II.2.b. Amélioration des quais de la rive gauche

Le chemin de halage supporté par le quai d’Halincourt, en partie écroulé en 1806, est repris quelques années plus tard sur toute sa longueur. A Serin, il est remplacé par un nouveau quai, édifié de 1809 à 1813 pour la somme de 180 997 francs, tandis qu’il est simplement défendu par un perré dans sa partie aval (le réaménagement de ce tronçon a coûté 269 000 francs).

L’élargissement, l’exhaussement et la consolidation des quais-digues prennent vraisemblablement un caractère d’urgence supplémentaire suite à l’inondation de 1812 (Kleinclausz, 1925). Par ailleurs, comme le souligne B. Gauthiez, « l’ensemble de ces grandes opérations prend […] une cohérence progressive du fait de l’intervention de plus en plus forte des services de l’Etat » (Gauthiez, 1993, p 3).

En 1822, on décide d’assainir le quartier de la Pêcherie en y construisant un quai moderne, dont le modèle servira ensuite pour le reste des quais de la ville : « c’est le premier quai qui est constitué avec un quai vertical, parapet, trottoirs et rampes d’accès, bas-port et sauf au port de La Feuillée, sans gradins » (Pelletier, 2002b, p. 68). Le quai est construit en empiétant sur l’emplacement des maisons riveraines. Dès 1830, l’ensemble des constructions à démolir est acheté, les travaux sont alors lancés et s’achèvent en 1836. Dans la foulée, l’ouvrage est prolongé en empiétant cette fois sur la Saône : c’est le quai Saint-Antoine qui est agrandi (1838-43). A l’aval, on a déjà repris le quai des Célestins, de 1812 à 1818, lors de la construction du pont Tilsit. Enfin, l’ancien port de l’Arsenal est reconstruit et remplacé par un nouveau quai de 1839 à 1842.

Fig. 18. L’endiguement de la Saône jusqu’en 1840.
Fig. 18. L’endiguement de la Saône jusqu’en 1840.