Ce dernier aspect, auquel nombre d’éléments que nous avons déjà analysés vont faire écho, nous incite à l’approcher selon les deux angles complémentaires de préhension sous lesquels peut se présenter le langage : d’une part ce qui relève de la communication, d’autre part ce qui appartient à l’expression. Il va de soi que cette séparation se justifie uniquement au niveau de l’heuristique et que les limites entre ces deux facettes, plus ou moins arbitrairement placées, ne servent qu’à mieux pouvoir, d’un point de vue technique, en exprimer la globalité incessible. Ainsi, nous avions dit dans notre troisième partie, en nous référant à Vygotski, que le langage avait pour caractéristique première d’être signifiant, c’est-à-dire qu’il permettait de transmettre intentionnellement des messages construits à partir de contenus de conscience et d’expériences vécues 73 . Il nous paraît par conséquent opportun de nous pencher tout d’abord sur ce que le locuteur désire en toute conscience exprimer en direction de l’autre pour ensuite examiner les moyens mis en place pour y parvenir et enfin vérifier la validité de la réception qui peut en être effectuée.
D’après les citations de Vygotski, chapitre 3.1.1. « De l’aikidô en tant que langage et système d’analyse retenu pour son étude »