1.4. Le scénario d’aménagement

L’infrastructure mise en place sera une autoroute de type 2x2 voies. Pour simplifier, nous faisons l’hypothèse que l’infrastructure est construite dans un environnement de type « plaine » donc non vallonné ou montagneux. Cette simplification facilite le calcul de la consommation de carburant qui n’est pas alors liée au degré des pentes rencontrées sur le parcours et le calcul des coûts de construction qui ne dépendent pas de la forme du terrain.

Le scénario d’aménagement est caractérisé par :

• la longueur du tracé mesurée en km entre l’entrée/sortie de la ville A et de la ville B.
• la capacité de l’infrastructure mesurée en uvp/heure par sens de circulation.
• les vitesses réglementaires. Elles correspondent simplement aux vitesses maximales autorisées, mesurées en km/h, en vigueur à l’année de référence sur ce type d’infrastructure. Concernant les VP, la vitesse réglementaire est de 130 km/h, concernant les PL, la vitesse réglementaire est une moyenne des vitesses réglementaires en vigueur en fonction des type de PL. Nous avons pris 90 km/h.
• la durée de vie de l’infrastructure. Elle se mesure en nombre d’années et correspond au délai nécessaire pour que l’investissement soit complètement amorti, de telle manière que la valeur résiduelle soit, au-delà de cette durée, égale à zéro. Par convention la durée de vie de l’infrastructure est fixée à 50 ans. Au-delà la valeur résiduelle est égale à zéro.
• la durée de concession. Elle correspond aux nombres d’années durant lesquelles la société concessionnaire peut exploiter l’infrastructure et en retirer les recettes d’exploitation.
• le coût de construction. Le coût de construction se mesure en millions d’euro par km construit. Ce coût est un coût général qui englobe l’ensemble des coûts nécessaires à la réalisation de l’infrastructure (Cf. SETRA, 1993). Il comprend les études, les acquisitions foncières, les terrassements, la chaussée, les ouvrages d’art éventuels, les équipements de sécurité, l’assainissement, le dégagement d’emprises, les installations annexes et les plantations éventuelles.
• les délais de réalisation. Ils correspondent aux nombres d’années durant lesquelles des investissements sont réalisés. L’échelonnement des investissements est le suivant :

Source : (SETRA, 2000)

N correspond à l’année de mise en service de l’infrastructure. Dans la pratique, et principalement sur les chantiers les plus importants, des crédits sont déjà engagés avant l’année N-4, mais ceux-ci sont marginaux en volume et ne figurent pas ici. Les volumes importants de crédit sont mobilisés aux années N et N-1. Après la mise en service, les besoins en financement peuvent être encore supérieurs à 10 % du coût de la section.