Étant donné le niveau de connaissance et d’expérience en matière de construction, le coût d’investissement est, en général, une donnée qui peut être estimée, sans grande difficulté, de façon précise. Néanmoins, des risques de dérive des coûts peuvent exister. Un programme de recherche sur l’harmonisation des approches européennes sur les coûts des transports et les évaluations de projet, baptisé HEATCO 61 , a récemment établi, sur la base d’observations de différents projets, qu’une majoration des coûts de construction de 22 % devait être prise en compte dans les évaluations. Une telle variation aurait un impact non négligeable sur les résultats de rentabilité socio-économique.
Source : SIMECO – Annexe (6)
Lecture du tableau : Avec un scénario de référence ‘Trafic moyen’, une baisse de 1 % du coût d’investissement entraînerait une augmentation de 0,3 % du bénéfice. À l’inverse, une augmentation de 1 % du coût d’investissement entraînerait une baisse de 0,3 % du bénéfice. Une majoration du coût d’investissement de 22% entraînerait une baisse du bénéfice de 6,6%, ce qui est non négligeable.
Plus le niveau de trafic existant à l’année d’étude est faible et plus le bénéfice est sensible à une variation du coût d’investissement. Cela peut s’expliquer très simplement par le fait que dans le cas d’un trafic moyen ou fort, le niveau de trafic détourné sur l’autoroute vient compenser, par le biais des avantages qu’il génère, la perte de bénéfice qu’engendre une hausse du coût d’investissement.
Harmonised European Approaches for Transport Costing and Project Assessment. Informations et données disponibles sur : http://heatco.ier.uni-stuttgart.de (consulté le 10 janvier 2007)