La puissance publique a multiplié les mesures en faveur d’une réduction du nombre de tués sur les routes françaises : mise en place de radars, vitesse limitée à 110 km/h sur certaines zones de tronçons autoroutiers, renforcements des contrôles, permis probatoire, aggravation des sanctions pour les récidivistes, automatisation de la chaîne contrôle-sanction, campagnes d’information et d’incitation par le biais des médias, etc. La poursuite de cette politique s’est traduite par une réduction des vitesses moyennes observées sur l’ensemble des catégories de réseaux et notamment sur les autoroutes et les routes nationales.
Source : (ONISR, 2005) ; VP : moyenne jour/nuit ; PL : moyenne 2,3,4 essieux et plus
Entre 2000 et 2005, la vitesse moyenne observée des voitures particulières a baissé de 6,0 % sur les autoroutes de liaison et de 11,4 % sur les routes nationales. Celle des poids lourds a baissé de 3,3 % sur les routes nationales, alors qu’elle a augmenté de 2,6 % sur les autoroutes. L’augmentation de la vitesse PL est surprenante, mais c’est une évolution résultante de la baisse de la vitesse des voitures particulières. Les poids lourds ayant plus de temps pour dépasser, doublent plus facilement les autres véhicules. Les vitesses tendent à s’homogénéiser : la vitesse des VP baisse, celle des PL augmente. Toutefois, la nouvelle réglementation 67 relative à la vitesse des poids lourds devrait freiner cette tendance, puisque la vitesse limite sur autoroute a été fixée à 90 km/h pour tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes.
Si nous regardons l’indicateur synthétique 68 calculé par l’ONISR concernant les voitures particulières, tous réseaux confondus, la baisse est encore plus accentuée. Le tableau suivant, présente l’évolution de cet indicateur par quadrimestre, entre début 2001 et fin 2005.
Source : ONISR 69
Les résultats montrent que la baisse des vitesses s’est produite sur l’ensemble des réseaux urbain et interurbain. La réduction de la vitesse sur les autoroutes et les routes nationales s’est répercutée, comme un effet de percolation, sur les autres réseaux.
La politique de réduction des vitesses de circulation a été initiée au niveau européen. Depuis le 1er janvier 1994, les véhicules de plus de 12 tonnes doivent être équipés d’un limiteur de vitesse réglé à 90km/h. Cette obligation a été étendue aux véhicules de plus de 3,5 tonnes par deux directives européennes du 5 novembre 2002 et du 11 février 2004. Un décret et un arrêté du 25 février 2005 (JO du 26 février 2005) transposent ces directives en droit français en modifiant le Code de la route. Ainsi A compter du 1er janvier 2007, la vitesse maximale de circulation sera limitée à 90 km/h pour tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes
L’indicateur tient compte du trafic jour et nuit et de la répartition par réseaux, quelles que soient les conditions météorologiques, avec une hypothèse de 10 % du trafic réalisé la nuit.
Données disponibles sous : http://www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/observatoire_vitesse.pdf (consulté le 25 janvier 2007).