b) Le niveau de trafic existant à l’année d’étude

« L’élément majeur du processus d’évaluation, mais en même temps celui dont la fragilité a les plus lourdes conséquences, est la prévision des trafics. (CGP, 1994) » Cette phrase issue du premier rapport Boiteux résume parfaitement l’importance de la détermination du niveau de trafic et des prévisions de sa croissance dans les rentabilités socio-économiques de projets d’infrastructures de transport.

Tableau 59. Impact d’une variation du niveau de trafic existant à l’année d’étude sur le bénéfice et le trafic
Tableau 59. Impact d’une variation du niveau de trafic existant à l’année d’étude sur le bénéfice et le trafic
Tableau 60. Sensibilité du bénéfice au niveau de trafic existant à l’année d’étude du projet selon les trois scénarios
Tableau 60. Sensibilité du bénéfice au niveau de trafic existant à l’année d’étude du projet selon les trois scénarios

Source : SIMECO – Annexe (2)

Lecture du tableau : Avec un scénario de référence ‘Trafic moyen’, une sur-estimation de 1 % du niveau de trafic à l’année d’étude entraînerait une baisse de 1,5 % du bénéfice actualisé pour la collectivité. À l’inverse une sous estimation de 1 % du niveau de trafic entraînerait une hausse de 1,5 % du bénéfice.

Le trafic existant à l’année d’étude est un élément clef de la rentabilité d’un projet. Un projet de transport s’appuie, pour être légitimé, essentiellement sur le niveau de trafic captif. Cela se caractérise par une élasticité forte et met l’accent sur l’impact d’une étude de trafic qui aurait été mal réalisée. Une sous ou sur-estimation du trafic ne serait pas neutre vis-à-vis de la rentabilité socio-économique d’un projet.

Si nous regardons de plus près le bilan coûts-avantages pour la collectivité donné en annexe nous nous apercevons que, d’une manière générale, chaque agent voit son bilan augmenté ou diminué dans les mêmes proportions que la variation du niveau de trafic. Les gains de sécurité routière et les coûts liés à l’effet de serre suivent également ces variations.