D. la méthode exégétique : étymologie et interpretationes

Une fois rassemblés les matériaux, Guillaume met en œuvre tous les moyens utiles à la dilatation du sermon et fait preuve sur ce point d’un grand classicisme. Son œuvre est en tout point conforme aux méthodes enseignées au XIVè siècle et aux préceptes des artes predicandi. « La multiplicité des modes de dilatation ne doit donc pas faire illusion. La structure des sermons est principalement tributaire des deux modes d’exposition de la Révélation que sont, dans les écoles de théologie, les divisions et les subdivisions d’une part, l’exploration des similitudines d’autre part », indique Nicole Bériou 194 au sujet des sermons du XIIIè siècle. Arrêtons-nous sur une particularité de la méthode de Guillaume de Sauqueville, qui, si elle n’a rien d’original, peut tout de même être qualifiée de « passion de l’étymologie », ainsi dénommée par Bernard Guenée 195 . On peut en effet être frappé par l’utilisation quasi systématique de l’étymologie comme technique d’explication des mots et de dilatation du sens. Pour Guillaume de Sauqueville, les mots, correctement décortiqués et analysés, sont en effet un moyen d’accéder à la compréhension du message divin révélé dans l’Ecriture. Le prédicateur attache donc une grande importance à la méthode d’explicitation.

D’une manière générale, l’analyse grammaticale fait partie chez lui des techniques d’explication du texte biblique. Ainsi dans le sermon 14 196 , la division du verset thématique annonce quatre parties orientées selon un point de vue linguistique (f. 34rb) :

‘Ubi demoniacus ille describit nomen Jhesu in quatuor ; dicit enim quod est nomen materie substantiuum, quid, collectiuum, mihi et tibi, uocatiuum, Jhesu, superlatiuum, fili Dei altissimi. Est, inquam, materie substantiuum ratione munditie purioris collectiuum concordie et amoris uocatiuum id est prouocatiuum misericordie largioris superlatiuum eminentie celsioris.’

La première partie de la division conserve de manière très marquée cette orientation et laisse une large place à l’analyse grammaticale avant de reprendre une allure plus théologique (f. 34rb-va) :

‘Circa primum notandum quod secundum grammaticos hec nomina quod, quid, cuius et talia secundum ueritatem sunt nomina set habent conditionem pronominis quia declinantur ut pronomina. Hoc premisso patet tertium quod solum nomen Jhesu est uere quid : tu quid es, quia solum ipsum habet conditionem pronominis. Conditiones pronominis quantum ad nunc sunt duo. Primo pronomen dicitur quia ponitur pro nomine. Secundo in hoc pronomen differt a nomine quia pronomen demonstratiuum, precipue prime uel secunde persone, significat materiam substantiam ; nomen autem significat substantiam cum qualitate propria uel communi.’

La construction du langage est elle aussi une expression du message de Dieu et l’analyse grammaticale du texte biblique conduit à sa véritable compréhension. L’agencement de la phrase obéit aux règles divines et peut donc être interprété dans le cadre de la prédication. Guillaume montre là l’un des aspects de sa formation universitaire, où l’étude de la grammaire, l’un des éléments du trivium avec la rhétorique et la logique, a une grande importance. Priscien, Donat sont étudiés à l’université et dans les écoles de grammaire 197 , le corpus de base est essentiellement constitué des Institutions grammaticales de Priscien et du Barbarismus de Donat. Le recours à la grammaire est la première étape de l’analyse du verset à laquelle se livre Guillaume, elle constitue l’approche littérale du texte biblique. On note sans surprise la même tendance chez les exégètes des XIIIè et XIVè siècles, comme l’indique Jacques Verger 198  : « Dans cette tâche difficile d’analyse littérale, les exégètes universitaires utilisaient avant tout les instruments dont ils avaient appris l’usage à la faculté des arts : la grammaire (la morphologie beaucoup plus que la syntaxe) et la dialectique. La grammaire leur permettait d’apprécier le sens exact des mots, concordances et distinctiones facilitant à cet égard d’éclairants rapprochements. »

