c) Valorisation des effets non marchands : privilégier le volume plutôt que les prix ?

Les résultats font apparaître deux limites.

En fait ces résultats nous invitent à sortir d’une pure logique de calcul économique. Le ‘calcul économique à l’envers’ nous révèle les paradoxes d’un raisonnement effectué uniquement sur un changement dans le système des prix fictifs des effets non marchands. Par ailleurs, il permet de mettre en relief le rôle des quantités (des volumes) pour faire face aux contraintes du secteur des transports routiers et en particulier pour faire face à l’insécurité routière et les émissions de CO2.

La collectivité, en poursuivant sa politique en faveur de la sécurité routière, affiche sa préférence pour un changement dans les volumes relatifs des avantages et des nuisances sans toutefois exprimer clairement ce que pourrait être les prix fictifs.

Le calcul économique à l’envers permet de nous enseigné qu’il n’est pas économiquement injustifié de baisser les vitesses sur les routes, bien au contraire. En abaissant les vitesses sur les routes, la collectivité est gagnante à plus d’un titre, puisque son bénéfice socio-économique augmente. Cela fait gagner du temps à un plus grand nombre d’usagers. La sécurité routière est renforcée et, globalement, la baisse des consommations de carburant réduit les émissions de CO2. Et si du point de vue du calcul économique nous pouvons avoir les même résultats en jouant sur le système de prix fictif (en augmentant ou baissant les valeurs tutélaires), une baisse des vitesses a l’avantage de faire bénéficier à la collectivité d’une modification plus importante des volumes relatifs des avantages et des nuisances.

Il semble bien que cela soit l’objectif visé et la préférence affichée par la collectivité à travers la poursuite de la politique de baisse des vitesses.