2. Le réchauffement climatique et l’insécurité routière : deux contraintes liées aux transports routiers

Le calcul économique doit faire face en particulier à deux contraintes.

La première concerne l’effet de serre ou plutôt les conséquences économiques du réchauffement climatique. Ces conséquences ont commencé à être prises en compte par le calcul économique assez récemment. En effet la valorisation dans l’analyse coûts-avantages de toute tonne de carbone rejetée dans l’atmosphère ne date que d’une dizaine d’année. En 1994, le Commissariat Général du Plan (CGP, 1994) propose, pour la première fois, des valeurs monétaires à retenir dans les évaluations de projet. Par la suite ces valeurs seront reprises dans l’instruction-cadre de 1995 (Ministère des Transports, 1995).

La deuxième concerne l’insécurité routière ou plutôt les conséquences économiques entraînées par la mort ou la blessure d’une personne. Ces conséquences sont depuis longtemps prises en compte dans les analyses coûts-avantages par le biais des valeurs de la vie humaine. Ces valeurs ont connu, tant du point de vue de la méthode que de leur montant, des modifications régulières.

Les coûts qu’entraînent ces effets sont de véritables contraintes pour la collectivité, car ils sont, pour les premiers, en nette augmentation avec des conséquences socio-économiques à long terme de grande ampleur et pour les deuxièmes très importants. Et si l’insécurité routière n’apparaît pas comme un défi majeur, du moins aujourd’hui comparée à la situation que la France a connue dans les années soixante-dix, elle n’en reste pas moins un défi permanent.