3.2.5. L’ aikidô compris comme un art de Vie

La cinquième place accordée à cette entrée résulte du plus grand écart observé entre pratiquants de niveau 2ème à 4ème dan d’une part et 5ème et 6ème dan, d’autre part. Les seconds lui ont réservé un bien meilleur accueil que les premiers. Quoi qu’il en soit, au total ce sont 7 personnes qui l’ont désignée, dont 5 dans leurs trois premiers choix. A notre demande, tous 7 ont tenté de mettre par écrit les caractéristiques de cet art telles qu’ils les ressentaient. Et tout d’abord sur son lieu d’émergence, le tatami. « Le tatami, et, tout aussi important, ce qui l’entoure, (vestiaires, trajets effectués seuls ou en compagnie d’autres pratiquants, vie avec le groupe pendant les week-ends ou les semaines de stage) sont vécus comme une aire de découvertes et d’expériences globales (relationnelles, intellectuelles (conférences…), physiques et physiologiques, techniques, etc. L’étiquette sur le tatami, l’attitude envers les anciens sur le tatami et en dehors, la vigilance, créent une tension que je ne retrouve pas dans d’autres contextes que celui de l’Aïkido (de 3A). Les occasions de pratiquer sont très souvent des moments forts et riches ; faire partie de l’EFE Sup renforce encore cet aspect ». Ici, l’aspect global d’un cadre privilégié, strict et englobant, qui procure la possibilité d’effectuer le plus grand nombre possible d’expériences mettant à contribution concomitamment les trois facettes de la « trinité » Physique / Affect / Intellect, est princeps. Ensuite, ces expériences requièrent des partenaires qui partagent un même goût pour cela, une même volonté de les vivre : « C’est avoir la possibilité de faire une technique corporelle qui me mette en relation avec d’autres personnes, qui comme moi-même, ont envie de « se bouger » tant sur le plan corporel que sur le plan comportemental », « Se rendre physiquement disponible quelques soient les conditions ; Rester dynamique pour ne pas être « à la charge » ; lâcher prise tout en restant « centré » ; aller dans la chute au lieu de résister et récupérer ainsi de l’énergie ; respecter l’étiquette et le rituel pour éviter de « sortir du cadre » ; ne pas juger, ni soi, ni les autres mais s’efforcer de rester « dans l’instant » (sans intention : difficile !!! Mais ça en vaut la peine…). Techniquement, c’est aussi répéter inlassablement les mêmes gestes dans des conditions chaque fois différentes… ». Pour que le cadre fonctionne dans le sens que l’on lui prête, les règles doivent être claires et bâties à partir de valeurs suprêmes nettement identifiables et auxquelles on ne peut déroger : « La courtoisie dans la relation physique et intellectuelle aux partenaires », « Respect, lâcher prise sur la volonté d’agir sur l’autre, agir en soi d’abord pour avoir un résultat avec l’autre », « Politesse et respect ». Un autre aspect, évoqué par une seule personne, ne semble pourtant pas à négliger, l’« Ouverture sur une culture autre ».