Cette forte sensibilité linguistique, qui se traduit dans une approche morphologique et syntaxique de la parole de Dieu, se retrouve sous une autre forme encore plus visible dans la collection de sermons : l’utilisation répétée de l’étymologie 199 . Le souci de clarté dans l’analyse du sens littéral de la Bible conduit Guillaume à expliciter les termes de la division du thème ou des auctoritates scripturaires de la manière la plus claire possible. Il ne s’agit pas d’une science étymologique fondée essentiellement sur la philologie, telle qu’elle est définie aujourd’hui. Cette approche étymologique est elle aussi héritée de la formation universitaire du dominicain et fait partie des recommandations en matière de dilatation du sermon connues de tous les prédicateurs. Claude Buridant la définit ainsi 200  : « Lieux et liens de connivence des lettrés, enracinées dans la culture antique, renouvelées par la pratique de l’expositio, qui investit les mots de sens quasi inépuisables, sans exclure le mode ludique, les définitions étymologiques constituent une forme fondamentale de la glose et de l’explicitation et témoignent d’une conception cratyliste où règne la motivation du signe, le signifiant pouvant être décomposé de multiples façons et chacune de ses parties révélant une parcelle de l’être ou de la chose signifiée. » Guillaume a recours à deux types d’explication étymologique, que l’on peut facilement distinguer dans les sermons : l’étymologie-déconstruction, qui le conduit à exposer le ou les sens d’un mot au moyen de décomposition, d’analogie, d’opposition ; l’étymologie onomastique, annoncée comme une interprétation des noms propres d’origine biblique. La première méthode d’analyse étymologique des mots s’applique essentiellement aux noms communs, dix cas ont été dénombrés : misericordia, advena, peregrinus, indigena, horologium, filius, lorica, lapis, anima et sermo. Cette catégorie englobe aussi un nom propre, Navarra, et Deus. Guillaume fait appel à l’étymologie des mots pour les décomposer et clarifier le sens. Il le signale lui-même puisqu’il emploie presque systématiquement la locution secundum ethymologiam pour annoncer sa méthode. Il pratique uniquement ce que Claude Buridant 201 appelle une étymologie horizontale, « qui n’est plus nécessairement la recherche d’une filiation linguistique sur un axe diachronique, mais le déchiffrement de la correspondance ou des correspondances que les signes entretiennent avec leur référent. » Chaque mot est décomposé en éléments qui, à leur tour, révèlent une partie du sens du mot. C’est par le phonétisme que Guillaume produit cette décomposition : l’horologium est entendu comme oris logium, et puisque logium vient de logos, λόγος, l’horloge symbolise donc la parole (sermon 26, f. 73ra-b) :

‘Modo sequendo ethymologiam nominis, cum horologium dicatur oris logium, logos autem idem est quod sermo et sic horologium hominis est sermo.’

Dans le même sermon (f. 70va), sermo est défini comme serens mores. C’est une pratique très classique des prédicateurs, dont la facilité est évidente, et qui offre une grande souplesse par rapport à la démonstration suivie. Guillaume ne fait pourtant pas toujours preuve d’une grande originalité en usant de cette technique, il cite par exemple à plusieurs reprises 202 l’un des lieux communs de l’étymologie médiévale : lapis quasi ledens pedem anime. Un exemple retiendra notre attention et montre combien l’étymologie autorise les contorsions : c’est l’explication du mot Navarra. Dans le sermon 1 203 , Guillaume de Sauqueville établit une comparaison entre le royaume de France et la Navarre :

