2.2.3. Les valeurs de la pollution atmosphérique

La valorisation de la pollution atmosphérique est obtenue à partir des véhicules.kilomètres parcourus. Dans notre cas la mise en place de l’autoroute réduit les kilomètres parcourus (l’itinéraire étant plus court) et par conséquent le projet génère des gains de pollution malgré un trafic global plus important avec l’ajout du trafic induit sur autoroute.

Le coût de la pollution atmosphérique dans la situation sans aménagement (représenté par le trafic routier multiplié par le nombre de kilomètres de la route) est supérieur au coût de la pollution atmosphérique en situation d’aménagement (représenté par le trafic routier de la route, du trafic autoroutier détourné et du trafic induit, le tout multiplié par le nombre de kilomètres propre à chaque itinéraire). Au final, il y a un gain de pollution. Une hausse des valeurs tutélaires vient donc augmenter le bénéfice. Et inversement.

Tableau 90. Impact d’une variation des valeurs de la pollution atmosphérique sur le bénéfice
Tableau 90. Impact d’une variation des valeurs de la pollution atmosphérique sur le bénéfice
Tableau 91. Sensibilité du bénéfice aux valeurs de la pollution atmosphérique selon les trois scénarios
Tableau 91. Sensibilité du bénéfice aux valeurs de la pollution atmosphérique selon les trois scénarios

Source : SIMECO – Annexe (18)

Lecture du tableau : Avec un scénario de référence ‘Trafic moyen’, une augmentation de 1 % des valeurs de la pollution atmosphérique entraînerait une hausse de 0,0003 % du bénéfice. À l’inverse, une diminution des valeurs de la pollution atmosphérique de 1 % entraînerait une baisse de 0,0003 % du bénéfice.

Cependant, la pollution atmosphérique ne joue qu’un rôle de figuration dans la détermination de la rentabilité. Cela s’explique par les valeurs utilisées dans l’outil, qui sont celles recommandées en rase campagne. Elles sont beaucoup plus faibles qu’en urbain dense par exemple (29 fois pour les VP et 47 fois pour les PL). Cela s’explique également par le fait que ces valeurs diminuent dans le temps. Leur évolution est double. Elles évoluent à la hausse comme la consommation finale des ménages par tête et à la baisse du fait de la prise en compte du progrès technique dans le temps. Or la deuxième évolution est plus importante que la première.

Aujourd’hui le problème de la pollution atmosphérique est surtout présent en urbain et de moins en moins en interurbain. Le niveau de valorisation du coût de la pollution reflète cette distinction. Cela ne revient pas à dire, bien entendu, que la pollution en milieu interurbain doit être considérée comme un problème réglé.