b) Vitesse des voitures particulières sur autoroute, bénéfice et valeurs du temps

Pour arriver à déterminer les relations et les résultats, nous prenons comme base le bénéfice issu du scénario de référence et nous recherchons les valeurs du temps ⁷⁴ qui entraînent la même variation à la baisse de ce bénéfice que celle engendrée par la baisse de la vitesse.

Les résultats montrent qu’une baisse des vitesses est équivalente à une baisse des valeurs du temps et à une baisse du bénéfice.

Cette baisse du bénéfice est due au fait que le différentiel des coûts de circulation entre la route et l’autoroute se réduit au profit de la route. Sur autoroute, d’un côté, les frais de fonctionnement diminuent, notamment les frais de carburant, mais d’un autre côté, le temps de parcours augmente. Au final, il y a moins de trafic détourné de la route vers l’autoroute et moins d’induction de trafic. Le bénéfice baisse.

Source : SIMECO – Annexe (21)

Lecture du tableau : une diminution de -10 % de la vitesse VP sur autoroute entraîne une baisse -6,2 % du bénéfice et est équivalent à une baisse de -6,4 % des valeurs du temps voyageurs.

Nous avons ici une relation qui, du point de vue du calcul économique, peut sembler paradoxale, puisque d’un côté la collectivité a augmenté les valeurs du temps entre le premier et le second rapport Boiteux, et d’un autre côté elle agirait d’une manière qui sous-entend qu’elle les considère comme moins élevées, en tout cas pour le mode routier interurbain. Nous avons d’un côté une valorisation du temps qui constitue l’essentiel des avantages résultant d’un projet et qui détermine en grande partie sa rentabilité. D’un autre côté une politique de réduction de la vitesse qui viendrait à l’encontre de cette règle. Est-ce une contradiction ou bien peut-on rationaliser ces choix ?