‘Circa primum notandum quod ad hoc quod rex regnet in duobus regnis, hoc quandoque contigit per matrimonium inter masculum heredem regni unius et puellam heredem regni alterius, sicut ad litteram factum est de regno Francie et regno Nauarre. Sic enim hec duo regna conuenerunt in unum, sic quod illi de Francia recognoscunt reginam Nauarre in dominam suam et Nauarri regem Francorum in dominum. Unde illi de utroque regno obediunt eius imperio. Si uolumus sequi proprietatem nominum, non rerum, quia forte ambo Francia et Nauarra sunt per antifrasim dicta, omne enim regnum aliud a regno celorum abusiue et per antifrasim uocatur regnum. Dicitur enim regnum Francorum quia liber ; francus enim et liber idem sunt, sola autem illa que sursum est Ierusalem libera est, Gal. 4 (26). Nauarra uocatur auara, suppono quod sic per antifrasim sit uocata. Tamen sequendo hanc ethimologiam, regnum Nauarre est proprie regnum mundi, quia mundanis hominibus auaritia et cupiditas est innata…’

A l’évidence, le dominicain veut introduire l’opposition habituelle entre royaume terrestre et royaume des cieux et il veut montrer que les hommes reconnaissent Dieu, qui règne sur l’au-delà. Pour illustrer cela, il choisit d’emblée une anecdote compréhensible par tous puisqu’elle fait appel à un événement connu : l’union de la Navarre et du royaume de France 204 . Le royaume de France tire son nom de francus, libre, comme Jérusalem (Gal. 4, 26). Quant à la Navarre, si Guillaume veut poursuivre correctement son raisonnement, elle doit symboliser le monde des hommes ; c’est l’étymologie qui vient le sauver : le mot Navarre, dit-il, vient de l’adjectif avare. Comme il ne semble pas s’expliquer pourquoi ni trouver grande avarice à reprocher aux Navarrais, il souligne qu’il s’agit certainement d’une étymologie par opposition (per antifrasim). Bien qu’un peu étonné par son propre argument, Guillaume poursuit tout de même son raisonnement (tamen sequendo hanc ethimologiam) sur la cupidité des hommes.

La liberté d’interprétation que donne la compréhension étymologique d’un mot peut aussi être utilisée dans un contexte moins exégétique, voire beaucoup plus politique. C’est ce que fait Guillaume dans le sermon 37, où il donne l’étymologie 205 du mot Francia 206 (f. 97ra) :

‘hoc ideo dixi quia Francia denominatur de franchyse, hoc ideo quia heredes Francie non subiciuntur imperio. ’

Cet exemple montre bien la conception non diachronique de l’étymologie qu’adopte Guillaume de Sauqueville : il n’hésite pas à donner une étymologie française à un mot latin et évite ainsi de se lancer dans une recherche plus savante, mais aussi plus précise, à partir du latin francus. La question pour lui n’est pas de retrouver l’origine du mot, mais bien la force de son sens actuel, par le biais d’équivalences. Son analyse du mot dépend autant de ses propres connaissances que de ce qu’il veut démontrer. Cet exemple va au-delà de considérations purement linguistiques : Guillaume de Sauqueville, dans son argumentation, prend avec conviction le parti du roi de France face à l’Empire et son discours se place dans un registre d’argumentation politique et de propagande 207 . Il tient à argumenter son raisonnement de manière simple et efficace : le mot franchyse, riche de sens aux XIIIè et XIVè siècles, ne contient pas d’équivoque et ne demande pas d’explication supplémentaire. Il correspond bien mieux que franchisia au registre de langue du prédicateur. On rencontre en effet le mot franchisia dans des documents diplomatiques, il est bien attesté dans le dictionnaire de Niermeyer mais seulement dans des sources archivistiques. On ne trouve pas d’occurrence dans le domaine des sources littéraires. Le mot français est au contraire bien connu d’après le dictionnaire Godefroy par exemple, qui donne les sens de noblesse de caractère, de condition libre et d’exemption de droits 208 .

