C’est à partir du support des fonds cartographiques que les objets géographiques nécessaires à l’étude ont pu être spatialisés dans le SIGéohistorique. Les données pertinentes pour notre analyse peuvent être rassemblées selon plusieurs groupes de critères:
La digitalisation des objets est réalisée à partir du support graphique que fournissent les scans géoréférencés. Trois difficultés majeures ont du être levées lors de cette étape.
La première est liée à la prise en compte du temps dans l’analyse spatiale, et à la traduction de ces changements dans le modèle conceptuel des données. Pour intégrer des objets qui évoluent dans le temps, le moyen le plus simple est d’intégrer les dates-clé en tant qu’attributs dans la base de données géographique (Sinton, 1999 et 2001). Les choses sont plus complexes lorsque les contours d’un même objet varient dans le temps (par exemple, les digues qui sont prolongées, élargies ou exhaussées), ou lorsque les changements n’affectent que quelques éléments de la base de données. La solution apportée a consisté à définir des entités homogènes auxquelles ont été associés des états successifs, comportant chacun une date de début et une date de fin.
Un autre problème rencontré tient au géoréférencement, qui oblige à localiser précisément les objets, ou du moins donne l’illusion de la précision, alors même que la connaissance de leur localisation reste parfois vague. Le cas échéant, seules les métadonnées permettent de pointer l’incertitude voire de préciser la marge d’erreur.
Enfin, pour que les distorsions liées aux problèmes de recalage des documents anciens n’introduisent pas de biais dans l’analyse, tous les objets ont été digitalisés à partir de la référence spatiale des scans 25 de l’IGN.
Il va de soi que les impacts anthropiques doivent être analysés et démontrés, car toute action n’a pas forcément un impact et ce dernier n’est pas toujours démontrable.