Introduction

Le premier quart du XIVè siècle est loin d’être la période de prédilection des recherches en matière de prédication médiévale, en particulier pour le royaume de France. En ce qui concerne la connaissance des prédicateurs médiévaux et de leur activité, le XIIIè siècle apparaît comme le vrai siècle d’or de la prédication et a fait l’objet depuis longtemps d’études nombreuses et aujourd’hui encore fondamentales, depuis les premières notices biographiques publiées dans les Scriptores ordinis fratrum Predicatorum par Quétif et Echard jusqu’aux travaux d’érudition du XIXè siècle, notamment ceux de Lecoy de la Marche et de l’abbé Welter 1 . Ces ouvrages offrent un aperçu détaillé de la vie des hommes qui prêchèrent au XIIIè siècle et de leurs œuvres. Plus près de notre époque, on constate que l’historiographie du XXè siècle a approfondi ce travail sur le XIIIè siècle par des travaux plus précis, en particulier par des éditions de textes de qualité 2 . Il n’en va pas de même pour les prédicateurs du XIVè siècle, au sujet desquels les connaissances sont encore assez parcellaires. En effet, malgré quelques travaux érudits comme ceux de Charles de La Roncière 3 sur la campagne florentine, malgré le vaste panorama de la prédication au Moyen Age dressé par Hervé Martin, les éditions de sermons de la période 1310-1330 sont aujourd’hui extrêmement rares et l’on connaît à vrai dire surtout les noms des prédicateurs de premier plan. H. Martin 4 constatait en 1988 que, « à se fier aux ouvrages classiques, le tour du petit monde de la prédication au trecento serait vite fait. L’Histoire littéraire de la France nous donne une brève liste de 16 dominicains “prêchant au XIVè siècle, on ne sait en quelle langue”. » Aussi, tout comme lui, nous allons nous intéresser à présent à la face cachée du milieu des prédicateurs du XIVè siècle, grâce au cas particulier de Guillaume de Sauqueville.

Loin d’être considéré par l’historiographie ancienne comme un prédicateur de talent, Guillaume de Sauqueville a laissé une collection de sermons dont la valeur apparaît néanmoins aujourd’hui clairement. Ces sermons posent d’emblée un certain nombre de problèmes, encore à appronfondir, mais qui à eux seuls constituent une première approche de la question, tant l’homme et l’œuvre sont restés dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui. Dès la première lecture, la notice descriptive donnée par J.-B. Schneyer 5 dans son Repertorium indique en effet plusieurs pistes à suivre dans l’étude des sermons du dominicain. Guillaume est signalé comme membre de l’ordre dominicain et contemporain du règne de Philippe le Bel, période très importante pour l’évolution du royaume de France, du point de vue politique et religieux notamment. On sait que le roi chercha en plusieurs occasions, notamment dans sa lutte contre le pape Boniface VIII, le soutien des ordres mendiants, lors d’assemblées tenues dans les couvents. On connaît aussi l’influence intellectuelle et religieuse des dominicains autour du roi, par exemple du confesseur du roi, traditionnellement choisi dans l’ordre de saint Dominique 6 . Jacques Krynen 7 parle même de faction pour désigner le milieu dominicain qui gravite autour du roi de France, notamment dans la première décennie du XIVè siècle. L’un des thèmes important de l’étude sera donc la vie même de Guillaume de Sauqueville, pour tenter de préciser le flou chronologique qui l’entoure ; puis il sera intéressant de s’attacher à déterminer les liens entre ses sermons, leur auteur et la vie politique du premier quart du XIVè siècle, avec la plus grande précision possible.

Le répertoire de Schneyer souligne une autre particularité de l’œuvre de Guillaume de Sauqueville : il s’agit d’une véritable collection de sermons, abondante et ordonnée en deux parties de tempore et de sanctis, et non de sermons conservés de manière éparse. De telles collections sont rares dans le premier quart du XIVè siècle. Le seul autre exemple contemporain est la collection des sermons de Jacques de Lausanne, d’une ampleur encore supérieure à celle de Guillaume et qui a pour le moment découragé toute tentative d’édition critique. Il faut remonter aux environs de 1290 pour trouver un autre exemple : Guy d’Evreux avait composé une série de sermons modèles qui connut un grand succès 8 . Les Mendiants contemporains de Guillaume ont laissé des écrits davantage tournés vers la controverse théologique, comme le fit Hervé Noël, maître général des dominicains de 1318 à 1323, ou consacrés à la définition des pouvoirs temporel et spirituel, comme les traités de Durand de Saint-Pourçain. Hormis Jacques de Lausanne et Guillaume de Sauqueville, les grands noms de l’ordre dominicain des années 1310-1320 ne se sont pas illustrés par leurs œuvres de prédication, bien que cette activité ait certainement occupé une partie de leur temps. Nous définirons donc la collection de sermons en tenant compte de cette singularité et nous essaierons de déterminer quel fut le travail de composition de l’auteur.

