Pour calculer chaque année le niveau de trafic sur les deux itinéraires, nous devons disposer des coûts de circulation de l’année considérée. Or, ces mêmes coûts dépendent du niveau de trafic de la même année. Nous avons donc contourné cette contrainte en suivant deux règles et affectant les trafics de manière dynamique et non une fois pour toute.
La répartition du trafic dépend des coûts de circulation, qui sont liés en partie aux temps de parcours, qui dépendent eux-mêmes du niveau de trafic (débit/capacité maximale). L’affectation des trafics sur chaque infrastructure à l’année n va se faire à partir de règles fondées sur les coûts de circulation de l’année n-1 de façon à prendre en compte les niveaux de saturation éventuels, mesurés par la baisse de la vitesse. Cette démarche nous évite d’avoir des problèmes de références circulaires. Nous faisons l’hypothèse ici que les usagers s’adaptent à l’année n en se fondant sur les coûts de circulation de l’année n-1 existant à la fois sur la route et sur l’autoroute. Derrière cette approche, il y a l’hypothèse implicite d’une information parfaite et complète des usagers sur les coûts de circulation. Cette hypothèse est forte, car dans la pratique les usagers ont rarement conscience des coûts que leurs déplacements engendrent. L’avantage est de disposer d’une répartition du trafic dynamique qui n’est pas faite une seule fois à l’année de mise en service de la nouvelle infrastructure.
Pour calculer les coûts de circulation sur l’autoroute à la mise en service, nous avons besoin de connaître, entre autres, les temps de parcours des véhicules sur cette infrastructure. Pour chiffrer ces temps de parcours, nous avons besoin de connaître le trafic détourné. Nous avons un problème de référence puisque nous avons besoin de connaître une variable afin de la calculer. Pour contourner ce problème de référence circulaire, nous faisons l’hypothèse qu’à la mise en service de la nouvelle infrastructure, la moitié du trafic de la route se reportera sur l’autoroute 50 . Cette hypothèse nous permet de calculer une première affectation entre les deux itinéraires. Ensuite la répartition des trafics s’effectue selon la règle citée précédemment, l’ajustement se faisant les années suivantes.
En l’absence des connaissances des coûts de circulation sur les itinéraires, cette façon de faire était conseillée dans l’instruction de 1970. Les débits sont également répartis entre les deux itinéraires pour calculer une première affectation. Par la suite, les coûts de circulation étant connus, il est possible de calculer une nouvelle affectation, etc.