III.2.b. Le constat de la perte d’écrêtement de l’île de Miribel-Jonage

Tandis que les communes de la rive droite du canal de Miribel déplorent une aggravation des hauteurs d’eau et une extension des zones inondées, des études récentes ont à l’inverse mis en évidence une diminution des débordements en rive gauche et une perte de la capacité d’écrêtement de l’île de Miribel-Jonage. Pourtant, la fonction de laminage des crues est une vocation affirmée de la plaine depuis le vote de la loi de 1858 et un enjeu majeur pour la protection de Lyon située à l’aval immédiat de ce secteur. Etonnamment, cette évolution ne semble pas préoccuper les acteurs locaux. La plaine de Miribel-Jonage a d’ailleurs accueilli de nombreux aménagements en lien avec le développement de l’agglomération. Qu’en est-il de l’incidence de ces derniers sur le risque d’inondation ? Quels sont les facteurs d’explication de la perte de la capacité de stockage du lit majeur et quelles en sont les conséquences sur la propagation des crues et les niveaux à l’aval ? Ce constat n’entre-il pas en contradiction avec l’éventuelle aggravation des inondations en rive droite ? Ou, au contraire, ces deux évolutions ne seraient-elles pas liées ?