Enfin, une autre piste de lecture sera le style même du dominicain, qui a attiré l’attention de Noël Valois 9 dans la notice qu’il rédigea pour l’Histoire littéraire de la France, parue en 1914. En effet les sermons de Guillaume de Sauqueville, souvent dès l’incipit, sont illustrés par de nombreux traits puisés dans la vie courante qui peuvent concerner la médecine, le droit ou un proverbe populaire. De même, l’usage régulier du dialecte normand et la présence de rimes dans les passages en français démontrent l’effort fait par le prédicateur pour se forger un style personnel, simple et compréhensible de tous. Tous ces éléments, déjà repérés par les biographes de Guillaume de Sauqueville, seront réexaminés et remis en perspective grâce à l’édition complète du recueil de sermons.

Mais ces pistes d’étude attendues et avant tout historiques ne peuvent suffire à guider une recherche sur une collection de sermons aussi abondante et dont l’auteur a laissé peu de traces. Ainsi la tradition manuscrite de la collection est par exemple restée extrêmement restreinte, et l’étude d’un seul auteur à l’origine d’une œuvre unique se heurte inévitablement à ses propres limites. Notre objectif ne peut se limiter à placer Guillaume de Sauqueville dans un paysage historique relativement flou en mettant en relation les sermons avec certains faits de la période 1300-1325. Le manque d’informations sur Guillaume de Sauqueville 10 et sur les conditions de composition du recueil imposent donc aujourd’hui de cerner au plus près la nature même de la source étudiée. D’autre part, l’étude de la technique de prédication, du sermon en tant que pièce rédigée en fonction de règles rhétoriques précises et obéissant à un objectif pastoral, est maintenant très avancée et l’on doit se garder d’envisager la collection de sermons sous un angle uniquement descriptif.

C’est la nature même de ce type de source manuscrite, le sermon médiéval, c’est-à-dire la mise par écrit d’une pièce orale, qui nous donnera un angle de vue fructueux pour l’étude des sermons de Guillaume de Sauqueville. Dans bien des cas, comme dans celui de Guillaume, nous ne connaissons que l’écrit, sans même savoir dans quelles conditions s’est passée cette rédaction ; il est cependant évident que les sermons étaient conçus comme des pièces destinées à être dites, comme en témoigne le recours régulier au vocatif. Le sermon, instrument de persuasion, doit délivrer un message transmis avant tout par la parole du prédicateur. En acceptant l’impossibilité de cerner entièrement l’amont et l’aval des sermons de Guillaume de Sauqueville, nous chercherons donc à définir la parole du dominicain en la considérant à la fois comme sous sa forme de sermon rédigé, écrit, fruit de la culture de son auteur, mais aussi comme une trace de la parole d’un homme, obéissant à la volonté de délivrer un message. Depuis maintenant une quinzaine d’années, la parole du prédicateur est en effet objet d’histoire, comme le soulignait Nicole Bériou en 1997, dans la conclusion du volume d’études réunies sous le titre de « La parole du prédicateur ». La façon de considérer le sermon médiéval s’est trouvée grandement enrichie par cette mise en perspective. Nous suivrons donc la proposition de N. Bériou 11  :

« On en retiendra surtout l’idée féconde que la parole du prédicateur, si on l’enferme dans la tour d’ivoire des textes de sermons qui en gardent trace, perd une grande part de sa portée historique. Mieux vaut donc considérer dans un même mouvement ceux à qui elle s’adresse, son enracinement dans une société donnée, les modes de communication et de réception qu’elle met en jeu, les paroles distinctes et parfois concurrentes qu’elle côtoie. » A l’aide d’un travail fondé sur des comparaisons avec d’autres prédicateurs contemporains, nous privilégierons donc deux pistes : tout d’abord l’analyse des moyens de communication mis en jeu par Guillaume, en s’attachant à souligner les singularités de son œuvre ainsi que ses techniques rhétoriques favorites ; en second lieu, nous porterons un regard social sur l’homme à l’origine de cette collection et nous chercherons à comprendre comment il se place au sein de la société dans laquelle il vit et joue un rôle important. Il ne s’agira donc pas de détailler le contenu des sermons de Guillaume d’un point de vue théologique et moral, mais d’aller au-delà du message eschatologique qu’il diffuse aux fidèles pour se concentrer sur une analyse plus globale de son rôle personnel.

