3 – Aikidô et aikidoka

Afin de répondre à notre questionnement central portant sur l’influence de la pratique de l’aikidô sur le développement du sujet, nous avons émis plusieurs hypothèses qui se sont précisées dans les deux premières parties de notre travail. L’aikidô offre un cadre rituel propice à ce développement en construisant des situations d’apprentissage interactives d’ordre aussi bien technique que symbolique et la communication avec autrui, au moyen de l’instrumentation psychologique que ce rituel apporte, œuvre dans ce sens. La pratique de l’aikidô permet également de se réapproprier des fonctionnalités corporelles qui demeurent le plus souvent étouffées par une mainmise du raisonnement intellectuel sur nos savoir-être, ce dernier point se jouant sur le terrain du fonctionnement des affects. Nous n’avons fait qu’introduire une troisième hypothèse, celle qui assimile l’aikidô à un langage. Nous allons par conséquent la développer plus avant dans le chapitre qui suit en interrogeant par la même occasion ce qui motive les pratiquants à utiliser cet éventuel langage.