Cette pratique de l’étymologie, telle qu’elle vient d’être décrite, est celle qui se rapproche le plus du sens moderne que nous donnons aujourd’hui à l’étymologie. Mais ce n’est pas celle que Guillaume de Sauqueville privilégie : il utilise en effet encore plus régulièrement ce que l’on peut appeler, à la suite de Claude Buridant, l’étymologie onomastique. Il s’efforce d’expliquer tous les noms propres bibliques qu’il rencontre lorsqu’il introduit une citation. Cette pratique est clairement issue de l’apport de saint Jérôme et de ses Interpretamenta 209  : « L’acquis de l’onomastique sacrée transmise aux chrétiens par saint Jérôme […] véhicule, en quelque sorte, un cratylisme sacré selon lequel Dieu lui-même, onomaturge, a dans la langue originelle nommé les êtres et les lieux en accord avec leur nature. L’étymologie devient alors un procédé exégétique qui permet de retrouver cette nature profonde dans un cheminement rétrospectif 210 . » L’étymologie onomastique est une première étape dans l’analyse des termes, elle constitue l’outil d’exégèse littérale appliquée uniquement aux noms propres issus de la Bible. Ce procédé fait partie de l’enseignement de base dispensé aux futurs prédicateurs. L’explication et l’interprétation des noms propres d’origine biblique se rencontrent constamment chez Guillaume de Sauqueville : 87 noms interprétés, d’Aaron à Tyrus, ont été relevés. Tous sont expliqués de la même manière, selon ce modèle (sermon 104 211 , f. 231ra) :

‘Figura Jone. ult. (4, 7) ubi legitur quod Dominus parauit uermem qui percussit ederam que faciebat umbram super caput Jone et exaruit et tunc percussit sol super caput eius. Jonas columba siue ubi est donatio interpretatur et significat cor hominis in quo sunt dona Spiritus Sancti qui debet esse de numero illorum quibus dicitur Mt. 4 (10, 16) : estote prudentes sicut serpentes et simplices sicut columbe.’

De manière méthodique, Guillaume reprend l’interprétation du nom, c’est-à-dire son analyse littérale, la plupart du temps dans le livre de saint Jérôme, ici dans les Interpretationes libri quarti Regum 212 . Puis il livre son équivalence symbolique qui lui permet de progresser dans son raisonnement. L’interprétation joue donc aussi un rôle de transition : par une analogie de vocabulaire, elle permet d’apporter une nouvelle citation biblique, elle-même analysée à son tour 213 . Ce qui frappe dans les sermons, c’est d’abord le caractère presque systématique de l’interprétation du nom : dès qu’un nom propre apparaît dans une citation biblique, Guillaume l’isole et l’explique par un interpretatur, puis le réintègre dans son texte en donnant son équivalence symbolique. L’interprétation donnée relève de l’exégèse biblique la plus connue, Guillaume n’introduit pas d’originalité particulière. Elle lui donne la clé du sens du mot, mais sans faire appel, comme pour l’étymologie-origine qu’il utilise par ailleurs, à une décomposition du mot, ni à un phonétisme marqué. Pour les noms bibliques, Guillaume se fie au Liber inerpretationis de saint Jérôme, dans lequel il puise comme dans un dictionnaire 214 , et formule toujours de la même manière son analyse, avec les verbes interpretare et significare. Ce recours à l’étymologie comme premier pas dans l’analyse de citations bibliques n’étonne pas chez un prédicateur dominicain formé dans un studium puis à l’université. Il est singulier par son systématisme et sa formulation constante.

Notes
194.

N. Bériou, « Les sermons latins après 1200 », dans The sermon, dir. Beverly M. Kienzle, Turnhout : Brepols, 2000, p. 372 (Typologie des sources du Moyen Âge occidental, 81-83).

195.

B. Guenée, Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval, Paris : Aubier, 1980, p. 184. L’auteur s’intéresse aux textes des historiens médiévaux.

196.

f. 32rb-37va : Jhesu fili Dauid miserere mei, Luc. 19 (18, 38). Nullus sane mentis uidet sagittarium uerum… (deuxième dimanche de Carême).

197.

Alain de Libera, « Grammaire », dans Dictionnaire du Moyen Age, dir. C. Gauvard, A. de Libera, M. Zink, Paris, PUF, 2002, p. 605-610.