C’est donc bien l’étude de la parole du Dominicain qui sera le fil conducteur de la lecture des sermons. L’édition du texte des sermons de Guillaume de Sauqueville est l’étape indispensable à l’étude de sa parole elle-même puisque le texte est resté inédit jusqu’à aujourd’hui et représente un ensemble imposant de 106 sermons. Ce travail de longue haleine s’appuie avant tout sur le manuscrit lat. 16495 de la Bibliothèque nationale de France, c’est-à-dire sur le témoin le plus complet que nous connaissions à ce jour. Ce manuscrit permettra de comprendre la genèse du texte et les sources sur lesquelles le prédicateur s’est appuyé. L’édition complète permet également de restituer le travail d’un dominicain peu connu. Un effort particulier a été porté sur le repérage des sources des auctoritates, scripturaires ou non, en particulier sur les sources intermédiaires de Guillaume.

Nous consacrerons la première partie de notre étude à résoudre la question de la définition de cette parole. Comme nous l’avons abordé plus haut, paradoxe habituel des études sur la prédication, nous nous trouvons en effet devant la trace écrite d’une parole peut-être jamais prononcée, mais d’une parole tout de même car conçue comme telle par son auteur. Il importe donc dans un premier temps de mieux connaître son auteur, ce qui est à la fois simple et complexe dans le cas de Guillaume de Sauqueville. Nous chercherons à savoir si nous pouvons aller plus loin que les éléments déjà collectés par l’historiographie à son sujet, notamment en confrontant les divers manuscrits de la collection de sermons. Puis nous détaillerons la collection elle-même pour comprendre comment elle peut nous renseigner sur son auteur et sur ses intentions. La réalité matérielle de la collection, tout autant que le choix de sermons qu’elle renferme et sa postérité codicologique, peuvent livrer de précieux renseignements ; jusqu’à aujourd’hui cet examen n’a jamais été fait. Comme nous l’avons souligné, peu de collections de sermons datant du premier quart du XIVè siècle sont aussi abondantes que celle de Guillaume. Elle offre donc un témoignage intéressant sur une période où la vie universitaire et intellectuelle fut très riche et où les intellectuels se sont plutôt illustrés par des textes de controverse ou des traités théologiques. Nous chercherons donc à préciser les contours de la parole d’un homme et à répondre à plusieurs questions pour pouvoir, autant que possible, replacer l’homme et l’œuvre dans un contexte politique et intellectuel précis. La collection a-t-elle été soigneusement structurée ou est-elle une simple collecte de sermons ? Que nous apporte la connaissance des autres manuscrits sur l’usage des sermons, sur leur public éventuel ?

Dans la deuxième partie, nous chercherons à comprendre la construction de la parole du prédicateur, sujet sur lequel les travaux ne manquent pas. La construction du sermon médiéval est, comme nous l’avons vu, objet d’étude depuis très longtemps, si bien que les aspects techniques et rhétoriques sont aujourd’hui connus. Les règles élaborées par les prédicateurs médiévaux, consignées dans les artes predicandi 12 et enseignées à l’université, ont contribué à créer un modèle commun de sermon construit selon des règles non pas immuables mais respectées. Le sermon est donc un exercice très encadré, soumis à une norme et tributaire de l’expérience du prédicateur et de l’apprentissage universitaire. Nous vérifierons si l’œuvre de Guillaume de Sauqueville respecte elle aussi les règles usuelles de composition des sermons, mais nous chercherons à aller plus loin dans l’analyse du discours. Nous nous attacherons en effet à dégager l’originalité perceptible derrière un discours très calibré. Les sermons de Guillaume de Sauqueville offrent en effet quelques particularités visibles, comme l’usage occasionnel du dialecte normand mêlé au latin. Nous recenserons donc ces singularités, qu’elles soient linguistiques ou plus techniques. Une des questions les plus intéressantes, que l’édition du texte met en évidence, est liée aux instruments de travail que le prédicateur a eu à sa disposition : déterminer leur usage dans la composition des sermons permet de comprendre de manière très concrète la façon de travailler du dominicain, mais aussi de cerner sa culture et de le replacer dans la vie intellectuelle de son époque. En plus de ces originalités, nous remarquerons à l’inverse ses habitudes de langage et de composition. Ainsi se dégagera, entre singularités et automatismes d’écriture, le discours propre de Guillaume de Sauqueville. Sans être l’œuvre d’un prédicateur de premier plan – on ne sait rien de son activité réelle –, le recueil de sermons mérite une étude approfondie permettant de faire le lien entre formation universitaire et conception du sermon.