Lorsqu’on change de contexte et que l’on se plonge dans la vie sociale et familiale pour y chercher toujours ce qui caractérise l’art de vie initié par la pratique de l’aikidô, on retrouve évidemment au moins une référence aux valeurs précitées : « La courtoisie, l’écoute et la réponse juste aux questions posées ». Tout aussi naturellement, l’ouverture vers une culture autre se décline en « Intérêt pour le Japon ». Mais, il apparaît surtout dans ce cadre une réflexion particulière où s’articule une interaction entre individuation et socialisation, en tant que processus activé ou réactivé par la pratique. L’agressivité y joue un rôle de tout premier plan. « Il me semble que la pratique m’aide à mieux me connaître et par là à mieux comprendre les autres et à les accepter. Certains aspects de la pratique me semblent aussi envahir le mode relationnel que j’entretiens mon entourage : évitement des heurts occasionnés par une agressivité mal contrôlée d’un côté ou de l’autre, définition plus claire de ce qui compte pour moi, de mon identité, et par conséquence de celle d’autrui », « C’est tenter de rétablir et d’enrichir les liens avec mes racines, particulièrement mes parents et mon frère et cultiver de la patience en restant « au centre » pour éviter de retomber dans les émotions et les réactions du vécu passé. Socialement, c’est tenter, pour moi, de m’intégrer sans heurt à des groupes, de rester à l’écoute des avis différents tout en exprimant ma propre opinion avec conviction mais en évitant de blesser et d’agir en accord avec celle-ci. C’est éviter de laisser le groupe décider à ma place tout en reconnaissant son existence : parfois, c’est donc aussi le choix de partir si les positions sont trop incompatibles », « Que dois-je changer en moi pour que les choses se passent différemment ? C’est la question qui m’anime à chaque instant ». L’art de vivre né de la pratique se présente ainsi davantage sous la forme d’une immense interrogation que sous celle d’un quelconque dogme. En cela, il n’exclut pas parfois quelques doutes sur sa portée réelle : « Dans ma vie sociale (hors le contexte des gens que je connais dans l’aikidô) je n’ai pas l’impression que l’aikidô m’ait autant ouvert que ce que je pensais ; dans ma vie familiale, non plus. J’ai appris la bienveillance et à lutter contre les a priori ». Le doute se modère lui-même par, reconnaissons-le, des points concédés extrêmement positifs.

Le même questionnement portant sur les caractéristiques de l’art de vie de l’aikidoka, visibles cette fois dans le cadre de son activité professionnelle, se voit répondre un certain nombre d’éléments, tous déjà repérés sous des formes assez proches dans les contextes du dojo et de la vie sociale et familiale. Le directeur technique rappelle le registre des valeurs : « La pertinence, la courtoisie dans les rapports professionnels », le médecin anesthésiste et l’éducateur sportif l’aspect technique particulier propre à la gestuelle de l’aikidô : « Sensibilisation à la qualité esthétique des gestes », « Dans mon enseignement utilisation des principes de l’aikidô ». Les deux enseignants et le coach poursuivent sur la problématique réactivée entre individuation et socialisation. Quel rôle y joue le cadre ? Qu’est-ce qui m’appartient et qu’est ce qui ne m’appartient pas ? : « … évitement des heurts occasionnés par une agressivité mal contrôlée d’un côté ou de l’autre, définition plus claire de ce qui compte pour moi, de mon identité, et par conséquence de celle d’autrui », « Avant tout, c’est être présente d’un bout à l’autre de la séance de cours (du moins d’essayer) et de reconnaître une individualité à chaque élève tout en restant consciente du contexte « groupe ». C’est tenter de redéfinir le cadre de référence lorsque la situation l’exige : relation « prof- élève », relation élève-groupe classe, classe-prof , classe-institution et règlement …. C’est entretenir de la vie dans chaque instant en improvisant de manière plus juste parce que je reste « reliée » à mon centre et donc à la voie. C’est être sincère et bienveillante même si mon rôle m’impose de la sévérité. C’est révéler à l’élève des capacités qu’il ne soupçonne pas encore en les voyant déjà chez lui. C’est être intransigeante vis à vis du règlement après l’avoir éventuellement rappelé et expliqué. C’est faire découvrir les qualités spécifiques des mathématiques », « C’est la même question, avec l’idée de lâcher prise et de confiance dans les évènements et les choses qui arrivent. Le hasard n’existe pas, tout à un sens, même s’il est difficile de le comprendre dans le cadre spatio-temporel qui est le nôtre ».

