II.1.b. La réaction de l’Etat et des élus locaux suite à la crise de 2002

L’ampleur du sinistre a poussé les édiles urbains à accélérer l’achèvement des travaux de protection et a incité l’Etat tchèque à élaborer une politique de gestion à l’échelle du bassin versant. Le système de parois amovible est actuellement en cours d’achèvement, et aura coûté au total 116 millions d’euros. Cinq ans après les inondations, à l’occasion de l’anniversaire de la catastrophe, la municipalité praguoise se félicitait de posséder « à l’heure actuelle probablement le meilleur système anti-inondations en Europe » 21. Ce dernier est constitué d’un rempart de protection de 18 km de long (13 km de barrières fixes installées sur les quais qui ont été entièrement rehaussés, et 8 km de barrières amovibles) et de stations de pompage. La ville dispose également d’un modèle de simulation informatique qui intègre la vitesse de l’augmentation du niveau de l’eau et le fonctionnement des barrières.

Parallèlement, à l’échelle du bassin, on cherche à restaurer les champs d’inondation et la capacité hydraulique du réseau hydrographique. Un programme d’actions de prévention contre les inondations a été adopté par le Gouvernement en novembre 2006. 146 millions d’euros ont été investis entre 2002 et 2005 dans la construction de polders, de chaussées de retenue et dans des travaux d’approfondissement du lit des rivières et des étangs. La protection complète coûtera 1,8 milliard d’euros.

Notes
21.

Déclaration du maire de Prague à la presse, site de Radio Prague (www.radio.cz), article du 14 août 2007.