1.3. Le scénario de référence

Le scénario de référence comprend la situation de référence et l’année de référence.

• Concernant l’année de référence.

L’année de référence dans la réalité, c’est-à-dire hors cadre théorique de l’outil, est l’année la plus récente pour laquelle des données de trafic sont disponibles. L’année de référence est l’année à partir de laquelle les trafics sont prolongés en tendance. Cette projection constituera une des caractéristiques de la situation de référence. Pour la construction de l’outil, l’année de référence choisie, même si celle-ci peut être modifiée, est l’année 2000, qui correspond à l’année « étalon » des différentes valeurs tutélaires.

• Concernant la situation de référence.

L’instruction cadre du 25 mars 2004 définit « la situation de référence comme la situation optimisée la plus probable en l’absence de projet à l’horizon considérée. Elle servira à la comparaison de tous les projets répondant aux mêmes objectifs dans le même espace géographique. » La situation de référence peut se situer entre les deux extrêmes suivants :

• soit la situation de référence consiste à laisser en l’état et à ne pas investir, ce qui signifie qu’aucun investissement de capacité n’est envisagé, soit pour des raisons budgétaires, soit parce que le niveau de trafic est trop faible.
• soit la situation de référence comporte des investissements d’ores et déjà prévus pour maintenir la qualité de service et qui, pour une part, pourraient ne plus être nécessaires ni réalisés si le projet est décidé. Ces investissements correspondraient alors dans l’évaluation aux investissements éludés. Ils viendraient augmenter le bénéfice socio-économique.

Dans la mesure où elle conditionne les prévisions de trafics et les résultats économiques qui en découlent, la détermination et la précision de la situation de référence sont dans la pratique importantes.

Dans le cadre de l’outil la situation de référence, que nous nommerons scénario de référence, correspond simplement à l’état du trafic à notre année de référence sur le réseau routier, que nous prolongeons selon les taux de croissance de la demande de transport (voyageurs et marchandises). La prise en compte ou non des investissements éludés est aux choix des utilisateurs.

Les variables qui caractérisent le scénario (situation) de référence sont :

• le type de route : nous avons choisi de prendre une route de type Route Nationale de 7m (soit 2 x 3,5m). Le type de route conditionne le niveau des taux accidentogènes et également les paramètres des courbes débit-vitesse pour le calcul des temps de parcours.
• la longueur de l’itinéraire mesurée en km entre l’entrée/sortie de la ville A et de la ville B.
• le niveau de trafic dans les deux sens, mesuré en véhicules/jour. Il correspond au Trafic Moyen Journalier Annuel dans les deux sens de circulation à l’année de référence.
• la répartition entre VP et PL mesurée en % de PL par rapport au trafic total.
• la répartition entre VP essence et VP diesel mesurée en % de VP diesel par rapport au VP total.
• la capacité de l’infrastructure. Elle est mesurée en uvp (unité voiture particulière) et sert à déterminer le temps de parcours sur l’itinéraire. En ramenant le niveau de trafic à la capacité de l’infrastructure nous pourrons calculer le taux de saturation qui sert à déterminer le temps de parcours. La capacité est mesurée en uvp/heure par sens de circulation.
• le taux de saturation de la route, mesuré en pourcentage. Il correspond au taux au-delà duquel la collectivité décide d’augmenter l’offre de capacité de la route. Il peut s’apparenter à l’aversion de la collectivité à la gêne occasionnée par la densité de circulation.
• les vitesses réglementaires. Elles correspondent simplement aux vitesses maximales autorisées, mesurées en km/h, en vigueur à l’année de référence sur ce type d’infrastructure. Concernant les VP, la vitesse réglementaire est de 90 km/h, concernant les PL, la vitesse réglementaire est de 80 km/h.
• le montant des investissements éludés en €/km. Ils correspondent aux investissements de capacité qui seront éventuellement nécessaires en l’absence du scénario d’aménagement.