6 personnes ont répondu à la question suivante qui les interrogeait sur la présence ou l’absence de bénéfices liés à l’art de vie qu’ils revendiquaient. Dans un premier temps, nous nous situions dans le contexte du dojo. Pour l’un, le premier gain est de pouvoir toujours explorer des pans encore inconnus de cet art : « Petit à petit élargir la vision de la profondeur de cet art de vivre ». Pour d’autres, ce sont un certain nombre de qualités qui expriment souvent un mieux-être physique et psychique : « Souplesse du corps – patience – travail sur l’énergie – humilité », « Je me sens mieux dans mon corps et je communique mieux avec autrui », « Sensibilité à la qualité des gestes (des élèves et des miens) ». Ce peut être le fait d’avoir trouvé un cadre suffisamment ferme pour canaliser ce qui peut alors donner forme aux qualités en question : « Respect de l’Etiquette, du Rituel et de la Discipline. Une certaine réserve qui ne m’est pas naturelle au vu de mes origines mais qui permet de maintenir énergie et vigilance sans se décentrer. Aller vers les autres même vers des personnes fondamentalement différentes ». Cette fermeté du cadre n’exclut pas la convivialité : « Décontraction et jovialité. Plaisir à pratiquer avec différents partenaires et pour différentes raisons ».

Dans un deuxième temps c’est l’espace social et familial qui est interrogé, 5 personnes répondent alors, dans le sens d’une meilleure compréhension de soi qui autorise des modifications de comportements, notamment de communication, en direction de son entourage, au fur et à mesure des progrès consentis : «  Calme et stabilité », « J’ai une meilleure compréhension de mes fonctionnements ; suite à cette prise de conscience, je suis capable de modifier mes comportements dans certains cas. Je suis en bonne santé », « Lâcher prise sur les éléments qui ont en fait une très petite importance. Les enfants s’en portent mieux, la vie de famille aussi », « Tenter de renouer et de nourrir les liens avec mes parents déjà âgés, d’acquérir plus de patience, d’oser leur dire et prouver mon amour par des actes (c’est parfois dur !) ». L’éveil à la sensibilité de l’esthète en chacun de nous demeure le leitmotiv d’un témoignage pour qui cette dimension paraît être apparue prégnante dans les bénéfices qui se rattachent à cet art de vie : « Ouverture à la beauté en général et à l’art ».

Enfin, toujours à propos des gains obtenus par l’émergence de cet art de vie chez les pratiquants mais sur le plan de l’influence dans le cadre professionnel, ce sont les 7 personnes qui ont retenu l’entrée correspondante qui expriment leur sentiment. Comme précédemment, l’éducateur sportif niera avoir recueilli le moindre bénéfice initié par son art et applicable dans le cadre spécifique de son activité professionnelle. La louange de la perception nouvelle de l’aspect esthétique perdure chez le médecin anesthésiste : « Perception de la part artistique de toute pratique ». Pour les autres, une confiance en soi accrue est relevée. Liée toujours à une meilleure connaissance de soi et une moindre emprise sur nous des peurs qui nous affectent, par conséquent porteuse de Liberté, elle permettrait une posture face au conflit potentiel reconnue comme efficace par notre entourage. On retrouve ces notions en lisant les deux enseignants, le coach et le directeur technique :« Il me semble que je suis apprécié pour ma façon de ne pas envenimer les conflits ou de gérer les relations qui s’établissent avec moi ou dans mon entourage, ce qui ne m’empêche pas d’avoir des opinions tranchées à certains moments. Difficile à évaluer cependant. Il me semble avoir gagné grâce à la pratique de l’Aïkido une plus grande confiance, ce qui m’aide à être davantage moi-même. Au sein de mon activité d’enseignant, la peur physique face au groupe classe tend à disparaître ; ma propre expérience au sein d’un groupe m’aide à mieux percevoir la vie du groupe classe. Tout ceci est très subjectif, et les retours que l’on a des élèves sont bien aléatoires (n’ont-ils pas tendance à dire ce qu’on attend d’eux ?). Pour rester subjectif et parler de mon vécu en classe, la possibilité de me ressourcer à l’occasion de stage ou de week-ends m’aide vraiment à supporter la fatigue et les tensions de la classe, et à porter un regard différent sur mon environnement professionnel », «  Acquérir une certaine pondération dans mes relations avec des collègues mais aussi dire ou faire en toute sincérité sans compromission due à la peur de la hiérarchie, du rejet … », « … Idem que pour la vie de famille, mais là c’est moi, mon équipe, mon patron qui s’en portent mieux »,  «  Sérénité et efficacité ». L’enseignant d’aikidô, au-delà de ces ressentis positifs qu’il n’infirme ni ne confirme exprime lui une forme de solitude qu’il ne rejette aucunement : « J’ai « une place », et je la tiens. Dans ces trois « lieux » j’éprouve la solitude, je la constate et je l’accepte ».