Enfin nous nous pencherons sur le fond du discours de Guillaume de Sauqueville. Comme tout prédicateur ayant à cœur d’accomplir sa mission, il développe un discours théologico-moral fondé sur les vertus chrétiennes à cultiver et qu’il oppose aux comportements réprouvés par Dieu. Cet objectif d’édification du chrétien correspond entièrement à l’action des prédicateurs médiévaux. A l’aide d’exemples et plus souvent par des raisonnements théologiques abstraits, Guillaume définit ainsi la façon de gagner le salut et d’échapper aux tourments de l’enfer. Nous écarterons délibérément tout ce qui concerne, dans les sermons, cette mission liée au salut et nous ne prendrons pas la voie d’une analyse des sermons sous l’angle purement pastoral et théologique. Cette piste d’analyse un peu décalée est en effet suggérée par l’historiographie : Guillaume de Sauqueville a toujours été considéré comme un dominicain fervent partisan de Philippe le Bel. Cette idée est maintenant à revoir à la lumière de l’édition complète de ses sermons, mais c’est aussi une affirmation à préciser et à étendre. Les liens intellectuels, religieux et politiques qui unissent les hommes du premier quart du XIVè siècle se devinent facilement dans le discours du dominicain. Certaines questions, comme le cumul des bénéfices ecclésiastiques, reviennent sans cesse sous sa plume et témoignent d’une véritable inquiétude sur la société. C’est en tenant compte de ces éléments, qui dépassent le strict cadre de la pastorale chrétienne, que nous analyserons la parole de Guillaume de Sauqueville, considérant qu’au-delà de sa mission, qui consiste à préparer les chrétiens à une vie conforme aux préceptes religieux et à un salut dans l’au-delà, il témoigne aussi, et peut-être avant tout, de son propre regard sur le monde. Nous chercherons à comprendre comment il se place, en tant qu’homme, ecclésiastique et sujet du roi de France, dans la société qui l’entoure, et quelle vision il porte lui-même sur cette société. Y retrouve-t-on les stéréotypes et les angoisses de son époque, comme au sujet des bénéfices ecclésiastiques ? Comment conçoit-il son propre rôle, sa propre action parmi les chrétiens ou parmi les sujets du roi ? Comment aborde-t-il les questions relatives au pouvoir royal, et peut-on parler de discours engagé ? Cherche-t-il à faire œuvre de propagande, et sur quels sujets ? Puisque la parole du prédicateur est un objet d’histoire, nous allons nous efforcer de retrouver la parole d’un homme, qui fut prédicateur dominicain à la fin du règne de Philippe le Bel.

Une thèse qui a été mise en chantier si longtemps doit naturellement beaucoup à d’autres. Il m’est aujourd’hui particulièrement agréable d’exprimer mes remerciements à ceux qui m’ont accompagnée et aidée dans cette aventure longue de six ans. En tout premier lieu je remercie mon directeur de thèse, le professeur Nicole Bériou ; sa rigueur et son savoir ont été pour moi, en même temps que des modèles, deux guides irremplaçables. M. Jacques Berlioz a accompagné mes premiers pas de médiéviste et, des exempla de Humbert de Romans aux sermons de Guillaume de Sauqueville, a toujours su m’apporter son aide avec générosité et humour.

D’autres médiévistes m’ont fait profiter de leurs connaissances dans des domaines où je n’étais qu’une débutante. Je pense à Pascal Collomb pour la liturgie, à Isabelle Boehm pour le mystérieux terme médical annongue, à Françoise Vielliard et Hélène Biu qui m’ont initiée au dialecte normand, à Bernard Hodel pour ses lumières sur Jourdain de Saxe et Raymond de Peñafort. C’est avec plaisir que je les remercie tous aujourd’hui. L’étude du Manipulus florum m’a donné l’occasion d’échanger avec Chris Nighman une correspondance fructueuse. Marielle Lamy a accepté avec gentillesse de relire une partie de mon travail, ce dont je lui sais gré. Marc Smith a bien voulu accepter ma contribution à la Bibliothèque de l’Ecole des chartes et s’est intéressé de près à la question du Manipulus florum.

