2.2.2. L’insécurité routière : un problème longtemps sous-estimé

Si nous regardons l’évolution de l’insécurité routière sur une longue période, caractérisée ici par le nombre de tués sur les routes, nous nous apercevons que celle-ci a connu son apogée en 1972. Depuis la tendance générale est à la baisse. Le taux de croissance annuel moyen depuis le pic de 1972 est en 2004 de -3,5 %/an.

Figure 6. Évolution du nombre de tués et du trafic
Figure 6. Évolution du nombre de tués et du trafic

Source : ONISR

L’évolution de l'insécurité routière en France est caractérisée par plusieurs périodes :

Figure 7. Évolution du nombre de blessés de 1967
Figure 7. Évolution du nombre de blessés de 1967 Nous n’avons pas pu nous procurer les données concernant les blessés graves et légers avant 1967 à nos jours (en moyenne mobile)

Source : ONISR

Tout comme le nombre de morts sur les routes, les nombres de blessés graves et légers sont en baisse depuis 1972, le nombre de blessés graves ayant connu la baisse la plus importante. Le taux de croissance annuel moyen pour le nombre de blessés graves est de -5,5 %/an (2004) et celui des blessés légers de -3,4 %/an (2004). Le changement de rythme en 2005 s’explique par le fait que la méthodologie pour classer les victimes a changé. Afin d’harmoniser les calculs, la méthode de classement a été revue 24 .

Notes
23.

Nous n’avons pas pu nous procurer les données concernant les blessés graves et légers avant 1967

24.

À compter du 1er janvier 2005, afin d’harmoniser les définitions avec celles des principaux voisins européens, les définitions des gravités ont changé. Depuis cette date, une victime d’un accident de la route est recensée comme tuée si elle décède sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident (au lieu de six jours jusqu’à fin 2004). Par ailleurs, ce sont les victimes hospitalisées plus de 24 heures (appelées hospitalisées) qui sont recensées à la place des victimes hospitalisées plus de six jours (appelées auparavant blessés graves).