Conclusion

Les méthodes d’évaluation des investissements d’infrastructures routières sont formalisées et normalisées pour que dans la pratique, et en théorie, chaque collectivité ou maître d’ouvrage se trouvant devant un choix d’investissement puissent procéder à l’évaluation de celui-ci. Les méthodologies et les valeurs unitaires à appliquer sont fournies dans les instructions ministérielles et permettent de mener à bien une évaluation sous réserve de disposer d’un personnel qualifié et des données nécessaires, notamment sur les trafics.

Les méthodes utilisées dans l’outil, notamment celles des calculs des temps de parcours et des consommations de carburant, s’inscrivent dans la lignée des réformes engagées par les services de l’Etat concernant le logiciel d’évaluation jusqu’à présent utilisé 57 . Avec la prise en compte des nouvelles valeurs tutélaires, l’outil permet de concentrer l’ensemble des modifications intervenues ces dernières années dans le domaine des évaluations de projets. L’outil reflète les pratiques du calcul économique telles qu’elles sont mises en œuvre aujourd’hui.

Le cadre théorique dans lequel s’inscrit l’outil est volontairement simplifié. Cette simplification de la réalité, à la seule analyse des effets des trafics routiers entre les deux villes, a ces avantages et ces limites. Les avantages se trouvent dans la manipulation de l’outil et dans la compréhension des mécanismes qui mènent aux résultats de rentabilité du projet et des relations entre les effets externes entraînés par le projet et les trafics. Les limites se situent dans la pluralité des scénarios étudiés. Seuls les voitures particulières et les poids lourds sont pris en compte et le maillage routier est réduit, le choix de l’itinéraire pour les usagers est restreint aux deux itinéraires concurrents.

Malgré tout, l’outil s’inscrit dans une démarche d’évaluation économique rationnelle et transparente qui reste cohérente vis-à-vis de l’objectif premier de ce travail : disposer d’un instrument susceptible d’apporter un éclairage sur les pratiques actuelles du calcul économique et qui permette de répondre aux questions que nous nous sommes posées. Le but de ce chapitre était de présenter le fonctionnement détaillé de l’outil et notamment les bases sur lesquelles il repose afin de fournir les éléments d’information et d’explication nécessaires pour la suite de notre travail.

Avec cet instrument nous pouvons aborder les dernières questions soulevées : celle du poids relatif des effets non marchands dans les évaluations tout d’abord et celle de l’utilité de disposer du calcul économique pour révéler les préférences de la collectivité en matière de valorisation des effets non marchands ensuite.

Notes
57.

Le logiciel d’évaluation ‘ARIANE’ jusqu’à présent utilisé va être remplacé par un nouveau ‘TransCAD’ qui en actuellement en rodage dans les CETE.