L’art de vie « aiki » aurait-il pu apparaître spontanément, de manière similaire ou tout au moins très proche, en l’absence de la pratique formalisée ? 3 personnes le réfutent totalement mais 4 acceptent plus ou moins cette éventualité. La pratique demeure un moyen efficace, une voie pour accéder à quelque chose de plus haut mais cette voie n’est pas unique. Il y a aussi la personnalité de celui qui cherche qui compte, et ses expériences passées ou à venir également. C’est la rencontre des unes et des autres qui permet la progression : « C’est précisément la question que j’étais en train de me poser. La grande différence, c’est la confiance, la reconnaissance que j’ai trouvée dans l’Aïkido, ce qui va de pair avec moins de peurs infondées. Après, ce que je suis aujourd’hui, je le dois autant à ma personnalité et à mes expériences antérieures, et à celles que je continue de trouver dans et hors la pratique. L’aikidô me donne la possibilité, le moyen d’exprimer cela », « Je l’avais déjà avant de démarrer l’aikidô, je l’ai développé avec la pratique », « Oui dans l’absolu mais difficilement en fait. [Il faudrait pour cela] savoir utiliser les leçons de la vie pour élargir sa conscience et développer ainsi plus d’énergie tel uke avec seme », « [Il faudrait pour cela] la conscience de soi ».

Quant à déterminer si l’art de vie dont nous avons brossé à grands traits les principales caractéristiques ait pu émerger en s’étayant sur une autre pratique ou une autre activité, 2 personnes estiment catégoriquement que non, 1 est fortement tentée de répondre par la négative mais tempère son propos en ne rejetant pas totalement certaines alternatives sur lesquelles il s’interroge : autres arts martiaux ? psychanalyse ? une discipline nouvelle ou à (re) découvrir ? « Non Je ne pense pas qu’en 89 j’étais prêt pour me lancer dans une autre discipline à la découverte de « moi », ou d’une plus grande confiance en « moi ». Mes motivations étaient autres, et presque exclusivement celle d’obtenir une technique martiale qui m’attirait parce qu’elle m’apparaissait moins violente que d’autres. Ce que j’ai découvert dans l’aikidô de 3A est plus riche que cette motivation première, ce qui a fait que j’ai poursuivi ». Autres possibilités éventuelles : « D’autres formes d’arts martiaux « traditionnels » ou « authentiques ». Un travail sur soi par le biais de certaines formes de psychanalyse peut-être… Je ne trouve pas dans notre société actuellement des formes de religion qui pourraient m’attirer ( ce que je déplore par ailleurs ). Je suis attiré par une certaine globalité dans l’approche de la connaissance de l’être humain, c’est pourquoi l’aikidô, où le corps compte tant, mais aussi le mental, mais aussi la spiritualité, m’attire. Toute pratique qui saurait concilier ces trois aspects est susceptible de m’intéresser, mais je crois qu’il peut-être trompeur de parler de pratique, ce qui compte, ce sont les hommes et les femmes qui savent les faire vivre et transmettre ». A l’inverse, 1 autre pratiquant ayant sélectionné l’item se prononce pour le oui mais l’assortit lui aussi d’un peut-être. Il opterait comme substitut la musique mais, et c’est ici que les deux témoignages se rejoignent, à condition que subsiste la relation primordiale Maître / élève : « La pratique musicale poussée sous la direction d’un Maître ». Les similitudes relevées : « Travail sur le centre, la rigueur, la discipline, la posture corporelle la plus juste. Développement d’une grande perception physique et sensorielle ». Les différences affichées : «  Approche de l’autre plus évoluée en aikidô considéré comme partenaire et non comme rival potentiel ou objet d’attachement passionnel ». Les 3 dernières réponses émanent de partisans du oui. Le premier expose néanmoins des différences entre ses propositions et la pratique d’aikidô. Les alternatives avancées restent dans le même registre que précédemment en évoquant une pratique martiale ou thérapeutique d’inspiration chinoise ou une activité artistique : « La thérapie et une autre pratique (kung fu, médecine chinoise, tai chi…) mais surtout la rencontre avec une pratique intelligente qui me corresponde. Plus tard, je pense à la peinture et à l’écriture comme activité créatrice qui pourraient m’apporter la même chose ». Les différences affichées alors : « La pratique physique intensive, la vie sociale du groupe et les contacts d’amitié que j’entretiens avec certains de ses membres », « Une technique chinoise martiale ou médicale », « Activité artistique certainement ou toute activité qui permet de trouver sa place dans le monde en général et donc de créer ». Les similitudes relevées à ce propos : « Une façon de communiquer et l’exercice de la conscience de soi ».

