs du cinéma en salles, l’ensemble de l’exploitation cinématographique sédentaire semble particulièrement destiné aux catégories les plus aisées et non aux catégories populaires. Cela se ressent dans la publicité faite par les exploitants, qui mettent avant tout en valeur le confort de leur salle, ou celui des projections. Il ne faut pas non plus oublier que le cinéma des années 1905-1909 est totalement indissociable des prouesses techniques, cinéma parlant, couleur ou installations héroïques, pour lesquelles on peut légitimement demander un droit d’entrée plus important que pour les simples projections de vues.

C’est là l’essentiel : les cinémas sédentaires ne proposent pas en définitive un spectacle réellement différent de celui que l’on trouve dans les fêtes foraines. Il s’agit toujours du cinématographe, que l’on commence à connaître. La distinction ne passe que par l’innovation, ou le confort. Dans les deux cas, ce sont les couches de la population les plus favorisées qui sont visées.

Dans le reste de la ville, en effet, le cinéma se présente sous la forme exclusive, ou peu s’en faut, du cinéma forain, même si je ne peux juger de son importance. Une petite phrase en dit long toutefois : à Micheline Guaita qui l’interrogeait, une habitante du quartier de la Croix-Rousse habituée du cinéma forain de Jérôme Dulaar répondit que l’on n’y trouvait que des habitants du quartier, ajoutant qu’« en ville, ils avaient tout ce qu’il faut 434  ». Point. Ainsi, le cinéma des années 1905-1909 reproduit-il presque exactement la géographie des spectacles qui prévalait avant son apparition, opposant grossièrement le centre-ville et les quartiers les plus riches au reste de la ville.

Mais les tentatives des premiers exploitants de se fidéliser le public des Brotteaux vont très rapidement tourner court. Ne subsiste dans le quartier qu’une seule exploitation cinématographique en 1909, et plus une seule en 1910. Simultanément, le cinéma sédentaire fait son apparition dans les quartiers plus populaires de la ville (cf. carte 2).

La société Cinéma-Monopole symbolise à elle seule l’évolution de l’implantation du cinéma à Lyon. En effet, alors que toutes les salles Cinéma-Monopole entre 1907 et 1908 se sont ouvertes dans le quartier des Brotteaux, la société change son fusil d’épaule dès l’année suivante en ouvrant une vaste salle de cinéma dans le quartier de la Part-Dieu, puis une deuxième à la fin de l’année 1910 après au cœur du quartier Guillotière. Ses activités ont donc changé de centre de gravité, changement qui est sans conteste celui du public recherché. Les deux nouveaux établissements, qui comptent 600 et 800 places, assoient la place privilégiée de la rive gauche dans l’offre de spectacle, d’autant plus que sept autres établissements, de plus modeste taille il est vrai, ouvrent leurs portes entre le cours Lafayette et l’avenue Berthelot. Le quartier des Brotteaux est également caractérisé par l’ouverture de salles de cinéma sédentaires, et notamment le théâtre des folies dramatiques transformé par Alexandre Rota en cinéma.

Le développement du cinéma dans la ville est surtout caractérisé par son extrême dispersion. En moins de cinq ans, l’essentiel des quartiers de Lyon, qui ne connaissaient jusque là que le cinéma forain, voit fleurir une ou plusieurs exploitations cinématographiques. Le cinéma sédentaire fait en effet son apparition dès 1910 à Vaise, en 1911 à Montchat, en 1912 à la Croix-Rousse et en 1914 à Monplaisir. A la veille de la guerre, seule la vieille ville et la colline de Fourvière, ainsi que les quartiers reculés de la rive gauche du Rhône restent vierges d’exploitations cinématographiques. Le cinéma se propage également en dehors des limites de la grande ville : Villeurbanne compte à la veille de la guerre déjà quatre salles de cinéma, ouvertes entre 1912 et 1914 435 .

Carte 2. Les lieux de projection cinématographiques à Lyon en 1914
Carte 2. Les lieux de projection cinématographiques à Lyon en 1914

Mais, au-delà de son extension géographique, le cinéma a renforcé sa présence là où il se trouvait déjà. Dans le centre de la ville, le nombre d’exploitations fait plus que doubler. En juillet 1914, le petit périmètre allant de la place de la République à la place Bellecour regroupe neuf salles de cinéma, près du quart des exploitations, et 4 500 places, plus du tiers de l’offre dans la ville. En outre, dans le quartier des Terreaux, quatre exploitations naissent entre 1912 et 1914, de faible importance il est vrai (de 360 à 240 places) mais toutes situées à deux minutes à pied les unes des autres. La presqu’île, de la place des Terreaux à la place Bellecour, concentre donc à la veille de la guerre le tiers (treize sur trente-neuf) des salles de cinéma de la ville.