198.

J. Verger, « L’exégèse de l’Université », p. 213.

199.

L’article fondamental sur l’étymologie médiévale est celui de Claude Buridant, « Définition et étymologie dans la lexicographie et la lexicologie médiévales », dans La définition. Actes du colloque La définition organisé par le Celex et l’univ. Paris-Nord (Paris, 18-19 nov. 1988), ed. Jacques Chaurand et Francine Mazière, Paris : Larousse, 1990, p. 43-59. Gilbert Dahan, L’exégèse chrétienne…, p. 307-325. Il n’est pas inutile de rappeler la définition de l’étymologie selon Isidore de Séville, qui influencera durablement le Moyen Age : etymologia est origo vocabulorum, cum vis verbi vel nominis per interpretationem colligitur… Nam dum videris unde ortum est nomen, citius vm ejus intelligis. Omnis enim rei inspectio etymologia cognita planior est. (Etymologiae sive origines, I, 29, 1).

200.

C. Buridant, art. cit., p. 51.

201.

C. Buridant, art cit., p. 45.

202.

Cette étymologie est, par exemple, donnée par Pierre Hélie dans son commentaire sur Priscien (XIIè siècle) : ethimologia ergo est expositio alicujus vocabuli per aliud vocabulum, sive unum, sive plura magis nota, secundum rei proprietatem et litterarum similitudinem, ut lapis quasi ledens pedem, fenestra quasi ferens nos extra (Summa super Priscianum, ed. L. Reilly, Toronto, 1993, p. 70). Ce fait est signalé par G. Dahan, op. cit., 309, qui rapporte également un passage de Jean Duns Scot sur cette étymologie de lapis.

203.

f. 5ra-8vb : Dominus rex noster ipse ueniet et saluabit nos, Is. 33 (22). Uniuersitas Parisiensis gaudet hoc priuilegio speciali… (premier dimanche de l’Avent).

204.

Voir les détails de cet événement dans le chapitre 1.

205.

Sur la pratique de l’étymologie dans les sermons, voir ci-dessus p. 79.

206.

Voir C. Beaune, Naissance de la nation France, Paris : Gallimard, 1985, p. 420-421. L’auteur rappelle quel usage fut fait de l’étymologie de Francia.

207.

Cet exemple est repris dans le chap. 3.

208.

Voir les articles « Franchisia » dans J. F. Niermeyer, Mediae latinitatis lexicon minus, Leiden : Brill, 1976, p. 450-451. « Franchise » dans F. Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXè au XVè siècle, Paris : Librairie des sciences et des arts, 1937-1938, t. 4, p. 126. La base de données CLCLT-6 (Library of latin texts, Brepols) permet de contrôler l’absence de franchisia dans les sources littéraires médiévales.

209.

Hieronymus, Liber interpretationis hebraicorum nominum, ed. P. de Lagarde, Turnhout : Brepols, 1959 (Corpus christianorum Series latina, 72).

210.

C. Buridant, art. cit., p. 49.

211.

f. 229rb-232vb : Sufficit nunc contine manum tuam, 3 Reg. ult. (II Reg. 24, 16). Mater que habet filium insolentem et dissolutum… (pro serenitate temporis).

212.

Iona columba vel ubi est donatus sive dolens (Hieronymus, Liber interpretationis, p. 116).

213.

Gilbert Dahan parle de « saut herméneutique » au sujet de ce procédé courant aux XIIIè et XIVè siècles. G. Dahan, L’exégèse chrétienne de la Bible en Occident médiéval, XIIè-XIVè siècle, Paris : Cerf, 1999.

214.

Laura Light rappelle que les glossaires de noms hébreux étaient souvent adjoints au texte biblique dans les manuscrits médiévaux. Voir Laura Light, « Versions et révisions du texte biblique », dans Le Moyen Âge et la Bible, dir. P. Riché et G. Lobrichon, Paris : Beauchesne, 1984 (Bible de tous les temps, 4), p. 55-93.