a) La notion de rentabilité d’un projet

La rentabilité d’un projet ne vise pas les mêmes objectifs selon l’acteur concerné. De la même manière les indicateurs de rentabilité ne seront pas construits de la même façon selon le type de rentabilité. Nous pouvons définir les différentes rentabilités selon deux approches. Il y a :

  • la rentabilité socio-économique qui vise à mesurer l’utilité sociale de l’investissement et qui est centrée sur la mesure de la variation du surplus des différents agents concernés,
  • la rentabilité financière, calculée pour chaque agent participant au financement du projet, en fonction de la part des financements qui lui revient.
Tableau 1. Les deux approches de la notion de rentabilité
  Rentabilité financière Rentabilité socio-économique
Objectifs Mesurer la faisabilité Mesurer l’utilité
Acteurs Puissance publique
Opérateur privé
Puissance publique
Autres agents
Facteurs pris en compte Flux monétaires réels
Prend en compte le mode de financement
Flux monétaires réels
+
Flux monétarisés (effets non marchands)
Principaux indicateurs Valeur Actualisée Nette (publique/privé)
Taux de Rentabilité Interne (publique/privé)
En euros courants
Bénéfice actualisé (publique)
Taux de Rendement Économique (publique)
En euros constants
Critères VAN > 0
TRI > 8, 10, 12, 15, 20 ou 25 % selon les opérateurs
Bénéfice > 0
TRE > 4 %

Source : (Faivre d’Arcier et al, 2002)

Les différentes rentabilités sont complémentaires lors d’une évaluation d’un projet. Par ailleurs, lorsqu’un projet est concédé, comme c’est le cas pour certaines autoroutes, la rentabilité financière permet de calculer, si besoin est, le taux de subvention publique nécessaire à la viabilité financière du concessionnaire.