Dans le cas où la personne questionnée abandonnerait toute pratique formelle de l’aikidô, l’art de vie qui y correspond pourrait-il toutefois perdurer ? Seule 2 personnes répondent non à cette question et, pour l’une d’entre elles, l’explicitation qu’elle livre va plutôt dans le sens contraire : « L’évolution personnelle ne s’arrête jamais et la pratique est de tous les instants même si elle n’est pas physique ». Il n’y aurait d’ailleurs pas nécessairement pour lui de différences notables. A contrario, sur les 5 pratiquants ayant répondu Oui, 4 estiment ses différences inévitables. Même si l’état d’esprit perdurait, les capacités relationnelles également, le corps serait nécessairement délaissé et ceci ne serait pas sans inconvénient. : « Oui Je pense qu’il ne serait plus possible de revenir en arrière. Je n’ai plus la peur de tout perdre si j’arrêtais. J’ai évoqué plus haut la sensation de ressourcement que me procuraient les occasions de pratiquer. Il me faudrait trouver un autre moyen », « Cet art de vivre s’accompagne d’une pratique physique pour moi, d’une nécessité d’expression physique aujourd’hui. C’est ce qui ferait la différence avec une pratique plus statique (écriture, peinture, poésie) », « Des différences dans la perception du corps seraient difficilement évitables et pourraient provoquer des sentiments de frustration me semble-t-il .. ? », « Je pense que mon équilibre corporel serait modifié, et que certaines caractéristiques physiques risqueraient de prendre le dessus : problèmes de dos, problèmes hépatiques ». Une autre pratique ou activité pourrait-elle prendre le relais ? Là encore 5 estiment que oui : « Je pense que oui, je l’espère. Je pense que certaines personnes du groupe doivent expérimenter d’autres pratiques que celle de l’aikidô. De toute façon, je ne supporterai pas l’idée d’être emprisonné dans une école ». Ils évoquent à nouveau des disciplines artistiques (écriture, peinture, poésie, musique) en notant toujours la différence avec leur pratique actuelle au niveau de la dimension physique. En revanche une des réponses, plus large : « Pratique de recherche et d’éveil de la conscience, quelle qu’elle soit » réfute cette différence. Nous reviendrons sur la dimension artistique de l’aikidô tout à la fin des résultats de notre questionnaire puisque deux autres items lui ont été préférés et tout d’abord l’affirmation de soi.