Je remercie aussi mes collègues bibliothécaires de la Bibliothèque interuniversitaire de Lyon, qui m’ont accordé un statut de lectrice privilégiée en ces derniers mois de travail.

Malgré tout le temps que je leur ai pris, Xavier a toujours gardé le sourire ; Antoine et Romane continuent d’aimer les châteaux du Moyen Age. Je les en remercie de tout cœur.

Notes
1.

Jacques Quetif, o.p., Jacques Echard, o.p., Scriptores ordinis Fratrum Predicatorum, Paris, 1719-1721, repr. Paris, 1910-1914. Albert Lecoy de la Marche, La chaire française au Moyen Âge spécialement au XIIIe siècle, d’après les manuscrits contemporains, Paris : Renouard, 1886, repr. Genève : Slatkine, 1974. J.-Th. Welter, L’exemplum dans la littérature religieuse et didactique du Moyen Âge, Paris-Toulouse, 1927, réimpr. Genève : Slatkine, 1973.

2.

Nicole Bériou, La prédication de Ranulphe de la Houblonnière. Sermons aux clercs et aux simples gens à Paris au XIIIe siècle, Paris : Etudes augustiniennes, 2 vol., 1987. Les sermons et la visite pastorale de Federico Visconti, archevêque de Pise, 1253-1277, sous la dir. Nicole Bériou, Rome : Ecole française de Rome, 2001 (Sources et documents d’histoire du Moyen Age ; 3). Jean Longère, La prédication médiévale, Paris : Etudes augustiniennes, 1983. Michel Zink, La prédication en langue romane avant 1300, Paris : Honoré Champion, 1976.

3.

C. de La Roncière, « L’influence des franciscains dans la campagne de Florence au XIVè siècle (1280-1360) », dans Mélanges de l’Ecole française de Rome, 1975, p. 27-103. Hervé Martin, Le métier de prédicateur en France septentrionale à la fin du Moyen Âge (1350-1520), Paris : Cerf, 1988.

4.

H. Martin, op. cit., p. 23.

5.

Johannes-Baptist Schneyer, Repertorium der lateinischen Sermones des Mittelalters für die Zeit von 1150-1350, Münster, 1969, vol. 2, p. 587-596.

6.

Xavierde la Selle, Le service des âmes à la cour : confesseurs et aumôniers des rois de France du XIIIè au XVè siècle, Paris : Ecole des chartes, 1995.

7.

Jacques Krynen, L’empire du roi : idées et croyances politiques en France (XIIIe-XVe siècles), Paris : Gallimard, 1993.

8.

Pierre Michaud-Quantin, « Guy d’Evreux, op, technicien du sermonnaire médiéval », dans Archivum fratrum Predicatorum, 20, 1950, p. 213-233.

9.

Noël Valois, « Guillaume de Sauqueville, Dominicain », dans Histoire littéraire de la France, 34, 1914, p. 298-304.

10.

Martine de Reu souligne l’importance de la connaissance du prédicateur, sa personnalité, son éducation et sa culture. Voir M. de Reu, « Divers chemins pour étudier un sermon », dans De l’homélie au sermon. Histoire de la prédication médiévale. Actes du coll. int. (Louvain-la-Neuve, juil. 1992), ed. J. Hamesse et X. Hermand, Louvain-la-Neuve, 1993, p. 331-340.

11.

N. Bériou, « La parole du prédicateur, objet d’histoire », dans La parole du prédicateur, Vè-XVè siècle, dir. Rosa Maria Dessì et Michel Lauwers, Nice : Centre d’études médiévales, 1997, p. 479-488, ici p. 480.

12.

Th.-M. Charland, Artes praedicandi. Contribution à l’histoire de la rhétorique au Moyen Âge, Paris, 1936. F. Morenzoni, « La littérature des artes praedicandi de la fin du XIIè au début du XVè siècle », dans Geschichte der Sprachtheorie, III, Sprachtheorien in Spätantike und Mittelalter, dir. S. Ebbesen, Tübingen, 1995, p. 339-359.