Différents leviers existent pour tendre vers une route plus sûre. ARCOS fait partie des solutions avancées en matière d’aide à la conduite et de sécurité active. Les systèmes de sécurité embarqués à bord des véhicules sont susceptibles de faire baisser le nombre d’accidents mortels. La collectivité est prête à investir des montants parfois très importants. L’exemple que nous avons développé est là pour le montrer. Le rôle du calcul économique est de permettre aux décideurs d’effectuer leurs choix en connaissance de cause.
La fonction « Prévenir les sorties de route » est sans aucun doute la plus prometteuse en termes de vies épargnées, mais c’est également la plus coûteuse à financer. Le calcul économique nous indique que collectivité serait tout de même prête à investir dans de telles mesures des montants très importants sous réserve que celles-ci soient efficaces pour que le bilan coûts-avantages de la collectivité soit positif.
Le niveau des coûts économiques engendrés par les accidents de la route justifie les actions et les fonds engagés dans le domaine de la sécurité routière. Le programme ARCOS est un projet de recherche parmi d’autres. Beaucoup d’autres projets sont en cours de développement. Sans être exhaustif, nous pouvons en citer quelques-uns :
Nous avons présenté ces deux projets en particulier, car le premier est dans la continuité du programme ARCOS et le deuxième est caractéristique de la tendance actuelle qui est de réduire la vitesse sur les routes, tendance que nous analyserons dans le chapitre quatre et qui met en lumière d’autres aspects que celui de la sécurité routière. Mais il y a d’autres projets en cours et financés également par des fonds publics.
Cette participation financière de la puissance publique dénote qu’elle a bien compris où était son intérêt en finançant des recherches dans ce domaine puisque les résultats peuvent être prometteurs en termes de vie épargnés mais également en termes de coûts économiques évités. Le calcul économique lui sert à savoir où investir et dans quelle proportion pour que les fonds alloués le soient de manière la plus efficiente possible.
Mais si le calcul économique enseigne où investir dans un souci d’efficacité économique, cela ne signifie pas que ses résultats seront nécessairement suivis d’effets. Les contraintes budgétaires étant ce qu’elles sont, les crédits alloués en faveur de la sécurité routière sont limités. À titre d’exemple, les crédits consacrés par l’État, tous ministères confondus, étaient en 2002 de 1 986 millions d’euro dont 17,5 millions d’euros 42 étaient destinés au secteur de la recherche et aux développements de nouvelles technologies. Ce que les résultats issus du calcul économique peuvent nous apprendre, ce sont les actions à développer et/ou à privilégier compte tenu de l’enveloppe budgétaire attribuée.
http://www.sari.prd.fr/ (consulté le 09 novembre 2006)
http://heberge.lcpc.fr/lavia/ (consulté le 09 novembre 2006).
Cf. le dossier relatif à la politique de sécurité routière joint au compte des transports 2003. 41ème rapport de la Commission des comptes des transports de la Nation, juin 2004. Disponible sur : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/054000057/0001.pdf (consulté le 09 novembre 2006).