2.2. Le calcul du trafic et de sa répartition sur les itinéraires

L’étude de trafic est un élément important de l’étude d’un projet d’aménagement routier, car :

• elle fournit les éléments permettant de faire le diagnostic de la situation actuelle et future ;
• elle contribue à la définition du ou des scénarios d’aménagement ;
• elle est une des bases de l’évaluation socio-économique des projets qui précise leur intérêt pour la collectivité.

Le niveau de trafic est donc au cœur d’une évaluation socio-économique d’un projet d’infrastructure de transport, puisque de son niveau dépend la rentabilité financière du concessionnaire et la rentabilité socio-économique.

L’étude de trafic comprend quatre phases :

• la situation initiale à l’année de référence : volume de trafic (appelé par la suite niveau de trafic existant à l’année d’étude) et la qualité de service (vitesse, capacité) ;
• l’étude du scénario (situation) de référence en l’absence du scénario d’aménagement, situation initiale projetée dans l’avenir ;
• l’étude du scénario d’aménagement, avec la répartition du trafic entre les itinéraires ;
• l’étude du trafic supplémentaire (induit) engendré par le projet.

Pour les quatre phases indiquées ci-dessus, les résultats à attendre concernent les points suivants :

• les niveaux de trafic : il s'agit généralement des niveaux moyens de l'année, c’est-à-dire le Trafic Moyen Journalier Annuel (TMJA) ;
• la nature du trafic : il s’agit de l’analyse de la répartition du trafic entre les différentes catégories d'usagers (pour notre cas : voitures particulières essence ou diesel et poids lourds) ;

Concernant la nature des trafics, la répartition entre VP/PL et VP essence/diesel est faite une fois pour toutes l’année de référence. L’outil ne tient pas compte de l’évolution de la répartition entre VP essence et VP diesel au fil du temps.

Le schéma ci-dessus présente le fonctionnement de l’outil pour calculer le niveau de trafic sur les itinéraires. À partir des conditions initiales (niveau de trafic, vitesse réglementaire, capacité), nous déterminons les temps de parcours, à l’aide des fonctions débit-vitesse, à la fois sur la route et sur l’autoroute pour les deux catégories de véhicules que nous avons retenues. Ces temps de parcours viendront ensuite compléter les coûts de circulation qui détermineront la répartition entre les itinéraires.

Nous pouvons résumer les étapes :

• à partir des conditions initiales, nous projetons le niveau de trafic par catégorie de véhicule jusqu’à l’année de mise en service de l’infrastructure et jusqu’à l’année de fin de la concession, c’est le scénario de référence ;
• nous calculons les temps de parcours sur les deux itinéraires et pour chaque catégorie de véhicule, en situation de référence et en situation d’aménagement, à l’année de mise en service et chaque année pendant toute la durée de concession ;
• à partir de ces temps de parcours, nous calculons les coûts de circulation sur les deux itinéraires et pour chaque catégorie de véhicule, en situation de référence et en situation d’aménagement, à l’année de mise en service et chaque année pendant toute la durée de concession ;
• par rapport au trafic et aux coûts de circulation dans le scénario de référence, nous déterminons le trafic sur chaque itinéraire à l’année de mise en service et pendant toute la durée de concession en situation d’aménagement.