Le cinéma se développe donc sur l’ensemble du territoire de la ville, mais de manière inégale. Sur la presqu’île, l’extension du spectacle cinématographique est avant tout le fait de professionnels du cinéma ou de sociétés au capitaux étendus qui ouvrent des établissements confortables si ce n’est de véritables palaces comme la Scala et le Royal. Ceux qui ne viennent pas de l’industrie cinématographique sont pour la plupart des individus habitués à une clientèle assez aisée, qui n’ont en tout cas pas de rapports commerciaux avec les milieux les plus populaires. Le fondateur du cinéma des Terreaux, Claude Lextrat, est un ancien marchand de jouets 436 , à une époque où la majorité des enfants ne reçoit qu’une orange à noël. Celui du cinéma Odéon est doreur et marchand de tableaux 437 . Quant aux exploitants qui se succèdent à la tête du cinéma Palace, ils sont fabricant de chocolats, compositeur de musique, et libraire 438 .

Sur la rive gauche du Rhône, les salles de cinéma sont fondées en partie par la société Cinéma-monopole ou par le forain Mel-kior Pinard, mais les autres le sont par des individus issus du commerce et de l’artisanat. Enfin, les salles de cinéma ouvertes dans les quartiers périphériques de la ville sont, à l’exception des deux établissements de Jérôme Dulaar, exclusivement fondées par des petits indépendants, et parfois intégrées à un commerce. Cinémas-cafés et cinémas-jeux de boules essaiment dans les quartiers les plus excentrés, comme à Vaise ou sur les pentes de la Croix-Rousse. Les deux cinémas qui s’implantent derrière les voies ferrées du quartier Part-Dieu, sont ouvertes par un cafetier et un ébéniste 439 . C’est également un cafetier, tenancier d’un jeu de boules, qui organise les premières projections cinématographiques dans la commune de Bron 440 . Les trois salles de Villeurbanne, ouvertes entre 1911 et 1913, le sont quant à elles par un électricien, un cafetier et un exploitant d’orgues foraines 441 . Il existe donc une analogie forte entre l’identité professionnelle des créateurs de lieux de cinéma – et de leurs ressources financières – et l’horizon social de leur quartier d’implantation.

La diffusion du spectacle cinématographique dans l’agglomération lyonnaise, déjà non linéaire dans son déroulement, reproduit quelque part les inégalités héritées du XIXe siècle : la multiplication des salles de cinéma s’accompagne en effet d’une hiérarchisation du spectacle cinématographique. Alors que naissent les petites exploitations de quartier, de véritables palaces s’installent au centre de la ville, reproduisant les clivages de la société urbaine.

Notes
422.

AML : 1125 WP 006 : Classification des cafés-concert, 5 septembre 1906.

423.

AML : 0008 WP 031 : Calcul approximatif de la taxe municipale dans les établissements de spectacle, 1900.

424.

D’après les salaires retrouvés en 1913 dans les affaires traitées par le tribunal des prud’hommes (ADR : 2039 W 062).

425.

PINOL Jean-Luc, Les mobilités de la grande ville. op. cit., page 111.

426.

AML : 1270 WP 008 : Sapeurs-pompiers, liste des théâtres et café-concert autorisés en 1886.

427.

AML : 0085 WP 003 : Dossier du Nouveau Théâtre.

428.

Roux Jean-Luc, Le café-concert à Lyon, op. cit., page 60.

429.

AML : 1129 WP 016 : Lettre du directeur de la Scala datée du 22 novembre 1906.

430.

AML : 0486 WP 038 : Vérification de l’installation par la sous-commission des théâtres, 3 juillet 1905.

431.

Lyon-Républicain, 8 juillet 1905.

432.

AML : 0085 WP 001 : Lettre de la société Cinéma-monopole, datée du 25 mai 1908.

433.

Idem : Réponse de la municipalité lyonnaise, datée du 29 mai 1908.

434.

GUAITA Micheline, op. cit., page 151.

435.

ADR : 4 M 484 : Autorisations d’exploiter délivrées par le maire de Villeurbanne (1912-1914).

436.

Indicateur commercial Henri, année 1913.

437.

Idem, années 1913 et 1915.

438.

Idem, années 1911-1915.

439.

Idem, années 1913-1915.

440.

FOREST Marcel, Histoire de Bron, Lyon, Eric Bellier, 1988, pages 179-180.

441.

ADR : 4 M 484 : Autorisations d’exploiter délivrées par le maire de Villeurbanne & P 21 : Dossier de Delluchi.